Trois questions à Mickaël Tronche

L'ancien joueur Mickaël Tronche vient de vivre ses six premiers mois en tant que coach d'une équipe senior du côté de Thenon. L'occasion d'un premier bilan.

Sylvain Desgroppes : Comment se sont passés vos six premiers mois ?

Mickaël Tronche : Il a fallu que je fasse un choix lorsque Frédéric Muller est parti. Je me suis donc jeté dans l’arène plus tôt que prévu. Moi qui étais encore joueur dans cette équipe six mois avant, ce que j'attendais de voir surtout, c'était de bien fixer une différence avec l'an passé, d'instaurer une barrière entre les joueurs et le coach.

Ces six premiers mois sont convenables dans l'ensemble, que ce soit dans l'investissement ou dans le travail fourni. J'ai mis un système de jeu en place qui fonctionne, puisque l'on marque beaucoup de buts, et il va maintenant falloir trouver des solutions pour être mieux défensivement.

Quels sont les secteurs où progresser ?

Le groupe est assez jeune, donc joueur, et il manque parfois de maturité pour gérer le score. A moi de trouver les mots et les approches tactiques pour que l'on devienne plus solide, et que l'on comprenne que l'on peut allier rigueur et plaisir.

Personnellement, je pense que l'on peut aussi trouver du plaisir à ne pas prendre de but. On a un vrai travail défensif à faire. La preuve, c'est que le plus difficile à faire au football c'est marquer, et que l'on a la meilleure attaque. A l'inverse, le plus facile est de défendre, or, on a la troisième plus mauvaise défense...

Où en êtes-vous à dix journées de la fin ?

On est sur une série de six matchs sans défaite, même s'il est vrai que l'on a fait beaucoup de nuls. La dynamique est là, dans un groupe qui a encore besoin d'apprendre. On est dans un projet de long terme, avec des joueurs qui vont travailler sur cinq ans ensemble. On est dans un championnat intéressant, avec de bonnes équipes qui proposent du jeu.

L'ambition annoncée, la montée, reste là. Pour ce dimanche, la causerie est toute trouvée face à un adversaire qui est un point derrière nous. Sans être à un tournant de la saison, on arrive dans une période difficile, et si l'on veut continuer à regarder vers le haut, il faut gagner.