L'infatigable
Franck Autière est président du club de Boulazac depuis l'été
2010. Un club qui ne cesse de grimper les échelons du football
départemental et régional.
Franck
Autière est un nom connu des amateurs de football en Dordogne, en
particulier du côté de l'agglomération périgordine. Les plus
anciens pensent à lui comme le président du Trélissac FC, qui a
œuvré au club jusqu'au début de l'année 2010. Pour les plus
jeunes footballeurs, Franck Autière est aujourd'hui le président
d'un autre club qui réussit, l'ES Boulazac.
Son
arrivée dans ce club s'est faîte assez naturellement, après
quelques mois passés éloigné du monde du football. « Lorsque j'ai
arrêté en janvier 2010 à Trélissac après cinq ans au club, j'ai
eu envie de prendre un peu de recul. Puis en avril les dirigeants de
Boulazac m'ont joint. J'avais eu plusieurs contacts mais j'ai eu
envie de venir ici car je sentais que sur ce secteur, il y avait
quelque chose à faire », se justifie Franck Autière.
Difficile
de lui donner tort. Un simple regard sur le parcours sportif du club
depuis son arrivée parle en sa faveur. Quatre montées en cinq ans
ont conduit le club à figurer parmi les plus hauts du département.
Un parcours quasi-parfait qui a été suivi par des évolutions
constantes dans toutes les strates de l'ESB.
Une
aventure
Ce
parcours, Franck Autière ne l'a pas réalisé seul. Il a été
accompagné notamment par Pascal Gomes, entraîneur pendant les cinq
premières saisons de son président. « Je n'oublie pas ceux qui
m'ont suivi lorsque je suis venu à Boulazac en 2010. Pascal en a
fait parti. C'est comme un frère pour moi. Il a fait progresser le
club, il a mis beaucoup de choses en place », déclare-t-il.
En
cinq saisons, l'entraîneur a largement contribué aux mutations de
Boulazac. Une aventure humaine et sportive, une vraie amitié nouée
entre les deux personnages de l'ESB, mais une collaboration qui a
pris fin l'été dernier. Dans les mots du président boulazacois,
pas de regrets, pas d'amertume, mais du respect et de la gratitude :
« Il m'a très vite dit qu'il allait partir pour entraîner les
gardiens de Bergerac, et j'étais content pour lui. A Boulazac, je ne
pense pas que j'aurais réussi sans lui, et on se voit encore
beaucoup aujourd'hui ».
Un
entraîneur s'en va, un autre arrive. Une nouvelle histoire s'écrit,
et le président n'a pas fait son choix au hasard. C'est un
technicien avec lequel il noue une étroite relation qui a donc
rejoint le club. « J'espère vivre une nouvelle très belle aventure
avec Frédéric Muller, qui est dans la même lignée. Il continue
dans les mêmes axes de travail, il est dans la continuité, c'est ce
que je voulais. C'est aussi quelqu'un de stable, la preuve avec ses
dix années passées à Thenon. Et il était déjà chez nous
puisqu'il entraînait les U15 ».
Une
ambition
Le
président a toujours la même ambition : avancer, regarder devant,
toujours plus haut. Pour l'anecdote, le coach Frédéric Muller est
parfois moins loquace que son président sur cette question des
ambitions, ce qui lui a valu un nouveau surnom. « Je l'appelle Guy
Roux, car il parle toujours de maintien. Moi, je veux que l'on
avance, donc je regarde devant », s'amuse le président.
Avec
l'équipe fanion évidemment, tête de pont du club, qui est montée
cette saison en PH et ne compte pas s'arrêter là. « Je me suis
donné trois ans, cette saison comprise, pour accéder à la DH.
Boulazac a sa place à ce niveau-là », estime Franck Autière.
Autour,
c'est tout un club qui n'a de cesse de se structurer pour suivre le
mouvement et ne pas perdre le fil. C'est toute une dynamique qu'il
faut entretenir. Sportivement avec la réserve, humainement, avec des
supporters toujours aussi nombreux les soirs de match, et surtout,
les bénévoles, chevilles ouvrières toujours aussi importantes.
«
On a par exemple deux bénévoles qui sont là le vendredi soir pour
faire les repas, le samedi à la buvette, etc. Humainement, sans les
bénévoles, on ne pourrait pas exister », confie le président. A
côté, une équipe de PH demande quelques dépenses supplémentaires,
et c'est là tout le travail de Franck Autière : « Mon travail,
c'est d'aller chercher des partenaires. Et je remercie notamment la
mairie de Boulazac, le conseil départemental, et l'ensemble de nos
partenaires privés de nous accompagner ».
Avoir
des bénévoles, un mini-bus à disposition de la PH pour les
déplacements, des équipes habillées à l'identique des jeunes aux
seniors... Mais aussi, et c'est primordial pour s'installer dans la
durée, une formation. « On travaille pour obtenir le label FFF.
Toutes nos équipes sont en progrès, le club a 217 licenciés. On a
des éducateurs diplômés pour toutes les catégories, un RTJ au
club », résume-t-il, avant de conclure : « Je suis content de ce
qu'est devenu Boulazac. J'espère qu'il y aura une belle fin ».
Une
fin prévue donc pour l'été 2018 pour le président. Encore tant de
temps pour construire, encore tant de temps pour grandir.
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