vendredi 5 février 2016

Aller de l'avant, toujours

L'infatigable Franck Autière est président du club de Boulazac depuis l'été 2010. Un club qui ne cesse de grimper les échelons du football départemental et régional.

Franck Autière est un nom connu des amateurs de football en Dordogne, en particulier du côté de l'agglomération périgordine. Les plus anciens pensent à lui comme le président du Trélissac FC, qui a œuvré au club jusqu'au début de l'année 2010. Pour les plus jeunes footballeurs, Franck Autière est aujourd'hui le président d'un autre club qui réussit, l'ES Boulazac.
Son arrivée dans ce club s'est faîte assez naturellement, après quelques mois passés éloigné du monde du football. « Lorsque j'ai arrêté en janvier 2010 à Trélissac après cinq ans au club, j'ai eu envie de prendre un peu de recul. Puis en avril les dirigeants de Boulazac m'ont joint. J'avais eu plusieurs contacts mais j'ai eu envie de venir ici car je sentais que sur ce secteur, il y avait quelque chose à faire », se justifie Franck Autière.
Difficile de lui donner tort. Un simple regard sur le parcours sportif du club depuis son arrivée parle en sa faveur. Quatre montées en cinq ans ont conduit le club à figurer parmi les plus hauts du département. Un parcours quasi-parfait qui a été suivi par des évolutions constantes dans toutes les strates de l'ESB.

Une aventure
Ce parcours, Franck Autière ne l'a pas réalisé seul. Il a été accompagné notamment par Pascal Gomes, entraîneur pendant les cinq premières saisons de son président. « Je n'oublie pas ceux qui m'ont suivi lorsque je suis venu à Boulazac en 2010. Pascal en a fait parti. C'est comme un frère pour moi. Il a fait progresser le club, il a mis beaucoup de choses en place », déclare-t-il.
En cinq saisons, l'entraîneur a largement contribué aux mutations de Boulazac. Une aventure humaine et sportive, une vraie amitié nouée entre les deux personnages de l'ESB, mais une collaboration qui a pris fin l'été dernier. Dans les mots du président boulazacois, pas de regrets, pas d'amertume, mais du respect et de la gratitude : « Il m'a très vite dit qu'il allait partir pour entraîner les gardiens de Bergerac, et j'étais content pour lui. A Boulazac, je ne pense pas que j'aurais réussi sans lui, et on se voit encore beaucoup aujourd'hui ».
Un entraîneur s'en va, un autre arrive. Une nouvelle histoire s'écrit, et le président n'a pas fait son choix au hasard. C'est un technicien avec lequel il noue une étroite relation qui a donc rejoint le club. « J'espère vivre une nouvelle très belle aventure avec Frédéric Muller, qui est dans la même lignée. Il continue dans les mêmes axes de travail, il est dans la continuité, c'est ce que je voulais. C'est aussi quelqu'un de stable, la preuve avec ses dix années passées à Thenon. Et il était déjà chez nous puisqu'il entraînait les U15 ».

Une ambition
Le président a toujours la même ambition : avancer, regarder devant, toujours plus haut. Pour l'anecdote, le coach Frédéric Muller est parfois moins loquace que son président sur cette question des ambitions, ce qui lui a valu un nouveau surnom. « Je l'appelle Guy Roux, car il parle toujours de maintien. Moi, je veux que l'on avance, donc je regarde devant », s'amuse le président.
Avec l'équipe fanion évidemment, tête de pont du club, qui est montée cette saison en PH et ne compte pas s'arrêter là. « Je me suis donné trois ans, cette saison comprise, pour accéder à la DH. Boulazac a sa place à ce niveau-là », estime Franck Autière.
Autour, c'est tout un club qui n'a de cesse de se structurer pour suivre le mouvement et ne pas perdre le fil. C'est toute une dynamique qu'il faut entretenir. Sportivement avec la réserve, humainement, avec des supporters toujours aussi nombreux les soirs de match, et surtout, les bénévoles, chevilles ouvrières toujours aussi importantes.
« On a par exemple deux bénévoles qui sont là le vendredi soir pour faire les repas, le samedi à la buvette, etc. Humainement, sans les bénévoles, on ne pourrait pas exister », confie le président. A côté, une équipe de PH demande quelques dépenses supplémentaires, et c'est là tout le travail de Franck Autière : « Mon travail, c'est d'aller chercher des partenaires. Et je remercie notamment la mairie de Boulazac, le conseil départemental, et l'ensemble de nos partenaires privés de nous accompagner ».
Avoir des bénévoles, un mini-bus à disposition de la PH pour les déplacements, des équipes habillées à l'identique des jeunes aux seniors... Mais aussi, et c'est primordial pour s'installer dans la durée, une formation. « On travaille pour obtenir le label FFF. Toutes nos équipes sont en progrès, le club a 217 licenciés. On a des éducateurs diplômés pour toutes les catégories, un RTJ au club », résume-t-il, avant de conclure : « Je suis content de ce qu'est devenu Boulazac. J'espère qu'il y aura une belle fin ».
Une fin prévue donc pour l'été 2018 pour le président. Encore tant de temps pour construire, encore tant de temps pour grandir.

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