samedi 6 février 2016

Une famille soudée

Après Samba, ce sont aujourd'hui Abdul et Hady Bass qui perpétuent la présence de la famille au sein de l'effectif gardonnais.

Les frères Bass en action en défense,
Abdul au premier plan, Hady derrière lui.
© Pascal Lacroix.
Une telle fratrie à ce niveau là de basket, c'est rare. La famille Bass est un cas à part. Gardonne aura eu la chance de voir passer les trois frères de cette famille bordelaise dans ses rangs. Après Samba, le frère aîné, parti sur la montée en N3 à l'été 2014, ce sont aujourd'hui Abdul et Hady Bass qui portent le maillot blanc et bleu de Gardonne.


Deux profils
A 33 ans, Abdul fait figure d'ancien dans cette équipe. C'est le joueur le plus âgé, mais aussi l'un des joueurs présent depuis le plus longtemps dans le vestiaire, lui qui est arrivé à l'été 2012. Cette saison plus que les autres, son rôle est important, autant sur le terrain qu'en dehors.
« Il faut que je fasse profiter de mon expérience, autant pour les montées que pour les descentes que j'ai pu connaître. A Tulle, où je jouais dailleurs avec Samba, j'étais un peu dans le même cadre, on était monté avec un groupe super sympa, mais on était redescendu, ça s'était joué sur un match », se rappelle-t-il. De quoi prendre du recul sur ce qui arrive à Gardonne, et intervenir à bon escient.
Surtout que sa parole semble être écoutée. Abdul Bass fait partie de ceux dont les mots, s'ils sont rares, comptent dans un vestiaire. De petite taille pour un intérieur (1m95), ce joueur collectif, de devoir, compense par ses qualités de combattant, son énergie dévouée au service du groupe.
Un profil différent de celui de son frère Hady, plus discret. Le cadet de la famille, à 29 ans, vit sa deuxième saison à Gardonne. Après un début de carrière en N1 aux JSA Bordeaux puis au Portel pendant trois ans (avec une montée en Pro B), Hady Bass revient assez vite dans la région dont il est originaire. Il passe par Boulazac, Cahorsauzet, puis arrive donc à Gardonne où il retrouve son frère en 2014.
Plus polyvalent, plus véloce et puissant (1m90, 100 kg), il peut jouer ailier, ou dépanner à l'intérieur. Autre différence, ses statistiques, Hady étant un gros scoreur, notamment par la qualité de son shoot extérieur, comme il le prouve cette saison (plus de treize points de moyenne). « Ça doit être naturel, il ne faut pas forcer les choses. J'essaie de prendre les points qui s'offrent à moi, mais cela doit aller dans le sens du collectif », explique-t-il.

Jouer ensemble
Deux profils de basketteurs bien différents donc, comme le résume le président de Gardonne Philippe Pedegai. « Hady est le plus complet des trois frères, il est puissant et technique, en plus de ses qualités offensives. Abdul est très puissant aussi, a un caractère encore plus fort, et il donne le tempo en défense et en agressivité ».
Avoir ces deux joueurs dans le même effectif est donc un avantage, tant leurs caractéristiques paraissent se compléter. Surtout lorsque cela est forcément renforcé par leur lien familial. Pour Abdul, « dès le plus jeune âge, que l'on joue avec nos frères était une évidence, et une source de motivation ». Des propos que confirme évidemment Hady : « quand je suis revenu à Boulazac, c'était justement pour allier le basket et la famille. J'ai tout de suite pensé à Abdul, et j'ai travaillé pour faire en sorte qu'il me rejoigne ».
A Gardonne, les deux frères sont de nouveau associés, et c'est cette fois dans l'autre sens que les arrivées se sont faîtes. « La complicité est là, on s'entend très bien, on est uni en-dehors du terrain, il n'y a pas de raison pour que l'on ne joue pas ensemble, on l'a toujours fait », rajoute Abdul.
Deux frères dans une même équipe, cela change aussi la donne au moment de parler de compréhension, de complémentarité, d'aide sur le terrain. « On a la même vision du basket. On se cherche, on n'a pas besoin de se dire les choses. Juste un regard, un geste, suffit pour que l'on comprenne ce que l'autre va faire », précise Hady Bass.
Alors que Samba Bass est parti de Gardonne justement l'été où Hady Bass arrivait, aujourd'hui, chez les deux frères, une envie demeure : « Notre rêve serait de jouer un jour tous les trois ensemble, c'est encore possible et ce serait vraiment une belle histoire ».

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