vendredi 30 octobre 2015

Richard Maquin, entre formation et compétition

Richard Maquin vit sa troisième saison sur le banc de la réserve bergeracoise. Le coach est parfaitement intégré au projet du club, axé sur la formation.

Entraîner une équipe réserve n'est jamais chose facile, tous les passionnés de football le savent. Mais entraîner une équipe réserve à ce niveau-là (Bergerac B est en DHR, deuxième échelon régional) est encore plus compliqué. Un exercice d'équilibriste dans lequel Richard Maquin se plaît.
Lui qui a été formé à Auxerre, et qui a surtout évolué à Moulins pendant six ans, a posé ses valises à Bergerac en 2005, pour ne plus jamais quitter le club. Lorsqu'il arrête sa carrière de joueur, Richard Maquin, qui était éducateur, va vite devenir entraîneur senior. A Bergerac, évidemment. « Je me sentais bien dans ce club, ma famille est ici aussi. Je ne me voyais pas partir ailleurs en France, et aller dans un club à proximité n'avait pas vraiment de sens non plus », explique-t-il.

La formation
A Bergerac, il a surtout trouvé un projet auquel il a immédiatement adhéré. Un projet global de club, dont l'objectif final est d'alimenter l'équipe fanion en joueurs locaux. Dans le recrutement, mais aussi le plus possible dans la formation en interne. Ses premières années au bord de la touche, comme éducateur, le prouvent. « J'aime la formation. Il y a tout le travail à faire avec les jeunes, on les voit pousser, évoluer », avoue Richard Maquin.
Mais la formation pure a ses limites pour ce jeune entraîneur qui a vite voulu y associer d'autres sensations : « Je voulais aussi retrouver l'esprit de compétition. C'est ce que j'ai avec la réserve, où l'on est entre les deux, la compétition et une formation à finir », détaille-t-il. Jusqu'au-boutiste, il regrette encore aujourd'hui le nombre insuffisant de joueurs qui ont la capacité d'être promu avec la DHR en sortant de la formation du BPFC.
Quant aux joueurs qui y parviennent, Richard Maquin a la charge de terminer leur processus de formation. Pour lui, il faut surtout travailler sur le mental : « Il faut intéresser les joueurs, les sortir de certaines illusions pour leur faire franchir le pallier avec le monde senior ». Un discours qui demande beaucoup d'efforts au préalable pour lui.
Établir les bases de sa relation avec ces jeunes joueurs est tout un art. « Les joueurs aujourd'hui sont des consommateurs de ce qu'on leur propose. Donc il faut que l'on s'adapte, pour arriver à les intéresser. Sans oublier que l'on se doit aussi de les recadrer lorsque quelque chose ne nous convient pas. C'est un équilibre à trouver », avoue Richard Maquin.
Dernier paramètre de son travail, inhérent à toute équipe réserve, la relation avec son équipe fanion. Mais Richard Maquin a un avantage à Bergerac : la continuité donnée aux coachs. « Ils sont là depuis autant de temps que moi, on se connaît bien, on s'améliore d'années en années. La stabilité des staffs de ces deux équipes est intéressante, c'est aussi un gain de temps au quotidien », reconnaît-il.
Pour Richard Maquin l'éducateur et le formateur, c'est aussi l'occasion d'apprendre : « Il faut pouvoir s'adapter, réagir vite par rapport aux joueurs que j'ai à disposition, c'est une formation pour moi ».

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