Richard
Maquin vit sa troisième saison sur le banc de la réserve
bergeracoise. Le coach est parfaitement intégré au projet du club,
axé sur la formation.
Entraîner
une équipe réserve n'est jamais chose facile, tous les passionnés
de football le savent. Mais entraîner une équipe réserve à ce
niveau-là (Bergerac B est en DHR, deuxième échelon régional) est
encore plus compliqué. Un exercice d'équilibriste dans lequel
Richard Maquin se plaît.
Lui
qui a été formé à Auxerre, et qui a surtout évolué à Moulins
pendant six ans, a posé ses valises à Bergerac en 2005, pour ne
plus jamais quitter le club. Lorsqu'il arrête sa carrière de
joueur, Richard Maquin, qui était éducateur, va vite devenir
entraîneur senior. A Bergerac, évidemment. « Je me sentais bien
dans ce club, ma famille est ici aussi. Je ne me voyais pas partir
ailleurs en France, et aller dans un club à proximité n'avait pas
vraiment de sens non plus », explique-t-il.
La
formation
A
Bergerac, il a surtout trouvé un projet auquel il a immédiatement
adhéré. Un projet global de club, dont l'objectif final est
d'alimenter l'équipe fanion en joueurs locaux. Dans le recrutement,
mais aussi le plus possible dans la formation en interne. Ses
premières années au bord de la touche, comme éducateur, le
prouvent. « J'aime la formation. Il y a tout le travail à faire
avec les jeunes, on les voit pousser, évoluer », avoue Richard
Maquin.
Mais
la formation pure a ses limites pour ce jeune entraîneur qui a vite
voulu y associer d'autres sensations : « Je voulais aussi retrouver
l'esprit de compétition. C'est ce que j'ai avec la réserve, où
l'on est entre les deux, la compétition et une formation à finir »,
détaille-t-il. Jusqu'au-boutiste, il regrette encore aujourd'hui le
nombre insuffisant de joueurs qui ont la capacité d'être promu avec
la DHR en sortant de la formation du BPFC.
Quant
aux joueurs qui y parviennent, Richard Maquin a la charge de terminer
leur processus de formation. Pour lui, il faut surtout travailler sur
le mental : « Il faut intéresser les joueurs, les sortir de
certaines illusions pour leur faire franchir le pallier avec le monde
senior ». Un discours qui demande beaucoup d'efforts au préalable
pour lui.
Établir
les bases de sa relation avec ces jeunes joueurs est tout un art. «
Les joueurs aujourd'hui sont des consommateurs de ce qu'on leur
propose. Donc il faut que l'on s'adapte, pour arriver à les
intéresser. Sans oublier que l'on se doit aussi de les recadrer
lorsque quelque chose ne nous convient pas. C'est un équilibre à
trouver », avoue Richard Maquin.
Dernier
paramètre de son travail, inhérent à toute équipe réserve, la
relation avec son équipe fanion. Mais Richard Maquin a un avantage à Bergerac : la continuité donnée aux coachs. « Ils sont là depuis autant de temps que
moi, on se connaît bien, on s'améliore d'années en années. La
stabilité des staffs de ces deux équipes est intéressante, c'est
aussi un gain de temps au quotidien », reconnaît-il.
Pour
Richard Maquin l'éducateur et le formateur, c'est aussi l'occasion
d'apprendre : « Il faut pouvoir s'adapter, réagir vite par rapport
aux joueurs que j'ai à disposition, c'est une formation pour moi ».
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