Le président du BPFC Christophe Fauvel dresse un état des lieux sur le retour de son club en CFA, entre ambition et humilité.
Après
six ans d'attente, le Bergerac Périgord Football Club retrouve le
CFA. Six longues années plus ou moins mouvementées depuis cette
descente en mai 2009, et surtout six années d'efforts pour enfin
retrouver le quatrième échelon du football français.
Car
lorsque le BPFC redescend en CFA2 une année seulement après être
monté, le président Christophe Fauvel décide de poursuivre les
efforts du club, notamment en terme de budget, pour remonter le plus
vite possible. La lutte pour l'accession sera plus longue que
prévue...
Il
faut maintenant se réadapter à un CFA exigeant sur tous les plans.
« Le CFA, c'est aussi une rigueur budgétaire plus importante. Même
si on s'y était préparé, il y a toujours des aléas, il faut
rester vigilant », avance Christophe Fauvel. Ce dernier avait gardé
un budget plutôt élevé pour le CFA2, à environ 880000 euros, mais
qui présente aujourd'hui un avantage : la marche est moins haute
pour s'adapter au CFA.
«
Un budget de 1,1 millions d'euros, c'est beaucoup d'énergies.
Heureusement que l'on était prêt, car derrière il y a beaucoup de
responsabilités, et que le temps pour s'adapter avant d'entamer la
nouvelle saison passe très vite », avoue le président du BPFC.
Quel
projet ?
Le
CFA. Un Championnat de France Amateurs qui n'en a aujourd'hui
quasiment plus que le nom. « On peut parler de semi-pro », avance
Christophe Fauvel. Au regard des progrès constants de ces dernières
années, tant sportivement qu'économiquement, le CFA a en effet bien
changé. En réponse, les clubs sont plus structurés.
«
C'est six ou sept entraînements par semaine, 13500 km de
déplacements cumulés. Si on n'avait pas 90 % de l'effectif
concentré uniquement sur le foot, ce ne serait pas possible pour
nous de tenir, en terme de gestion, de récupération, de temps », détaille
le président.
Au-delà
des chiffres, le club a donc fait évoluer sa politique ces dernières
années. Notamment en mettant plus l'accent sur la formation, au
travers des équipes de jeunes, et de deux équipes B et C en ligue
d'Aquitaine. Mais aussi grâce à un recrutement tourné vers des
joueurs à la mentalité « club », ayant des attaches localement.
Un
projet qui en est à sa troisième année et que le président ne
souhaite pas abandonner, bien au contraire : « On s'y retrouve tous,
joueurs, staff, dirigeants. On veut donc continuer dans cette
orientation, éviter les joueurs mercenaires. On l'a eu fait par le
passé, on n'en veut plus aujourd'hui ».
Alors
que le championnat reprend ce samedi soir, place maintenant aux
ambitions sportives. Avec une idée en tête que le président ne
cesse de marteler : « On veut être en CFA encore l'an prochain ».
Pour lui, cela passera notamment par un bon départ : « C'est ce qui
sera déterminant, pour garder la dynamique de l'an dernier, donner
de la confiance à ce groupe ».
Après,
tout sera possible. « On a un groupe de qualité, on l'a vu en
préparation. On ne se donne pas non plus de limites, on va attendre
ce que cela va donner en compétition », conclut le président.
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