mardi 6 octobre 2015

La route du sud

Immersion au sein du BPPH, qui va multiplier les longs déplacements dans le sud de la France tout au long de sa saison.

Un dernier moment de détente avant le match.
© Sylvain Desgroppes
Après de longues années passées dans la poule 1 de Nationale 1, celle du « grand ouest », Bergerac est passé cette saison dans la poule 3, tournée vers le sud. « La Fédération a laissé le choix à plusieurs clubs de chez nous de passer dans cette poule, on a accepté. En terme de niveau, je pense que c'est à peu près pareil », explique le manager du BPPH Michel Cassier. Ce dernier n'oublie pas non plus les avantages que permet ce changement : « On va changer de la routine, avec des équipes différentes. Et puis on va vers le soleil ! » glisse-t-il.
Cette évolution se fait au prix de quelques longs déplacements. En dehors de Mios, Toulouse, et Bruguières, les bergeracoises font ensuite le tour de la côte méditerranéenne, avec Narbonne, Bouillargues, Plan de Cuques, Toulon, La Garde, Antibes, avant de rentrer dans les terres au Pouzin et à Saint Etienne. Les voyages vont être longs.

Dans le calme
Mais pas de quoi inquiéter des joueuses habituées à ce niveau de compétition, et qui gèrent parfaitement ces longs trajets. La preuve en est avec deux victoires en autant de déplacement cette saison, à Antibes puis samedi dernier à Narbonne. Pour se rendre dans l'Aude, le trajet s'est fait en bus. Départ à 11h, après une dernière séance d'entraînement la veille à Bergerac. Arrivée au gymnase de Narbonne : 17h.
Au milieu de ces six heures, le manager a choisi en accord avec le transporteur de faire une longue pause d'une heure et demie pour se restaurer. « J'essaie de prendre un maximum de temps à l'aller, pour que l'on ne soit pas stressé par les horaires, que l'on passe du temps ensemble », confie Michel Cassier.
Quant aux quatre heures trente de route, elles se font dans le calme le plus complet. Pour la plupart des joueuses, mises à part quelques discussions au départ le matin, c'est musique et sieste. Après le déjeuner, jeux de cartes, quelques devoirs pour les plus studieuses encore en école, ou de nouveau sieste pour la majorité.
Une ambiance particulière, mais qui n'étonne pas le manager. C'est aussi pour cela qu'il laisse une plage horaire assez grande en arrivant sur place. Le temps de se remettre en route. Et pour cela, rien de mieux qu'une petite balade. Le groupe profite alors de ces derniers instants de liberté pour se détendre. L'occasion de voir une équipe qui vit bien ensemble. Trente minutes de marche avant de retourner tranquillement au bus pour une petite causerie du manager.
Il est 18h, direction ensuite le gymnase. Les joueuses découvrent le lieu où elles vont évoluer pour la soirée. Doucement, les visages se ferment. Puis, une fois sorti des vestiaires, aux alentours de 19h (une heure avant le coup d'envoi), plus question de plaisanter. A Narbonne samedi, tout a fonctionné à merveille, et c'est une équipe soudée qui est allée chercher la victoire.
Les visages sont donc forcément souriants et la bonne ambiance règne après le match. Puis, doucement, l'euphorie retombe, et une fois le repas pris sur une aire d'autoroute, le bus s'endort. Il est minuit. Encore quelques heures de route, et à 3h30, le BPPH est de retour sur ses terres. Le devoir accompli.

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