lundi 29 octobre 2018

Le BPPH reste à quai

Malgré l'envie de redresser la barre, les bergeracoises se sont inclinées à la Rochelle, terminant la phase aller en ayant perdu tous leurs matches.

Les jeunes bergeracoises, ici Marcelline Zanelli,
continuent leur dur apprentissage du niveau.
© Archives Claude Chastenet.
C'est la soupe à la grimace pour les bergeracoises. Pour leur septième et dernier match aller de cette première phase de championnat de D2, les périgordines se sont inclinées une septième fois. Les sourires de la montée, acquise lors de la dernière journée à Aix la saison dernière, il y a moins de cinq mois, sont désormais bien loin.
À La Rochelle, le BPPH savait que la mission serait très compliquée. Le groupe, en reconstruction depuis le changement d'entraîneur le 19 octobre dernier, a encore besoin de temps. Les quatre joueuses blessées réduisent encore la marge de manœuvre du nouveau staff, alors que les journées s'enchaînent et que la première des missions est de retrouver de l'envie, du plaisir, du collectif.
Outre le résultat immédiat, ces missions étaient aussi parmi les objectifs pour ce déplacement en Charente-Maritime. Après quelques points positifs observés contre Celles sur Belle (malgré la défaite 20-26), il fallait confirmer et continuer de travailler et d'aller de l'avant. Le tout dans une rencontre d'un tout autre style, bien plus ouverte, rythmée, et offensive. Ce à quoi les filles de Michel Cassier auront eu du mal à résister.

La Rochelle dans l'intensité
Dès l'entame, les aunisiennes (Aunis, La Rochelle, Perigny) trouvent leur rythme de croisière et l'imposent à des bergeracoises encore en rodage. L'écart au tableau d'affichage ne met pas longtemps à se creuser. La preuve tout simplement de la différence de niveau entre les deux équipes (6-2, 8e). Comme une semaine avant, le BPPH voit déjà ses chances compromises.
« Ces entames de match sont le reflet d'un problème général, le manque d'intensité. On fait face à des équipes qui sont prêtes de suite, alors que de notre côté, en attaque, il nous faut une dizaine de minutes pour nous mettre en place », explique Michel Cassier. Son équipe va ensuite stopper l'hémorragie et stabiliser l'écart (10-6, 15e). Le moment choisi par le coach pour poser son premier temps-mort de la rencontre.
« Il fallait se remettre en place, on avait tendance à confondre vitesse et précipitation. On devait parfois mettre du rythme, mais parfois aussi retrouver du calme pour chercher du jeu en pivot ou des tirs plus confortables, sans concéder de pertes de balle », continue le technicien périgordin. Notamment par son arrière droite Kuridza et sa pivot Fayemendy, auteures respectivement de trois et quatre buts sur ce début de match, le BPPH est de retour au score (11-9, 20e).
L'exclusion temporaire de Lasserre est même l'occasion de recoller et de faire douter les locales. Mais, comme c'est malheureusement trop souvent le cas, les bergeracoises manquent le coche. Pire, en supériorité numérique, elles encaissent deux buts sans marquer. La Rochelle est relancé... « Face à une équipe à cinq, on a manqué de rigueur, de précision. Il ne faut pas donner de ballons à ces équipes, qui même à cinq, vont les convertir en attaques rapides », regrette Michel Cassier.
Dans la foulée de Parmentelat, qui score trois fois en dix minutes, les locales s'envolent au score, toujours sur ce même rythme intense, quand Bergerac commence à faiblir. Malgré un but de Kuridza à la dernière seconde, c'est bien avec un retard de sept unités que le BPPH regagne les vestiaires (21-14). De quoi se gratter la tête pour la suite des opérations.

Bergerac manque de rigueur
Mais en pleine reconstruction du groupe et du projet, le staff ne peut rien lâcher, et le fait comprendre aux joueuses. Malgré l'écart au score, travailler jusqu'au bout est important. « Le discours a été de mettre plus de rigueur, plus d'application dans les montées de balle, et de prendre le temps dans la continuité du jeu, pour garder l'adversaire à portée et ne pas lui donner des ballons faciles », développe le coach bergeracois.
Malheureusement, sur le terrain, c'est un scénario similaire à celui du premier acte qui se déroule. Les locales commencent en effet bien mieux, et infligent d'entrée un sévère 3-0 qui leur permet, pour la première fois, de compter dix buts d'avance (24-14, 32e). Mais le BPPH réagit, et avec beaucoup d'abnégation, se rapproche vite (25-18, 35e).
« On a eu un moment de bien parce que l'on s'applique, que l'on a un peu de réussite aussi, que l'on est concentré. Puis dans la foulée, on perd trois ballons, que La Rochelle convertit pour repartir », concède Michel Cassier. Malgré Hodosi, qui inscrit cinq des six buts périgordin sur ce début de seconde période face à son ancien club (28-20, 39e), Bergerac est irrémédiablement lâché, impuissant, trop juste physiquement aussi avec un manque de rotation (34-23, 47e).
Au rayon des consolations tout de même, avec une envie et une solidité défensive retrouvée la semaine précédente contre Celles sur Belle, c'est cette fois la réussite en attaque qui est à souligner. Pour preuve, toutes les joueuses de champ du BPPH ont marqué au moins un but. Dont Deschildre, qui a enfin débloqué son compteur cette saison avec deux unités. Sans Titou, sa meilleure buteuse, Bergerac a battu son record de buts inscrits en un match.
Sur la fin de rencontre, en tentant beaucoup en attaque, avec plusieurs jeunes joueuses alignées, et avec une fatigue s'accumulant et ne permettant plus de revenir sur les balles perdues, Bergerac va voir le score filer à son désavantage, pour une défaite finale sévère (42-29). Il reste maintenant deux matches, en coupe de France à Bègles puis en championnat contre Le Pouzin, avant la trêve hivernale.
Michel Cassier : « On voulait tout d'abord essayer de garder le positif après le match de Celles sur Belle, dans l'attitude et la volonté. Mais il y avait un souci, la qualité de La Rochelle sur du jeu rapide, en montée de balle. On sait que face à eux, une perte de balle, c'est un but encaissé. La différence s'est faîte sur l'intensité qu'exige la D2, et le fait que l'on tolère moins les pertes de balle. La D2, c'est une intensité de soixante minutes, sans passage à vide, sous peine de sanction. On n'a pas ce rythme pour l'instant, et le fait que l'on soit limité dans les rotations coûte cher aussi. La coupe va être l'occasion de faire tourner, de continuer à travailler avec le match contre Le Pouzin déjà dans le viseur ».

Aunis La Rochelle – Bergerac

Mi-temps : 21-14
Score final : 42-29

Exclusions temporaires : Lasserre (20e), Nieto Rodriguez (54e) pour La Rochelle. Hodosi (39e), Zanelli (44e, 54e) pour Bergerac.
Expulsion : 0

Aunis La Rochelle. Gardiennes : Navas (6 arrêts), Sol (4 arrêts). Joueuses : Braque (3), E. Delorme (4), S. Delorme (3), Deville (5), Groo, Lasserre (4), Lopez-Martin (6), Michelet (2), Nieto Rodriguez (2), Nomoko (2), Parmentelat (7), Segura-Grau (cap.) (4). Entraîneur : Laurent Grammont.

Bergerac. Gardiennes : Hegesippe (3 arrêts), Ialomiteanu (8 arrêts). Joueuses : Deschildre (2), Dupont (2), Fayemendy (6), Hodosi (8), Ididder (2), Kuridza (5), Laudu (1), Michel (cap.) (2), Zanelli (1). Entraîneurs : Michel Cassier, assisté de Christophe Grellaud.

Le classement après sept journées














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Plan de Cuques 18 7 5 1 1 208 186 22

2 Mérignac 17 7 5 0 2 222 180 42

3 La Rochelle 16 7 4 1 2 221 216 5

4 Celles sur Belle 15 7 4 0 3 174 166 8

5 Le Pouzin 15 7 4 0 3 215 202 13

6 Cannes 13 7 3 0 4 210 188 22

7 Bouillargues 11 7 2 0 5 182 210 -28

8 Bergerac 7 7 0 0 7 145 229 -84












Les meilleures buteuses bergeracoises







Buteuses Buts Matchs Buts/matchs

Kuridza 23 6 3,83

Titou 21 4 5,25

Fayemendy 19 7 2,71

Hodosi 18 4 4,50

Dupont 16 7 2,29

Michel 16 7 2,29

Dabo 14 5 2,80

Ididder 11 7 1,57

Zanelli 3 4 0,75

Deschildre 2 7 0,29

Laudu 2 7 0,29

Hegesippe 0 7 0,00

Kangah 0 4 0,00

Castagna 0 1 0,00

Ialomiteanu 0 1 0,00






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