lundi 8 octobre 2018

Le BPPH n'a pas les armes

Après quatre matches, le constat est sans appel. En l'état actuel des choses, le BPPH ne joue pas dans la même cour que ses adversaires en D2.

Comme l'an dernier, Titou et le BPPH n'ont pas trouvé
la solution pour s'imposer contre Cannes.
© Archives Claude Chastenet.
Après trois défaites en autant de journées pour lancer leur saison, les bergeracoises recevaient ce samedi Cannes, pour un match au combien important, face à des maralpines présentant le même bilan de début de saison. Malheureusement, les quinze jours sans compétition n'auront pas permis de mieux se régler. De la première à la dernière minute, l'écart au score n'aura cessé de s'agrandir, pour des visiteuses supérieures dans tous les domaines. Les soucis ne manquent pas au BPPH...
Dès la vingt-sixième seconde de jeu, Cannes, qui a eu le bénéfice de l'engagement, marque par sa demi-centre espagnole Gracia-Arderiu, au milieu d'une défense apathique. Seby lui emboîte le pas, et Joly commence quant à elle son festival. Il faut attendre plus de cinq minutes pour voir le BPPH enfin tromper Moreau, par l'intermédiaire de son ailière Dupont (1-3, 6e).
Mais Bergerac semble balbutier son handball en attaque, sans rythme, en manque d'idées, quand la défense est trop passive, manquant d'impact. Le jeu plus inspiré, plus varié, plus en mouvement et en créativité des visiteuses peut se dérouler sans encombre (1-5, 7e). Sur du jeu rapide cependant, Bergerac tente de revenir. Ce sera l'une des seules courtes séquences de cette rencontre où la dynamique aura été positive (5-7, 11e).

Un peu d'espoir...
La suite est moins bonne. Malgré une Kangah bien présente dans les buts, c'est Cannes qui refait son écart, en s'appuyant sur sa défense plus athlétique, sur sa gardienne Moreau qui réalise trois arrêts en quelques minutes, et en bénéficiant aussi d'un jeu local stéréotypé. Pascal Carfantan pose son temps-mort pour relancer son équipe (6-11, 17e).
Si cela est efficace sur l'attaque qui suit, avec un but de Titou, par ailleurs très discrète sur la rencontre (seulement 3/13 aux tirs), le BPPH manque le coche, en ne profitant pas d'une supériorité numérique temporaire. Il faut même toute la qualité de Kangah, pour son dernier match avant une pause obligatoire dans sa saison pour raison médicale, afin d'éviter que le score ne s'envole, avec trois arrêts consécutifs.
Enchaînant les buts grâce à son bras gauche et à une bonne variété dans ses tirs, Kuridza participe grandement au retour de son équipe (10-13, 23e). De quoi entretenir l'espoir d'un éventuel renversement de situation. Sans être dans leur match, les bergeracoises sont en effet encore au contact au score, alors que la pause approche. Mais les dernières minutes sont fatales, alors que de nouveau, Cannes écope d'une exclusion temporaire.
Manaut Caixal, Brame, Plazanet trouvent des solutions. En quelques minutes, au pire des moments, le score s'est envolé pour les cannoises (11-17, 30e). Au moment de rentrer aux vestiaires, neuf de leurs dix joueuses de champ ont déjà marqué au moins un but. Signe d'un collectif solide, avec de multiples options de jeu. L'inverse du BPPH.

...avant la désillusion
Car dès le retour des vestiaires, les locales vont s'effondrer. Une reprise à l'image de leur entame de match. Des choix de jeu à contre-temps, des sautes de concentration, un manque cruel d'agressivité dans les duels, en particulier en défense... Il avait fallu plus de cinq minutes au BPPH pour marquer en première période, il en faut cette fois plus de six pour débloquer le compteur but, pendant que Seby et consorts déroulent (12-20, 37e).
Lorsque le rythme du match s'emballe enfin, le temps de quelques attaques de part et d'autre, l'expérimenté technicien cannois Jean-Louis Leblond prend vite son temps-mort, pour éviter de relancer son adversaire du soir (15-22, 42e). Une décision qui est efficace, et c'est au tour de son homologue bergeracois de prendre une minute de coaching (16-24, 46e).
Bergerac peut-il encore revenir dans la partie ? Ce serait un miracle, tant Cannes domine depuis le début, autant dans le contenu du match qu'au niveau du tableau d'affichage. Mais deux arrêts consécutifs d'Hegesippe, une exclusion temporaire contre Cannes, puis un but d'Ididder peuvent laisser espérer un retour de dernière minute (18-25, 50e).
C'est peine perdue. Pire, ce but bergeracois est le dernier du match. L'équipe perd pied et baisse les bras dans les derniers instants. À l'arrêt, l'attaque enchaîne les pertes de balle et offre des buts faciles en contre pour Cannes. À domicile, contre une équipe qui était à égalité à la dernière place en ayant tout perdu, et qui est elle aussi promue, le BPPH s'incline lourdement 18-34. De quoi rester très inquiet quant à la suite de la saison, qui promet d'être longue...
Pascal Carfantan : « Cannes a une densité physique plus importante que nous. Mais là où c'est embêtant, c'est sur notre engagement physique défensif. On joue au handball, il faut être capable de mettre de l'impact. Je pense que l'on était capable de le faire, je ne sais pas ce qu'il manque, il faut vraiment que l'on travaille sur le mental pour y arriver. On va en plus perdre Kangah, qui va devoir subir une opération. Cela nous permettra quand même d'intégrer Hodosi sur le collectif, pour avoir une rotation intéressante de plus sur la base arrière. Nos carences en attaques placées sont trop importantes : des pertes de balle, des placements trop approximatifs, le fait de jouer sur nos zones de confort, que les adversaires observent pour nous poser des problèmes... C'est une lourde défaite, surtout à domicile, contre une équipe que l'on pensait accrocher. On a mal défendu, on a vu toutes nos carences sur ce match, et cela annonce une saison très compliquée ».

Bergerac – Cannes

Mi-temps : 11-17
Score final : 18-34

Exclusions temporaires : Fayemendy (28e), Titou (52e) pour Bergerac. Brame (18e), Seby (25e, 50e), Margerit (38e) pour Cannes.
Expulsion : 0

Bergerac. Gardiennes : Hegesippe (7 arrêts), Kangah (8 arrêts). Joueuses : Castagna, Dabo (2), Deschildre, Dupont (2), Fayemendy (3), Ididder (2), Kuridza (6), Laudu, Michel (cap.), Titou (3). Entraîneur : Pascal Carfantan, assisté de Stéphane Autier.

Cannes. Gardiennes : Moreau (7 arrêts), Scolastica (cap.) (7 arrêts). Joueuses : Arsenijevic, Bellonnet (2), Brame (4), Gracia-Arderiu (3), Joly (10), Manaut Caixal (4), Margerit (1), Nicoud (4), Plazanet (2), Seby (4). Entraîneur : Jean-Louis Leblond.

Le classement après quatre journées














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Le Pouzin 10 4 3 0 1 131 116 15

2 Mérignac 10 4 3 0 1 124 95 29

3 Plan de Cuques 9 4 2 1 1 118 117 1

4 La Rochelle 9 4 2 1 1 127 129 -2

5 Celles sur Belle 8 4 2 0 2 94 89 5

6 Bouillargues 8 4 2 0 2 107 111 -4

7 Cannes 6 4 1 0 3 115 109 6

8 Bergerac 4 4 0 0 4 79 129 -50












Les meilleures buteuses bergeracoises







Buteuses Buts Matchs Buts/matchs

Titou 21 4 5,25

Kuridza 14 3 4,67

Dabo 13 4 3,25

Fayemendy 9 4 2,25

Dupont 8 4 2,00

Michel 5 4 1,25

Ididder 4 4 1,00

Hodosi 3 1 0,00

Zanelli 2 3 0,67

Deschildre 0 4 0,00

Hegesippe 0 4 0,00

Kangah 0 4 0,00

Laudu 0 4 0,00

Castagna 0 1 0,00

Ialomiteanu 0 0 0,00






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