samedi 6 octobre 2018

Il faut se rebeller

En difficulté, Bergerac va devoir relever un défi de plus au Puy. Le contenu ne suffit pas, il faut une réaction collective pour sortir de cette mauvaise passe.

Gêné par les blessures depuis la fin de la préparation,
l'attaquant Terence Pinto est de retour dans le groupe.
© Archives Laurent Guine.
Cinq matches de championnat sans victoire, et une treizième place au classement après sept journées, à égalité avec l'avant-dernier. Comptablement, le bilan du BPFC ne peut être satisfaisant sur ce début de saison. Alors que paradoxalement, en phase de préparation et lors des premiers matches officiels, les avancées de l'équipe dans le nouveau projet de jeu et la qualité des contenus proposés laissaient présager de belles choses.
Si la situation est pour l'instant difficile, le coach tient rapidement à la clarifier. « On n'a jamais annoncé que l'on jouait la montée depuis le début de cette saison. La réalité, c'est celle des huit victoires que l'on doit atteindre pour se sauver. On ne voit pas plus loin, on ne regarde pas ce que font les autres, on a assez à faire sur nous », clame Nicolas Le Bellec. Compte-tenu de la qualité de l'effectif et des promesses entrevues en juillet et en août, cet objectif est atteignable.
Encore faut-il se sortir de la mauvaise dynamique actuelle. Le weekend dernier, pour la première fois depuis la première journée de championnat, la N2 faisait une pause. Le programme réservait au BPFC un quatrième tour de coupe de France. Les périgordins en ont profité pour aller s'imposer 1-2 à Brive (R2). « Dans notre situation, la coupe doit servir de bouffée d'oxygène, pour retrouver confiance, se rassurer en reprenant goût à la victoire », estime le coach bergeracois.
Reste à retranscrire cette confiance et cette qualité de jeu produite à l'entraînement au moment de la compétition. Ce qui est fait trop épisodiquement pour l'instant. « On est dans la réaction. On apporte souvent un semblant de réponse, mais quand le mal est déjà fait. C'est ce qui me pose problème », fustige encore le technicien. Cela a été le cas lors de la dernière journée à Sète, avec un but concédé d'entrée (10e), puis une exclusion (27e), le tout sur des erreurs déjà commises par le passé.

Dans l'adversité
Il faut donc encore travailler, et chercher d'autres leviers pour que le déclic se produise. Depuis plusieurs semaines, au-delà de son projet de jeu, qu'il avait installé et qu'il avait vu reproduit par ses joueurs bien plus vite que cela aurait pu s'imaginer lors des matches amicaux, le coach ne cesse de répéter le même message : il faut du temps pour que la cohésion se fasse et qu'un état d'esprit de groupe puisse émerger.
C'est encore sur ce point qu'il attend des évolutions. « On fait le travail pour faire le travail. On veut provoquer quelque chose de plus dans ce groupe. La semaine qui a précédé le match de coupe par exemple, on n'a pas fait de ballon, mais des activités annexes, pour développer le goût de l'effort, le mental », décrit Nicolas Le Bellec. Un retour aux fondamentaux qui doit faire émerger un esprit de révolte au sein du collectif.
C'est notamment le cas à l'extérieur... Car dans son stade de Campréal, le BPFC est invaincu tout de même (une victoire, deux nuls). C'est loin de ses bases que le bât blesse, avec un nul et trois défaites en quatre matches, avant le cinquième déplacement de ce weekend au Puy. « Dans un contexte d'adversité forte, on est en difficulté, on ne répond pas, on se fait bouger. Il faut arriver à dégager une âme de cette équipe si l'on veut faire quelque chose », affirme le coach.
Ce sera la mission du weekend, une mission encore une fois délicate, alors qu'il faut affronter une équipe du Puy en pleine confiance. Les altiligériens sont invaincus depuis le match d'ouverture du championnat, perdu à Blois. Soit une série en cours de trois victoires et trois nuls. « C'est une équipe qui a de grosses ambitions, qui veut monter en N1, qui a les résultats, l'effectif. Tous les voyants sont au vert, avec la confiance, ils vont oser, tenter », prévient Nicolas Le Bellec.
« À nous de ne pas accepter cette situation, mais plutôt de forcer notre destin. On s'attend à souffrir, mais il faut que l'on ait de l'orgueil, du caractère, et que l'on se fasse respecter », termine le périgordin. Casser une mauvaise dynamique ne se fait jamais sans une grosse débauche d'énergie, une volonté féroce de repartir de l'avant, un état d'esprit irréprochable, et parfois un brin de réussite en plus. Il faudra tout cela au Puy pour espérer un résultat.

Le Puy (5e, 10 pts) – Bergerac (13e, 6 pts)

Stade Charles Massot, coup d'envoi ce samedi à 18h00.

Arbitres : Robin Chapapria, assisté de Christophe Agullo et Thomas Deleuze.

Le groupe : Badin, Belbachir, Bisson, Bouscarrat, Chevalier, Ducros, Flegeau, Gomez, Gnaleko, Jamaï, Laborde-Turon, Loustallot, Pinto, Sarr, Sindoussoulou, Yenoussi.

Blessés : North, Romain
Réserve : Baradji, Daïf, Diarra, Pourtuguez, Sene, Zidane

Le classement avant la huitième journée














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Colomiers 14 7 4 2 1 9 5 4

2 Sète 13 7 3 4 0 7 4 3

3 Blois 12 7 3 3 1 10 8 2

4 Moulins Yzeure 12 7 3 3 1 8 5 3

5 Le Puy Auvergne 12 7 3 3 1 8 5 3

6 Saint Etienne B 11 7 3 2 2 14 9 5

7 St Pryvé St Hilaire 11 7 3 2 2 4 4 0

8 Stade Bordelais 10 7 3 1 3 8 6 2

9 Nîmes B 10 7 3 1 3 8 10 -2

10 Stade Montois 8 7 2 2 3 5 8 -3

11 Trélissac 8 7 2 2 3 5 5 0

12 Les Herbiers 7 7 1 4 2 4 4 0

13 Bergerac 6 7 1 3 3 6 8 -2

14 Andrézieux 6 7 1 3 3 7 11 -4

15 Bordeaux B 6 7 2 0 5 4 9 -5

16 Romorantin 3 7 0 3 4 1 7 -6












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