Le président Bernard Lagarde (debout à gauche), et le coach Dragan Keserovic (juste à côté), avec l'effectif 2018-2019. © ES Boulazac. |
Raconter
l'histoire récente de Boulazac, c'est raconter une belle histoire du
football périgordin. Une histoire faite d'Hommes, avec de nombreux
clins d'œil à l'histoire du football local également. L'aventure a
commencé par l'arrivée à la présidence de Franck Autière en
2010. Huit ans se sont écoulés depuis. Tellement, et si peu à la
fois.
L'ESB
va monter tout d'abord six fois en sept saisons pour atteindre à
l'été 2017 la R1, le plus haut niveau régional. Sur le banc de
touche se seront succédés Pascal Gomes (2010-2015) puis Frédéric
Muller (2015-2017), deux figures du football périgourdin. Avec le
passage en R1, un nouveau coach arrive au club : Dragan Keserovic.
Lui et Franck Autière se sont déjà croisés par le passé, à
Trélissac.
Le
maintien assuré, cet été 2018, les changements ont continué, mais
toujours dans cette volonté de garder une continuité. Co-président
depuis 2016 avec Franck Autière, Laurent Jourdas est ainsi resté
président délégué, assurant la transition. Le coach a conservé
ses fonctions avec l'équipe fanion, et a même vu son rôle
s'agrandir. Quant à la présidence, elle est désormais occupée par
Bernard Lagarde.
Président
de Thiviers entre 2006 et 2017, puis membre du comité directeur et
président d'honneur du club lors de la saison 2017-2018, celui qui
n'a jamais quitté le milieu du football reprend donc officiellement
du service. Il reforme aussi son duo avec Dragan Keserovic, ancien
entraîneur de La Thibérienne entre 2014 et 2017. Des histoires
humaines comme le sport en réserve.
Contacté
après que Franck Autière ait annoncé son départ, Bernard Lagarde
n'a pas mis longtemps à accepter de rejoindre le projet boulazacois.
« Je suis un sportif, un compétiteur, et tant que cela me motive,
je continue d'avancer. Encore plus avec un club de R1, dotés de
structures extraordinaires, de bénévoles et dirigeants dévoués.
Surtout, il y a des liens très forts qui nous unissent avec Dragan
», confie-t-il.
Construire
Pour
le nouveau président, il s'agit maintenant de faire avancer le
projet du club, et donc de continuer à construire. « Le projet est
clair, et il part de l'école de football qu'il faut complètement
mettre sur pied, en se servant aussi des forces déjà en place »,
commence Bernard Lagarde. Le Responsable Technique des Jeunes, Hervé
Blanc, continue ainsi sa mission.
Il
sera guidé par Dragan Keserovic. « Je lui ai demandé de prendre la
responsabilité totale du domaine sportif, Hervé Blanc étant sous
sa responsabilité en tant que RTJ. L'école de football est la
fondation du club, on a souhaité lui accorder plus de moyens
financiers et humains », continue le président. L'objectif est
simple : avoir au moins un éducateur diplômé par catégorie d'âge
pour encadrer les autres dirigeants.
Des
réunions techniques se tiendront ensuite, alors que les formations
dispensées par le district ou la ligue seront proposées à toutes
les bonnes volontés. « On va tenir des réunions régulières avec
le RTJ mais aussi les éducateurs, pour planifier les choses,
construire ensemble le projet de formation, mettre en place des
séances... », développe Dragan Keserovic.
Si
l'accent est mis sur les jeunes, les équipes seniors ne sont
évidemment pas oubliées. Le président est ambitieux, et veut
désormais installer Boulazac parmi l'élite régionale. « Vu les
difficultés de l'an dernier, surtout sur la deuxième partie de
championnat, je veux avoir une vraie équipe de R1, plus compétitive,
pour asseoir le club à ce niveau », commence Bernard Lagarde.
Pour
mettre les actes en face des ambitions et des discours, l'ESB s'est
ainsi renforcé, comptant également sur l'expérience accumulée par
les joueurs présents l'an passé. « Il fallait des apports en
quantité et en qualité, c'est fait avec trois recrues de poids. Il
y a ensuite un capitaine en place, Julien Raynaud, qui est un leader,
un vrai meneur sur et en dehors du terrain », continue le président.
Progresser
La
R1 n'est pas seule. Les boulazacois ont aussi certaines envies avec
leur équipe réserve. Montée à l'issue de la saison 2016-2017 en
D1, son objectif était déjà d'accéder au régional. Une mission
confirmée, et confiée au coach toujours en place, Carlos Rodrigues,
comme l'explique le président : « On veut faire monter cette équipe
en R3. Mais on va attendre de voir le début de saison et faire le
point avec le coach fin octobre ».
Quant
à Dragan Keserovic, sa mission se poursuit toujours avec les mêmes
objectifs et la même envie. « La proximité géographique de mon
domicile, une équipe jeune, des installations magnifiques, ce projet
m'avait séduit. Cette saison est en plus arrivé un ami de longue
date, Bernard Lagarde », exprime celui qui est plus motivé que
jamais pour atteindre ses objectifs de progression.
Sa
méthode, elle, ne change pas, autour d'un groupe qui a connu
quelques évolutions. Comme il l'avait annoncé en septembre 2017
lors de son arrivée, son travail va s'articuler en deux temps. Tout
d'abord, les principes défensifs : rigueur, formation rapide d'un
bloc solide, replacement à la perte du ballon. Vient ensuite le
travail offensif : animation du jeu, maîtrise de la possession,...
«
On continue de travailler avec la même rigueur. Il faut revoir des
choses sur le bloc-équipe, la concentration, et ensuite on se
penchera sur l'animation offensive. Mais il faut d'abord des bases
solides pour y arriver », dévoile le coach. Pour apporter encore
des précisions à son analyse, et une autre dynamique, celui-ci
s'est doté d'un adjoint pour la saison, Éric Lanceplaine.
Par
moments déçus du déroulé de la seconde partie de saison l'an
dernier, le technicien a des attentes importantes pour ce deuxième
exercice de Boulazac à cet échelon : « On sent une équipe qui va
mieux offensivement. J'attends de voir plus de maîtrise dans le jeu,
que ce soit en attaque placée ou en attaque rapide, et plus
d'efficacité offensive », conclut le coach.
Boulazac
veut maintenant s'affirmer comme un club stabilisé au sein de ce
premier échelon régional, tout en développant l'ensemble des
structures autour pour justifier ces ambitions. Le président est le
garant de ces objectifs élevés. « Mon club de cœur reste La
Thibérienne, qui m'a offert une belle sortie lors de son assemblée
générale. Mais je donnerai tout ce que j'ai à 100% maintenant que
je suis à la tête de ce club de Boulazac », conclut Bernard
Lagarde.
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