Euphoriques le soir de la montée à Pays d'Aix, les bergeracoises doivent se replonger dans le travail... © Archives Sylvain Desgroppes. |
Enfin.
Après de nombreuses années à lutter pour l'accession, et à buter
souvent sur une équipe loin au-dessus des autres, Bergerac a fini
par atteindre son objectif, rejoindre la D2. Certes, l'an dernier, le
club a évolué dans l'ombre de Cannes, dominateur. Mais Bergerac a
profité de la réforme octroyant un billet aux deuxièmes de poule
pour monter. Il faut maintenant se faire à ce nouveau niveau, et
vite, puisque la saison s'annonce difficile et qu'il ne faudra pas
accumuler de retard...
En
effet, par le biais des nouveaux championnats, quatre des seize
équipes de D2 de cette saison (réparties en deux poules) seront
rétrogradées. Les promus, surtout ceux qui ont fini deuxièmes de
poule, sont en danger. Et Bergerac peut-être un peu plus encore,
avec un été compliqué sur le point du recrutement... Il a donc
fallu travailler pour trouver des solutions et améliorer la qualité
de ce groupe afin d'être compétitif à ce niveau.
De
retour sur le chemin de l'entraînement depuis le 1er août, les
bergeracoises de Pascal Carfantan, qui sera assisté cette saison de
Stéphane Autier, ont dû s'employer. Physiquement tout d'abord, avec
le besoin d'accumuler le foncier autant que de travailler la vitesse,
alors que la D2 va justement demander encore plus sur ce secteur.
Le
coach a découpé le travail en deux grandes phases. « Il faut
accumuler les kilomètres. Donc on travaille avec des footings longs,
en les accélérant de plus en plus pour avoir une bonne VMA et un
socle de base. Et sur les deux dernières semaines, tout en gardant
un entretien du foncier, on a ajouté la vitesse », résume-t-il.
Un
mercato difficile
Comme
toute préparation, le physique est une partie du travail estival, la
cohésion d'équipe en est une autre. Et dans ce domaine, le coach
détecte encore quelques manques, malgré un weekend de cohésion mis
en place à Montignac... « Le fait de ne pouvoir faire jouer que
trois joueuses étrangères parmi les cinq de l'effectif est une
problématique. Sur la vie de groupe, il va falloir se serrer les
coudes pour se maintenir, c'est un travail encore à faire », note
Pascal Carfantan.
Pourtant,
il faudra en passer par là, et trouver les ressources collectives
nécessaires pour atteindre les objectifs du club, alors que les
effectifs sont limités en quantité. Le recrutement est en effet le
point noir de cet été. La montée acquise seulement au soir de la
dernière journée, et la direction ayant pris la décision
d'attendre cette validation pour activer ses réseaux, le marché
était déjà bien réduit...
Or,
quatre joueuses importantes dans l'effectif sont parties : Saraïva
pour raisons professionnelles, Boudjellal en manque de temps de jeu,
Svetlova pour raisons personnelles (arrêt et retour en Russie), et
Benga, arrivée dans l'hiver dernier. Mais deux recrues seulement ont
été effectuées : Kuridza pour remplacer poste pour poste Svetlova,
et Dabo, polyvalente. Insuffisant pour faire face aux exigences de la
D2.
Surtout
que le nombre important d'étrangères contraint le coach à se
priver de deux joueuses chaque weekend parmi Kangah, Ialomiteanu,
Kuridza, Titou, et Hodosi. Pour recruter, les pistes doivent donc
mener vers des joueuses françaises, forcément moins nombreuses car
plus prisées sur le marché. C'est donc avec la promotion interne
que le BPPH a travaillé, avec l'intégration de Castagna et Zanelli,
de l'équipe réserve, ainsi que la jeune Laudu, seize ans seulement.
Un
jeu qui devrait évoluer
Autour
de ce groupe, aux contours très proches de l'an passé donc, Pascal
Carfantan doit apporter des évolutions tactiques et techniques, afin
de progresser, de s'adapter aux exigences du nouveau niveau, et de se
mettre dans la configuration d'une équipe jouant le maintien. « La
D2, c'est plus de densité physique, en défense notamment, et plus
de vitesse dans le jeu », constate-t-il brièvement. Pour relever le
défi, celui-ci compte s'appuyer sur la défense.
Mais
il faut forcément évoluer. « Il faut trouver d'autres bases,
puisque l'an dernier, on tournait beaucoup autour de Saraïva »,
commence le coach. « Le but est de piéger l'adversaire, d'être
capable de le faire déjouer. Cela demande une capacité d'adaptation
», continue-t-il. L'arrivée de Dabo lui offre une solution pour
varier les systèmes, soit en 0-6, soit en 1-5. Un atout
non-négligeable.
En
attaque également, les deux changements apportent de réelles
évolutions dans le jeu. Le fait d'être obligé de se priver
d'Hodosi entraîne tout d'abord le repositionnement de Dabo en
demi-centre, même si cette dernière est plus performante au poste
d'ailière droite. Avec Kuridza arrière droite, c'est deux tiers de
la base arrière qui a changé.
«
On a perdu une buteuse, mais à sa place, on a une joueuse plus
performante dans la lecture de jeu, les trajectoires, le jeu à
l'intérieur avec le pivot », résume Pascal Carfantan. « Il faut
encore affiner les relations. On va devoir gagner en continuité,
moins gaspiller les ballons, avoir plus de rentabilité en attaque
placée », continue le coach, toujours à la recherche d'une joueuse
en rotation sur la base arrière justement.
Lutter
pour le maintien
Le
défi qui se présente est de taille pour Bergerac. La réforme des
championnats offre tout de même quelques possibilités, même si
elle complique la lecture de la saison. La D2 a en effet été
découpée en deux poules géographiques de huit équipes. La
première phase se déroule en matches aller/retour, soit quatorze
journées. En février, à l'issue de ce mini-championnat,
commenceront les play off et play down.
Les
quatre premiers de chaque groupe seront dans une nouvelle poule de
huit en play off, et les quatre derniers seront en play down,
également dans une nouvelle poule de huit. Dans cette seconde phase,
les résultats acquis lors de la première partie du championnat
contre les adversaires directs seront conservés. Il restera donc à
affronter les quatre adversaires en provenance de l'autre poule, soit
huit matches à jouer seulement. Les quatre derniers des play down
seront relégués.
Autant
dire qu'il y aura des matches plus importants. Bergerac jouant le
maintien, certaines victoires pourraient valoir ''plus'' que
d'autres. On peut imaginer que ce sera le cas dès cette première
journée, avec un déplacement au Pouzin, autre promu de la poule.
Dans l'éventualité où ces deux équipes figureraient en play down
en fin de saison, le bénéfice d'une victoire serait conservé.
Alors qu'un exploit et une victoire contre Mérignac, grand favori du
groupe, ne compterait plus...
Une
mécanique complexe de calculs dont le coach préfère essayer de se
détacher pour l'instant. « Chaque match sera à prendre
indépendamment des autres. On a un gros match pour commencer, il
faut créer la surprise là-bas. Le club attendait cette montée
depuis longtemps. Soit on se dit ''on y est et on verra bien'', soit
on se dit ''on va prouver que l'on a véritablement le niveau D2'' et
on joue avec un esprit combatif et conquérant », conclut Pascal
Carfantan.
Le
Pouzin – Bergerac
Gymnase
Jackson Richardson, coup d'envoi à 20h30.
Arbitres
: Jérémy Chamand
et Michel Chamand.
Le
groupe : Dabo,
Deschildre, Dupont, Fayemendy, Hegesippe, Ididder, Kangah
(ou Ialomiteanu), Kuridza, Laudu, Michel,
Titou, Zanelli.
Choix
: Castagna, Hodosi
La poule de D2
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Bergerac | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | ||
2 | Bouillargues | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | ||
3 | Cannes | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | ||
4 | Celles sur Belle | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | ||
5 | La Rochelle | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | ||
6 | Le Pouzin | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | ||
7 | Mérignac | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | ||
8 | Plan de Cuques | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | ||
Président
: Eric Froin
Entraîneurs
: Pascal Carfantan, assisté de Stéphane Autier
Gymnase
: Salle Louis Aragon, Bergerac, 500 places
Couleurs
: rouge et jaune
Saison
précédente : 2e de N1
Budget
: 320 000 euros
Les
arrivées
Aïssatou
Dabo (Yutz, D2), Sandra Kuridza (Saint-Amand-les-Eaux, D2)
Les
départs
Rokhaya
Benga (?), Amina Boudjellal (Bruguières, N1), Pauline Handy (arrêt),
Rita Saraïva (Saint Etienne, N1), Anastasia Svetlova (Russie)
Le
groupe
Gardiennes
: Chloé Hegesippe, 19 ans, 1m73, 69 kg
Mihaela
Ialomiteanu,
32 ans, 1m82, 72 kg
Gladys
Kangah,
35 ans, 1m79, 89 kg
Ailières
droites : Noémie Dupont, 19 ans, 1m60, 60 kg
Ailières
gauches : Alizée Deschildre,
21 ans, 1m66, 68 kg
Sabrina
Michel,
28 ans, 1m70, 70 kg
Pivots
: Marion Fayemendy,
29 ans, 1m73, 80 kg
Loubna
Ididder, 31 ans, 1m74, 73 kg
Sidonie
Laudu, 16 ans, 1m70, 72 kg
Arrières
droites : Sandra Kuridza, 29 ans, 1m83, 68 kg
Aïssatou
Dabo, 23 ans, 1m68, 65 kg
Arrières
gauches : Souad Titou, 31 ans, 1m78, 73 kg
Marcelline
Zanelli, 24 ans, 1m77, 74 kg
Demi-centre
: Caroline Castagna, 23 ans, 1m69, 67 kg
Eszter
Hodosi, 33 ans, 1m69, 69 kg
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