samedi 8 septembre 2018

Le Grand Départ

Ce weekend, le BPPH effectue son grand retour en D2. Mais la saison s'annonce compliquée, avec un effectif limite quantitativement et qualitativement.

Euphoriques le soir de la montée à Pays d'Aix,
les bergeracoises doivent se replonger dans le travail...
© Archives Sylvain Desgroppes.
Enfin. Après de nombreuses années à lutter pour l'accession, et à buter souvent sur une équipe loin au-dessus des autres, Bergerac a fini par atteindre son objectif, rejoindre la D2. Certes, l'an dernier, le club a évolué dans l'ombre de Cannes, dominateur. Mais Bergerac a profité de la réforme octroyant un billet aux deuxièmes de poule pour monter. Il faut maintenant se faire à ce nouveau niveau, et vite, puisque la saison s'annonce difficile et qu'il ne faudra pas accumuler de retard...
En effet, par le biais des nouveaux championnats, quatre des seize équipes de D2 de cette saison (réparties en deux poules) seront rétrogradées. Les promus, surtout ceux qui ont fini deuxièmes de poule, sont en danger. Et Bergerac peut-être un peu plus encore, avec un été compliqué sur le point du recrutement... Il a donc fallu travailler pour trouver des solutions et améliorer la qualité de ce groupe afin d'être compétitif à ce niveau.
De retour sur le chemin de l'entraînement depuis le 1er août, les bergeracoises de Pascal Carfantan, qui sera assisté cette saison de Stéphane Autier, ont dû s'employer. Physiquement tout d'abord, avec le besoin d'accumuler le foncier autant que de travailler la vitesse, alors que la D2 va justement demander encore plus sur ce secteur.
Le coach a découpé le travail en deux grandes phases. « Il faut accumuler les kilomètres. Donc on travaille avec des footings longs, en les accélérant de plus en plus pour avoir une bonne VMA et un socle de base. Et sur les deux dernières semaines, tout en gardant un entretien du foncier, on a ajouté la vitesse », résume-t-il.

Un mercato difficile
Comme toute préparation, le physique est une partie du travail estival, la cohésion d'équipe en est une autre. Et dans ce domaine, le coach détecte encore quelques manques, malgré un weekend de cohésion mis en place à Montignac... « Le fait de ne pouvoir faire jouer que trois joueuses étrangères parmi les cinq de l'effectif est une problématique. Sur la vie de groupe, il va falloir se serrer les coudes pour se maintenir, c'est un travail encore à faire », note Pascal Carfantan.
Pourtant, il faudra en passer par là, et trouver les ressources collectives nécessaires pour atteindre les objectifs du club, alors que les effectifs sont limités en quantité. Le recrutement est en effet le point noir de cet été. La montée acquise seulement au soir de la dernière journée, et la direction ayant pris la décision d'attendre cette validation pour activer ses réseaux, le marché était déjà bien réduit...
Or, quatre joueuses importantes dans l'effectif sont parties : Saraïva pour raisons professionnelles, Boudjellal en manque de temps de jeu, Svetlova pour raisons personnelles (arrêt et retour en Russie), et Benga, arrivée dans l'hiver dernier. Mais deux recrues seulement ont été effectuées : Kuridza pour remplacer poste pour poste Svetlova, et Dabo, polyvalente. Insuffisant pour faire face aux exigences de la D2.
Surtout que le nombre important d'étrangères contraint le coach à se priver de deux joueuses chaque weekend parmi Kangah, Ialomiteanu, Kuridza, Titou, et Hodosi. Pour recruter, les pistes doivent donc mener vers des joueuses françaises, forcément moins nombreuses car plus prisées sur le marché. C'est donc avec la promotion interne que le BPPH a travaillé, avec l'intégration de Castagna et Zanelli, de l'équipe réserve, ainsi que la jeune Laudu, seize ans seulement.

Un jeu qui devrait évoluer
Autour de ce groupe, aux contours très proches de l'an passé donc, Pascal Carfantan doit apporter des évolutions tactiques et techniques, afin de progresser, de s'adapter aux exigences du nouveau niveau, et de se mettre dans la configuration d'une équipe jouant le maintien. « La D2, c'est plus de densité physique, en défense notamment, et plus de vitesse dans le jeu », constate-t-il brièvement. Pour relever le défi, celui-ci compte s'appuyer sur la défense.
Mais il faut forcément évoluer. « Il faut trouver d'autres bases, puisque l'an dernier, on tournait beaucoup autour de Saraïva », commence le coach. « Le but est de piéger l'adversaire, d'être capable de le faire déjouer. Cela demande une capacité d'adaptation », continue-t-il. L'arrivée de Dabo lui offre une solution pour varier les systèmes, soit en 0-6, soit en 1-5. Un atout non-négligeable.
En attaque également, les deux changements apportent de réelles évolutions dans le jeu. Le fait d'être obligé de se priver d'Hodosi entraîne tout d'abord le repositionnement de Dabo en demi-centre, même si cette dernière est plus performante au poste d'ailière droite. Avec Kuridza arrière droite, c'est deux tiers de la base arrière qui a changé.
« On a perdu une buteuse, mais à sa place, on a une joueuse plus performante dans la lecture de jeu, les trajectoires, le jeu à l'intérieur avec le pivot », résume Pascal Carfantan. « Il faut encore affiner les relations. On va devoir gagner en continuité, moins gaspiller les ballons, avoir plus de rentabilité en attaque placée », continue le coach, toujours à la recherche d'une joueuse en rotation sur la base arrière justement.

Lutter pour le maintien
Le défi qui se présente est de taille pour Bergerac. La réforme des championnats offre tout de même quelques possibilités, même si elle complique la lecture de la saison. La D2 a en effet été découpée en deux poules géographiques de huit équipes. La première phase se déroule en matches aller/retour, soit quatorze journées. En février, à l'issue de ce mini-championnat, commenceront les play off et play down.
Les quatre premiers de chaque groupe seront dans une nouvelle poule de huit en play off, et les quatre derniers seront en play down, également dans une nouvelle poule de huit. Dans cette seconde phase, les résultats acquis lors de la première partie du championnat contre les adversaires directs seront conservés. Il restera donc à affronter les quatre adversaires en provenance de l'autre poule, soit huit matches à jouer seulement. Les quatre derniers des play down seront relégués.
Autant dire qu'il y aura des matches plus importants. Bergerac jouant le maintien, certaines victoires pourraient valoir ''plus'' que d'autres. On peut imaginer que ce sera le cas dès cette première journée, avec un déplacement au Pouzin, autre promu de la poule. Dans l'éventualité où ces deux équipes figureraient en play down en fin de saison, le bénéfice d'une victoire serait conservé. Alors qu'un exploit et une victoire contre Mérignac, grand favori du groupe, ne compterait plus...
Une mécanique complexe de calculs dont le coach préfère essayer de se détacher pour l'instant. « Chaque match sera à prendre indépendamment des autres. On a un gros match pour commencer, il faut créer la surprise là-bas. Le club attendait cette montée depuis longtemps. Soit on se dit ''on y est et on verra bien'', soit on se dit ''on va prouver que l'on a véritablement le niveau D2'' et on joue avec un esprit combatif et conquérant », conclut Pascal Carfantan.

Le Pouzin – Bergerac


Gymnase Jackson Richardson, coup d'envoi à 20h30.

Arbitres : Jérémy Chamand et Michel Chamand.

Le groupe : Dabo, Deschildre, Dupont, Fayemendy, Hegesippe, Ididder, Kangah (ou Ialomiteanu), Kuridza, Laudu, Michel, Titou, Zanelli.

Choix : Castagna, Hodosi

La poule de D2














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Bergerac 0 0 0 0 0 0 0 0

2 Bouillargues 0 0 0 0 0 0 0 0

3 Cannes 0 0 0 0 0 0 0 0

4 Celles sur Belle 0 0 0 0 0 0 0 0

5 La Rochelle 0 0 0 0 0 0 0 0

6 Le Pouzin 0 0 0 0 0 0 0 0

7 Mérignac 0 0 0 0 0 0 0 0

8 Plan de Cuques 0 0 0 0 0 0 0 0












La fiche

Président : Eric Froin

Entraîneurs : Pascal Carfantan, assisté de Stéphane Autier

Gymnase : Salle Louis Aragon, Bergerac, 500 places

Couleurs : rouge et jaune

Saison précédente : 2e de N1

Budget : 320 000 euros

Les arrivées

Aïssatou Dabo (Yutz, D2), Sandra Kuridza (Saint-Amand-les-Eaux, D2)

Les départs

Rokhaya Benga (?), Amina Boudjellal (Bruguières, N1), Pauline Handy (arrêt), Rita Saraïva (Saint Etienne, N1), Anastasia Svetlova (Russie)

Le groupe

Gardiennes : Chloé Hegesippe, 19 ans, 1m73, 69 kg
                     Mihaela Ialomiteanu, 32 ans, 1m82, 72 kg
                     Gladys Kangah, 35 ans, 1m79, 89 kg

Ailières droites : Noémie Dupont, 19 ans, 1m60, 60 kg

Ailières gauches : Alizée Deschildre, 21 ans, 1m66, 68 kg
                              Sabrina Michel, 28 ans, 1m70, 70 kg

Pivots : Marion Fayemendy, 29 ans, 1m73, 80 kg
             Loubna Ididder, 31 ans, 1m74, 73 kg
             Sidonie Laudu, 16 ans, 1m70, 72 kg

Arrières droites : Sandra Kuridza, 29 ans, 1m83, 68 kg
                            Aïssatou Dabo, 23 ans, 1m68, 65 kg

Arrières gauches : Souad Titou, 31 ans, 1m78, 73 kg
                              Marcelline Zanelli, 24 ans, 1m77, 74 kg

Demi-centre : Caroline Castagna, 23 ans, 1m69, 67 kg
                       Eszter Hodosi, 33 ans, 1m69, 69 kg

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire