samedi 2 juin 2018

Priorité au collectif

Capitaine du BPPH depuis le début de la saison, Sabrina Michel revient sur son parcours, son rôle, cette saison parfois compliquée et le dernier match à négocier.

Sabrina Michel, de face, au centre de la photo, est la
capitaine du BPPH depuis le début de cette saison 2017-2018.
© Claude Chastenet.
Sylvain Desgroppes : Si vous deviez vous présenter en quelques mots...
Sabrina Michel : Je suis née en 1990, et je suis originaire de Marmande. J'ai été repérée dans les sélections et lors de tests effectués pour rentrer au pôle à Talence par Agnès Gyorffy, qui m'a fait venir à Bergerac pour jouer avec les – de 18 en championnat de France. Je ne suis plus parti du club depuis. C'est lors de la saison 2007-2008 que j'ai commencé à jouer en senior, alors en N2. Pour ce qui est de mon poste, je n'ai pas vraiment eu de formation à un poste défini, et ici à Bergerac, je joue partout, selon les besoins. J'avais commencé arrière, j'ai aussi été pivot, et en ce moment je joue surtout à l'aile, à droite ou à gauche.

Vous êtes capitaine depuis cet été. Comment cela s'est-il passé ?
Lors du premier match de la saison, en coupe de France, il fallait nommer une capitaine. Et à la majorité, les filles ont décidé que ce serait moi. Au début, c'était un peu bizarre, je l'ai pris en rigolant. Mais au fur et à mesure, j'ai trouvé ma place. De toute façon, j'ai toujours eu un bon relationnel avec les coaches, avec le président aussi, donc c'est intéressant de servir de relais. On a toutes un fort caractère et des choses à dire dans l'équipe, donc dans mon rôle, j'essaie plus d'apaiser les choses, de calmer le jeu lorsqu'il le faut. Il y a des attentes quand on a ce rôle de capitaine, j'essaie d'y répondre.

Comment résumeriez-vous la saison jusque-là ?
C'est une saison compliquée à appréhender... Depuis deux ans, on a un bon effectif sur le papier. Mais c'est dommage, car on n'arrive pas à s'exprimer toutes en même temps sur le terrain. Quand on s'en parle, on a toutes la même envie. Et quand on perd, on évoque toutes aussi les mêmes choses. Mais on ne trouve pas la solution. Dès qu'une fille ou deux passent à côté, tout le monde est à l'envers. Comme contre Pessac récemment. Mais on est aussi capable de sortir de gros matches collectivement, comme à Bordes.

Cela va mieux depuis quelques semaines. Comment voyez-vous ce dernier match à jouer ?
Ces derniers temps, on est plus soudé, plus dans une position d'écoute aussi qu'en début d'année par exemple. À Pays d'Aix, on va affronter une équipe qui sera comme beaucoup d'autres jusque-là. Si on joue notre jeu, collectif, efficace sur les tirs en attaque, solidaire en défense, on a tout pour gagner. Mais si on se retrouve à courir derrière le score, ce sera plus compliqué, car même si elles ne jouent plus rien, elles sont chez elles, et voudront finir par une victoire à domicile. Le jeu collectif, en attaque comme en défense, sera la clé de ce match. Si après, on monte les balles et que l'on court, on n'a pas de raison de perdre ce match.

Le contexte est tout de même particulier. Comment l'appréhendez-vous ?
Cette saison, on a déjà fait des faux pas lors de moments clés, et cette fois, on n'a pas le droit de se manquer. Il ne faudra surtout pas les prendre à la légère, sous prétexte que l'on a gagné le match aller. On sait ce qu'il y a pour nous en cas de victoire. Vivre une montée, ce serait quelque chose d'exceptionnel. Forcément, il y aura du stress au coup d'envoi. Il faudra vite l'évacuer, et parvenir à se dire que c'est un match comme un autre. Il faut avant tout jouer pour gagner ce match, et pas forcément jouer en pensant à ce qu'il y a derrière comme enjeu.

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