Sabrina Michel, de face, au centre de la photo, est la capitaine du BPPH depuis le début de cette saison 2017-2018. © Claude Chastenet. |
Sylvain Desgroppes : Si
vous deviez vous présenter en quelques mots...
Sabrina Michel : Je
suis née en 1990, et je suis originaire de Marmande. J'ai été
repérée dans les sélections et lors de tests effectués pour
rentrer au pôle à Talence par Agnès Gyorffy, qui m'a fait venir à
Bergerac pour jouer avec les – de 18 en championnat de France. Je
ne suis plus parti du club depuis. C'est lors de la saison 2007-2008
que j'ai commencé à jouer en senior, alors en N2. Pour ce qui est
de mon poste, je n'ai pas vraiment eu de formation à un poste
défini, et ici à Bergerac, je joue partout, selon les besoins.
J'avais commencé arrière, j'ai aussi été pivot, et en ce moment
je joue surtout à l'aile, à droite ou à gauche.
Vous êtes capitaine depuis cet été. Comment cela s'est-il passé ?
Lors
du premier match de la saison, en coupe de France, il fallait nommer
une capitaine. Et à la majorité, les filles ont décidé que ce
serait moi. Au début, c'était un peu bizarre, je l'ai pris en
rigolant. Mais au fur et à mesure, j'ai trouvé ma place. De toute
façon, j'ai toujours eu un bon relationnel avec les coaches, avec le
président aussi, donc c'est intéressant de servir de relais. On a
toutes un fort caractère et des choses à dire dans l'équipe, donc
dans mon rôle, j'essaie plus d'apaiser les choses, de calmer le jeu
lorsqu'il le faut. Il y a des attentes quand on a ce rôle de
capitaine, j'essaie d'y répondre.
Comment
résumeriez-vous la saison jusque-là ?
C'est
une saison compliquée à appréhender... Depuis deux ans, on a un
bon effectif sur le papier. Mais c'est dommage, car on n'arrive pas à
s'exprimer toutes en même temps sur le terrain. Quand on s'en parle,
on a toutes la même envie. Et quand on perd, on évoque toutes aussi
les mêmes choses. Mais on ne trouve pas la solution. Dès qu'une
fille ou deux passent à côté, tout le monde est à l'envers. Comme
contre Pessac récemment. Mais on est aussi capable de sortir de gros
matches collectivement, comme à Bordes.
Cela
va mieux depuis quelques semaines. Comment voyez-vous ce dernier
match à jouer ?
Ces
derniers temps, on est plus soudé, plus dans une position d'écoute
aussi qu'en début d'année par exemple. À Pays d'Aix, on va
affronter une équipe qui sera comme beaucoup d'autres jusque-là. Si
on joue notre jeu, collectif, efficace sur les tirs en attaque,
solidaire en défense, on a tout pour gagner. Mais si on se retrouve
à courir derrière le score, ce sera plus compliqué, car même si
elles ne jouent plus rien, elles sont chez elles, et voudront finir
par une victoire à domicile. Le jeu collectif, en attaque comme en
défense, sera la clé de ce match. Si après, on monte les balles et
que l'on court, on n'a pas de raison de perdre ce match.
Le
contexte est tout de même particulier. Comment l'appréhendez-vous ?
Cette
saison, on a déjà fait des faux pas lors de moments clés, et cette
fois, on n'a pas le droit de se manquer. Il ne faudra surtout pas les
prendre à la légère, sous prétexte que l'on a gagné le match
aller. On sait ce qu'il y a pour nous en cas de victoire. Vivre une
montée, ce serait quelque chose d'exceptionnel. Forcément, il y
aura du stress au coup d'envoi. Il faudra vite l'évacuer, et
parvenir à se dire que c'est un match comme un autre. Il faut avant
tout jouer pour gagner ce match, et pas forcément jouer en pensant à
ce qu'il y a derrière comme enjeu.
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