Aucun calcul

La donne est simple pour le BPPH au moment d'aborder le dernier match de la saison : une victoire à Pays d'Aix et ce sera la montée en Division 2.

Le BPPH va devoir se montrer solidaire
pour aller chercher cette montée en Division 2.
© Claude Chastenet.

Tout ce chemin pour en arriver là. C'est lors de cette vingt-deuxième et dernière journée de championnat que le Bergerac Périgord Pourpre Handball va jouer son avenir. Actuellement deuxièmes, les périgordines n'ont pas à calculer : une victoire à Pays d'Aix, et elles sont assurées de monter. Tout autre résultat serait rédhibitoire, alors que Bègles et Bruguières sont à l'affût, respectivement à égalité (mais derrière au goal-average), et un point derrière au classement.

La bonne approche

Ces conditions ne sont pas surprenantes, tant personne, en dehors de Cannes évidemment, n'a su faire la différence pendant la saison. Heureusement, le BPPH est parvenu tout de même à enchaîner avec plus de régularité pour signer quatre victoires lors des cinq derniers matches. « On a un peu plus responsabilisé les joueuses, et on a pris du recul. Le management est différent, on propose des alternatives que les joueuses doivent s'approprier », glisse Pascal Carfantan.

Après le succès contre Toulouse, celui-ci, comme son équipe, a eu deux semaines pour se préparer uniquement sur cette dernière échéance et ses enjeux. Uniquement ou presque, comme le rectifie le coach bergeracois : « La première semaine était à disposition de la réserve, qui a gagné son match le weekend dernier et monte en N3, ce qui permet d'atteindre un premier objectif pour le club ». Ce n'est qu'ensuite que le staff s'est entièrement focalisé sur la préparation de la N1.

Le maître mot aura été celui de la gestion. Modifier quelques éléments dans le secteur offensif et préparer quelques alternatives par rapport à Aix, gérer l'état physique des joueuses, bien récupérer... Et surtout, gérer l'approche mentale du match. « Il faut dédramatiser l'événement. On prépare une échéance importante, il faut en avoir conscience, mais sans se mettre une pression inutile, qui générerait un mauvais stress », pense Pascal Carfantan.

Outre le contexte sportif particulier entourant ce match, l'éloignement géographique a pour conséquence un départ anticipé des périgordines. Celles-ci ont pris la route dès le vendredi : le matin pour certaines, le soir pour celles qui travaillent. Le groupe s'est retrouvé le soir à Béziers pour passer la nuit. Une séance a été organisée ce samedi matin.

« C'est juste un réveil musculaire, une séance de décrassage, où l'on répète certains éléments pour le match », précise le coach. Le groupe repartira ensuite pour finir d'arriver à Bouc-Bel-Air, près d'Aix-en-Provence, où se jouera le match à 20h30. L'objectif de cette organisation étant « de se mettre dans une situation de confort, et avec beaucoup de sérieux », ajoute encore Pascal Carfantan.

Un match tendu

Le déplacement dans les Bouches-du-Rhône ne sera pas en effet sans danger. Car Pays d'Aix a longtemps fait partie de ces équipes du haut de tableau, à la lutte pour la deuxième place. L'équipe a des arguments, et n'a finalement lâché que lors des trois dernières journées, avec deux défaites puis un nul... Mais à domicile, les locales ont montré leur solidité toute la saison (six victoires, deux nuls, deux défaites).

« C'est une équipe jeune, qui met de l'envie, de la vivacité, avec un projet de jeu défensif qui demande beaucoup d'intensité et de densité physique. Il leur manque peut-être une fille d'expérience autour du groupe pour les calmer de temps en temps », remarque le technicien bergeracois. Son équipe est capable de faire face, comme elle l'avait prouvé à l'aller en s'imposant 37-31.

Mais il avait fallu pour cela réaliser un match plein, dans la concentration défensive, dans l'investissement collectif, dans la variété du jeu en attaque et l'application des circuits travaillés... « Leur défense étagée n'est pas facile à aborder. Elles courent beaucoup, et à la récupération, elles vont vite vers l'avant. Il faut être vigilant, attentif sur le repli défensif et sur nos intentions en attaque », liste Pascal Carfantan.

Ce samedi, ses joueuses vont disputer le dernier défi de la saison, le plus important. Une victoire enverra le club en D2, lui qui court après cet objectif depuis plusieurs saisons. Mais en face, Pays d'Aix n'aura que faire de cela. Les bucco-rhodaniennes, pour leur dernière de la saison, qui plus est à domicile, voudront finir sur une bonne note. « Ce sera un match engagé, à nous de mettre en avant notre puissance et notre défense », estime le coach.

Le BPPH a toutes les armes en main pour atteindre son objectif. « Il va falloir tuer le match d'entrée, conserver un matelas d'avance à la pause, et être capable d'accélérer encore dès la reprise, pour se mettre dans un scénario idéal et sortir de cette crispation ambiante », développe Pascal Carfantan, avant d'ajouter : « ce sera aussi un jeu d'échec. À nous sur le banc de rester zen, et d'être en capacité de proposer des solutions aux joueuses ».

Pays d'Aix (7^e, 41 pts) – Bergerac (2^e, 47 pts)

Complexe sportif Guy Drut, coup d'envoi à 20h30.

Arbitres : Marc Vives et Jean-Christophe Weingaertner

Match aller : victoire 37-31

Le groupe : Benga, Chbira, Deschildre, Fayemendy, Hegesippe, Hodosi, Kangah, Michel, Saraïva, Svetlova, Titou.

Blessées : De Lafuente, Dupont, Toualy

Repos : Alvarado, Boudjellal, Handy, Ialomiteanu, Zanelli

Le classement avant la vingt-deuxième et dernière journée

		Equipes	Pts	Joués	V	N	P	BP	BC	Diff
	1	Cannes	59	21	19	0	2	695	546	149
	2	Bergerac	47	21	13	0	8	606	551	55
	3	Bègles	47	21	12	2	7	587	536	51
	4	Bruguières	46	21	12	1	8	560	519	41
	5	Pessac	45	21	12	0	9	542	530	12
	6	Bordes	44	21	11	1	9	577	569	8
	7	Pays d'Aix	41	21	8	4	9	574	563	11
	8	Toulouse	41	21	10	0	11	556	542	14
	9	Nice B	39	21	9	1	11	535	584	-49
	10	Toulon B	36	21	7	1	13	514	601	-87
	11	Mios	35	21	6	2	13	629	677	-48
	12	Bayonne	22	21	1	0	20	501	658	-157