Le président du BPPH Eric Froin voit son club passer un cap cette saison. © Archives BPPH. |
Sylvain Desgroppes : La
montée était l'objectif, elle est là. Quel regard portez-vous sur
la saison ?
Eric Froin : L'objectif
est atteint, là-dessus, il n'y a pas plus à dire. Après, on peut
parler de la manière. La montée en D2 aurait pu être acquise bien
avant. Ce dernier match gagné à Pays d'Aix en est la preuve, comme
la fin de saison plus globalement avec quatre victoires en cinq
matches. Comme dans tout système humain, il faut que tout le monde
aille dans le même sens pour que cela fonctionne. Quand les filles
ont pris conscience de ce qu'il fallait faire, et une fois que toutes
les choses se sont aplanies, on a pu avancer. Je tiens à remercier
tous ceux qui ont montré leur sympathie après cette montée, c'est
aussi une reconnaissance pour le club.
Plus globalement, le club semble passer un cap, entre la montée en D2, celle en N3, l'entente, la préformation...
Les
compétences, les idées, les volontés sont là. Il faut que tous
les éléments sportifs de notre club soient ensemble, et que tous
les techniciens tirent dans le même sens. Il faut faire les bons
choix pour articuler la D2, la N3, et la formation, en sachant que
l'on parle de jeunes joueuses, donc il faut que tout soit clair dans
ce que l'on fait. Sur cette intersaison, ce qui sera important n'est
pas de savoir qui va faire, mais de savoir comment on va faire, dans
l'intérêt de la joueuse et du club, et non dans l'intérêt d'une
équipe et de résultats personnels. Si cela fonctionne, on a ensuite
toute une chaîne qui est en place et qu'il va falloir valoriser
auprès des autres clubs du département.
Qu'est-ce
que cela implique dans la structuration du club ?
On
a certaines compétences, notamment techniques. Là où l'on est
dépendant, c'est sur la mise à disposition de créneaux horaires,
même si l'entente offre des possibilités. C'est aussi avec la
mairie de Bergerac qu'il faut travailler sur ces sujets, en sachant
qu'il serait bien de passer de deux à trois entraînements par
semaine dans le gymnase Louis Aragon. Pour le budget, on fonctionne
en très grande partie avec du bénévolat, ce qui est très bien car
cela montre la volonté des gens autour du club, mais il faut aussi
fidéliser des cadres techniques, autour de qui articuler une équipe,
des cadres qui pourront former des jeunes en interne.
Le
BPPH a-t-il prévu d'embaucher une ou plusieurs personnes ?
C'est
le cas en ce qui concerne la communication, la démarche de
sponsoring et de partenariats. Cela demande du temps, c'est un
métier, et cela ne peut pas se faire par du bénévolat. On a la
chance d'avoir eu en interne quelqu'un pour créer et lancer le site
web, disponible la saison prochaine, mais on va maintenant recruter
quelqu'un spécifiquement pour gérer les réseaux sociaux, le site,
le domaine commercial. On a deux profils ciblés, ce sont des
personnes qui sont déjà dans le secteur du sport et dans des
missions de ce style pour d'autres clubs. Cela ne change pas le
budget, ce sera quelqu'un qui apportera plus de financement au club
qu'il ne coûte.
Sportivement,
quel va être le travail à venir ?
J'ai
mon mot à dire sur l'organisation du club, et surtout sur
l'articulation entre la formation, la N3, et la D2. Il faut mettre
tous les sujets sur la table, que les gens s'écoutent, que l'on
étudie l'ensemble des problématiques. J'ai aussi certaines choses à
recadrer sur cette saison écoulée. Tout cela va prendre du temps,
il faudra beaucoup de réunions, car l'humain est au cœur des
débats. La réserve en N3 et le centre de préformation sont les
sujets importants, il concerne les jeunes de demain, ils sont aussi
le produit de l'entente. Le handball, ce sera tous les soirs jusqu'à
l'assemblée générale du club prévue le vendredi 29 juin.
Et
en ce qui concerne le mercato pour la D2 ?
C'est
le travail des cadres du club, le coach Pascal Carfantan et le
manager Michel Cassier, qui s'appuient sur leurs réseaux. Je donne
juste une ligne directrice au niveau financier, et j'interviens pour
boucler les dossiers. Légalement, on a jusqu'au 31 juillet. On pense
à deux, voire trois joueuses, si possible des jeunes sortant de
centres de formation de D1. Se rajoutent les remplacements de
joueuses qui partent, comme Anastasia Svetlova (retour en Russie pour
raisons personnelles), que l'on remplace par l'arrière droite Sandra
Kuridza, qui arrive de Saint Amand les Eaux, en D2. Ensuite, l'ossature du groupe de cette
saison va rester.
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