mardi 5 juin 2018

Le BPPH passe un cap

Après une saison pleine, le président du Bergerac Périgord Pourpre Handball Éric Froin dresse le bilan sportif mais aussi les perspectives qui se présentent pour son club.

Le président du BPPH Eric Froin
voit son club passer un cap cette saison.
© Archives BPPH.
Sylvain Desgroppes : La montée était l'objectif, elle est là. Quel regard portez-vous sur la saison ?
Eric Froin : L'objectif est atteint, là-dessus, il n'y a pas plus à dire. Après, on peut parler de la manière. La montée en D2 aurait pu être acquise bien avant. Ce dernier match gagné à Pays d'Aix en est la preuve, comme la fin de saison plus globalement avec quatre victoires en cinq matches. Comme dans tout système humain, il faut que tout le monde aille dans le même sens pour que cela fonctionne. Quand les filles ont pris conscience de ce qu'il fallait faire, et une fois que toutes les choses se sont aplanies, on a pu avancer. Je tiens à remercier tous ceux qui ont montré leur sympathie après cette montée, c'est aussi une reconnaissance pour le club.

Plus globalement, le club semble passer un cap, entre la montée en D2, celle en N3, l'entente, la préformation...
Les compétences, les idées, les volontés sont là. Il faut que tous les éléments sportifs de notre club soient ensemble, et que tous les techniciens tirent dans le même sens. Il faut faire les bons choix pour articuler la D2, la N3, et la formation, en sachant que l'on parle de jeunes joueuses, donc il faut que tout soit clair dans ce que l'on fait. Sur cette intersaison, ce qui sera important n'est pas de savoir qui va faire, mais de savoir comment on va faire, dans l'intérêt de la joueuse et du club, et non dans l'intérêt d'une équipe et de résultats personnels. Si cela fonctionne, on a ensuite toute une chaîne qui est en place et qu'il va falloir valoriser auprès des autres clubs du département.

Qu'est-ce que cela implique dans la structuration du club ?
On a certaines compétences, notamment techniques. Là où l'on est dépendant, c'est sur la mise à disposition de créneaux horaires, même si l'entente offre des possibilités. C'est aussi avec la mairie de Bergerac qu'il faut travailler sur ces sujets, en sachant qu'il serait bien de passer de deux à trois entraînements par semaine dans le gymnase Louis Aragon. Pour le budget, on fonctionne en très grande partie avec du bénévolat, ce qui est très bien car cela montre la volonté des gens autour du club, mais il faut aussi fidéliser des cadres techniques, autour de qui articuler une équipe, des cadres qui pourront former des jeunes en interne.

Le BPPH a-t-il prévu d'embaucher une ou plusieurs personnes ?
C'est le cas en ce qui concerne la communication, la démarche de sponsoring et de partenariats. Cela demande du temps, c'est un métier, et cela ne peut pas se faire par du bénévolat. On a la chance d'avoir eu en interne quelqu'un pour créer et lancer le site web, disponible la saison prochaine, mais on va maintenant recruter quelqu'un spécifiquement pour gérer les réseaux sociaux, le site, le domaine commercial. On a deux profils ciblés, ce sont des personnes qui sont déjà dans le secteur du sport et dans des missions de ce style pour d'autres clubs. Cela ne change pas le budget, ce sera quelqu'un qui apportera plus de financement au club qu'il ne coûte.

Sportivement, quel va être le travail à venir ?
J'ai mon mot à dire sur l'organisation du club, et surtout sur l'articulation entre la formation, la N3, et la D2. Il faut mettre tous les sujets sur la table, que les gens s'écoutent, que l'on étudie l'ensemble des problématiques. J'ai aussi certaines choses à recadrer sur cette saison écoulée. Tout cela va prendre du temps, il faudra beaucoup de réunions, car l'humain est au cœur des débats. La réserve en N3 et le centre de préformation sont les sujets importants, il concerne les jeunes de demain, ils sont aussi le produit de l'entente. Le handball, ce sera tous les soirs jusqu'à l'assemblée générale du club prévue le vendredi 29 juin.

Et en ce qui concerne le mercato pour la D2 ?
C'est le travail des cadres du club, le coach Pascal Carfantan et le manager Michel Cassier, qui s'appuient sur leurs réseaux. Je donne juste une ligne directrice au niveau financier, et j'interviens pour boucler les dossiers. Légalement, on a jusqu'au 31 juillet. On pense à deux, voire trois joueuses, si possible des jeunes sortant de centres de formation de D1. Se rajoutent les remplacements de joueuses qui partent, comme Anastasia Svetlova (retour en Russie pour raisons personnelles), que l'on remplace par l'arrière droite Sandra Kuridza, qui arrive de Saint Amand les Eaux, en D2. Ensuite, l'ossature du groupe de cette saison va rester.

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