Le groupe bergeracois va vivre ce dimanche sa cinquième finale consécutive de coupe régionale. © François Berterreche |
Une
de plus. C'est devenu une habitude dont le club, ses dirigeants, le
staff et évidemment les joueuses ne se lassent pas. Comme chaque
saison depuis 2013-2014, c'est par la finale de la coupe régionale
que le BPFC met fin à un long et usant exercice 2017-2018. Cinq
finales consécutives, une performance remarquable, qui ne doit rien
au hasard, quand on sait l'exigence de ce format particulier qu'est
la coupe, et tout l'aspect aléatoire qui l'entoure.
«
Si on a cette régularité, c'est parce que l'on a un groupe très
concerné par cette compétition, que cela nous tient à cœur,
encore plus cette saison avec ce que l'on a traversé (le décès du
président de la section féminine en avril, NDLR). Pour nous le
staff, la volonté est de jouer toutes les compétitions à fond et
de la même façon, en sachant que l'on démarre toujours la saison
avec la coupe comme objectif. C'est aussi une belle vitrine pour le
club », énumère le coach Serge Pialat.
Autant
d'arguments qui prouvent la volonté du BPFC de toujours bien figurer
lors de cette coupe. Malgré cette ''habitude'', la finale de cette
saison reste compliquée à gérer, au-delà même de l'adversaire.
C'est le format qui sort en effet de l'ordinaire, avec un championnat
qui s'est terminé le 06 mai dernier. Depuis, un quart de finale le
13 mai, une demi-finale le 20 mai, et plus rien. Quatre semaines
séparent le dernier match officiel de cette finale...
«
Sur une fin de saison, gérer cette longue durée jusqu'à la finale
a été le plus compliqué, pour tenir le groupe concerné, mais les
filles ont répondu présent », souligne le coach. Pour garder le
rythme, ce dernier a adapté son programme, avec de nombreux matches
amicaux, contre des équipes masculines. « On a voulu rompre avec la
lassitude d'une saison commencée début août », précise-t-il.
Autre
aspect à contrôler, la pression de la finale. Car depuis quatre
semaines, toutes les joueuses ne peuvent avoir que ce match en tête.
Maîtriser ses émotions n'est donc pas simple. « La pression a
commencé à vraiment monter cette semaine. Sur la préparation, on a
jamais trop abordé ce sujet, cela s'est fait naturellement », note
Serge Pialat.
Celui-ci
a quelques éléments qui permettent de le rassurer sur ce point. Son
groupe est en effet habitué à gérer ces grands événements. «
Avec les gros matches en coupe de France, les tours de barrage pour
la D2, les finales de coupe, on a un vécu. L'adrénaline monte
forcément, mais le groupe gère bien ça, il est présent
mentalement. Dans ces matches, il faut une vraie détermination, une
grosse concentration », estime Serge Pialat.
Un
adversaire de taille
La
seule nouveauté cette saison est finalement la dimension de la
compétition, avec la première édition de la coupe de
Nouvelle-Aquitaine. L'adversaire proposée ce dimanche le prouve,
puisqu'il s'agit de l'équipe de Limoges Landouge. Soit une finale
entre une équipe d'ex-Aquitaine habituée de l'événement, et une
équipe de l'ex-Centre Ouest qui a survolé son championnat R1.
Cette
saison, Limoges a en effet signé quatorze victoires et quatre nuls,
pour aucune défaite. Les chiffres sont impressionnants :
quatre-vingt-dix buts marqués en dix-huit journées, pour dix
encaissés. Évidemment premières de leur poule, les limougeaudes
n'ont cependant pas pu accéder à la D2, battues par Rouen,
justement barragiste de la D2 cette saison.
«
Limoges est favori de ce match sur le papier, ils ont une grosse
équipe avec de grosses individualités. Terminer un championnat avec
aucune défaite c'est remarquable », commence le technicien
bergeracois. « On les a joués en août dernier en match amical,
mais à cette période, cela relève plus de l'anecdote. On ne s'est
pas occupé de l'adversaire pour préparer ce match », affirme-t-il.
Les bergeracoises, ici Chaboisseau, vont devoir bien gérer la transition vers l'avant. © François Berterreche. |
Le
coach souhaite plutôt voir son équipe développer son jeu,
travaillé tout au long de la saison. Un jeu de possession, avec un
bloc bien en place. « Il faut trouver l'équilibre entre offensif et
défensif, poser le jeu, avec un bloc costaud, où l'on met de
l'animation », explique-t-il. Un jeu où les joueuses sont souvent
proches, avec des duos très dynamiques dans les couloirs, et la
recherche de triangles pour ensuite renverser à l'aile opposée.
Autre
force, les multiples visages que le BPFC peut montrer. « On a une
faculté à s'adapter au type de match, au type d'adversaire et au
scénario, en changeant le jeu, le système », met en avant Serge
Pialat. Avec ces caractéristiques, il est possible que son équipe
se mette en place dans les dix premières minutes avec l'idée
d'observer son adversaire. Mais tout reste possible aussi.
Bien
au-delà du scénario, pour le coach, les ingrédients d'une finale
sont ailleurs : « Chez nous, la notion de groupe est très forte, la
cohésion et l'état d'esprit sont notre marque de fabrique. Après,
ce qui est important c'est la faculté à gagner les duels en
laissant le moins d'espace possible, et la capacité à faire les
bons choix dans la transition et l'utilisation du ballon à la
récupération ».
En
prenant de la distance par rapport au résultat final, et malgré une
farouche détermination pour aller chercher une deuxième fois ce
trophée (après la finale gagnée en 2016), le coach voit aussi ce
match comme de l'expérience supplémentaire. « Ce qui m'importe
surtout, c'est que l'on soit capable de grandir à travers ce genre
d'événements », conclut-il.
Bergerac (R1) – Limoges
Landouge (R1)
Complexe sportif de
l'Argenté (Mont de Marsan), coup d'envoi dimanche à 15h00.
Arbitres : Emeline Rochebiliere,
assisté de Yannick Planas et Pierre Richomme.
Le
groupe : Camus (suspendue), Carrié, Cerdan, Chaboisseau, Chouet,
Claret, Drouault, Goubie, Lebled, Leveque, Longeaud, Martin,
Masdupuy, Nierichlo, Sardella, Soares, Taule, Zaïda.
Perso, je trouve que les Bergeracoises sont vraiment bonnes en attaque. J’aime suivre les performances de cette équipe. Les joueuses sont très techniques et possèdent un mental d’acier. Elles ont du caractère et savent comment gérer la pression dans les moments difficiles.
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