La réserve de Boulazac, D1, sera opposée à celle de Mussidan, D2. © ES Boulazac. |
Pour
cette finale de coupe du district, compétition réservée aux
équipes réserves des divers clubs périgordins, l'opposition entre
Boulazac B et Mussidan B promet d'être très équilibrée. Les deux
équipes ont beaucoup de caractéristiques similaires. Elles
appartiennent toutes deux à des clubs dont l'équipe fanion évolue
en ligue, R1 pour Boulazac, R4 et bientôt R3 pour Mussidan. Elles
sont aussi toutes les deux en pleine confiance après une belle
saison.
La
réserve de Boulazac est celle évoluant le plus haut, en Division 1.
Actuellement troisième, elle ne peut plus monter. Tout juste promue,
elle est entre deux eaux, la satisfaction de finir aussi haut, et la
déception de ne pas atteindre l'objectif fixé au départ. « On
avait l'équipe pour monter, mais il a manqué ce petit truc en plus
qui fait la différence. On n'atteint pas l'objectif, mais en même
temps, troisième place et finale de coupe, cela reste bien »,
nuance Carlos Rodrigues.
La
défaite fin avril contre Brantôme, qui finit justement deuxième, a été le
tournant. Mais une victoire en finale de coupe pourrait tout embellir.
« Ce n'était pas un objectif. Pour moi, cette compétition
appartient aux joueurs. Cela nous a permis de garder le rythme, c'est
le supplément, la cerise. Et c'est une occasion de gagner un titre
», lance encore le coach.
Mais
pour aller au bout et justement espérer gagner un titre, il faudra
se défaire de mussidanais en pleine confiance, eux qui évoluent une
division en dessous. Si le début de saison a été délicat, avec un
bilan de deux victoires et deux nuls pour six défaites début
février, depuis, tout va mieux. La série est impressionnante en
championnat : neuf victoires et deux nuls. Avant la dernière
journée, Mussidan peut encore monter, avec deux points de retard sur
le deuxième.
«
Il y avait des petits manques, compensés à la trêve. Cela a changé
notre jeu, dans la construction et l'efficacité offensive. Et il y a
eu cette coupe, où l'on a commencé à y croire vraiment après
avoir gagné 1-3 à Thenon B, une D1, en quart de finale. À partir
de là, la coupe est devenue un objectif », explique le coach
Emmanuel Malissard.
Un
vrai duel
Face
à la motivation totale dont fait preuve Mussidan, euphorique dans
cette période où tout réussi, l'ESB se montre prudent. « Sur un
match, il n'y a pas de niveau qui compte, encore moins sur une
finale. Ils étaient dans notre poule en D2 l'an dernier, on sait que
c'est une belle équipe, complète, et on respecte vraiment cet
adversaire », prévient Carlos Rodrigues.
Une
analyse à laquelle s'oppose indirectement celle d'Emmanuel
Malissard. Le mussidanais respecte la division d'écart, mais ne
compte pas s'y soumettre si facilement non plus : « Ils sont
troisièmes de D1, avec des joueurs qui ont évolué au-dessus. Il se
peut que l'on soit dominé dans ce match. Mais j'ai des combattants
dans mon équipe, avec notre dynamique, notre état d'esprit actuel,
on peut faire beaucoup de choses ».
Celui-ci
est partagé dans l'approche du match, et sa mission est d'arbitrer
entre une motivation totale, une certaine excitation, et une gestion
de la pression autour de l'événement. « On a hâte d'en découdre,
de prouver que Mussidan est un bon club. Mais on sait aussi qu'il ne
faut surtout pas jouer le match avant, que l'on n'a pas de pression à
avoir », explique-t-il.
Son
homologue boulazacois a l'habitude de gérer un tel événement, lui
qui avec la même équipe a disputé une finale de championnat l'an
passé. « Une finale, ce n'est pas la même préparation. Le
championnat, c'est de la répétition sur vingt-deux journées. La
coupe, c'est à l'instant T, c'est au mental, à celui qui en veut le
plus », affirme-t-il, comme pour insister encore sur le fait que la
différence de niveau n'existe plus pendant ce match.
Pour
lui, les forces en présence sont en plus similaires, et
tactiquement, d'un côté comme de l'autre, la rencontre pourrait se
décanter sur très peu de chose. « Des deux côtés, il y a de
l'expérience en milieu, de la vitesse dans les couloirs. C'est la
clé de ce match. C'est dans les couloirs et peut-être sur quelques
contres que cela va se jouer », pense Carlos Rodrigues.
Pour
compenser aussi la division d'écart, et faire pencher la balance du
bon côté, Emmanuel Malissard compte aussi sur les valeurs de son
groupe : « On a une motivation extrême. Il faudra une grosse
solidarité dans les temps faibles, et jouer sur nos points forts,
l'état d'esprit, la combativité, des choses qui peuvent faire la
différence sur une finale. Battre une D1, on l'a déjà fait ».
Mais
si cette finale promet d'être équilibrée, peut-être aussi fermée
au départ entre deux adversaires qui vont vouloir s'observer,
l'importance de ce match est forte aussi à Boulazac : « Je pense
aux dirigeants, aux bénévoles exceptionnels, on a tout pour réussir
dans ce club, on travaille dans les meilleures dispositions, et cette
finale c'est aussi pour eux », conclut Carlos Rodrigues.
Mussidan
B (D2) – Boulazac B (D1)
Stade Raymond Frappier de
Saint Aulaye, coup d'envoi ce dimanche à 11h00.
Arbitres : Pascal Graulière,
assisté d'Alain Leymarie et Jean-Michel Labrousse.
Le
groupe de Mussidan B : Bechade, Bonnet, Brachet, Chatard, Exposito,
Ferreira, Froustey, Guindet, Jaremowiez, S. Lessenot, V. Lessenot,
Mandart, Perier, Roux, Serre, Valade. Entraîneur : Emmanuel
Malissard.
Le
groupe de Boulazac B : Bardone, Berthelot, Besançon, Calbou, Q.
Dessolas, Flahutez,
Guignes, Koster, Landry, Meynard, N'Tcham, Ould Aroussi, Soares,
Tulle. Entraîneurs : Carlos Rodrigues, assisté de Philippe
Guillaumard et Christophe Dessolas.
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