vendredi 18 mai 2018

Une finale serrée

Entre les réserves de Boulazac et Mussidan, s'il y a une division d'écart, la finale promet tout de même d'être très serrée, et surtout d'être ouverte.

La réserve de Boulazac, D1,
sera opposée à celle de Mussidan, D2.
© ES Boulazac.
Pour cette finale de coupe du district, compétition réservée aux équipes réserves des divers clubs périgordins, l'opposition entre Boulazac B et Mussidan B promet d'être très équilibrée. Les deux équipes ont beaucoup de caractéristiques similaires. Elles appartiennent toutes deux à des clubs dont l'équipe fanion évolue en ligue, R1 pour Boulazac, R4 et bientôt R3 pour Mussidan. Elles sont aussi toutes les deux en pleine confiance après une belle saison.
La réserve de Boulazac est celle évoluant le plus haut, en Division 1. Actuellement troisième, elle ne peut plus monter. Tout juste promue, elle est entre deux eaux, la satisfaction de finir aussi haut, et la déception de ne pas atteindre l'objectif fixé au départ. « On avait l'équipe pour monter, mais il a manqué ce petit truc en plus qui fait la différence. On n'atteint pas l'objectif, mais en même temps, troisième place et finale de coupe, cela reste bien », nuance Carlos Rodrigues.
La défaite fin avril contre Brantôme, qui finit justement deuxième, a été le tournant. Mais une victoire en finale de coupe pourrait tout embellir. « Ce n'était pas un objectif. Pour moi, cette compétition appartient aux joueurs. Cela nous a permis de garder le rythme, c'est le supplément, la cerise. Et c'est une occasion de gagner un titre », lance encore le coach.
Mais pour aller au bout et justement espérer gagner un titre, il faudra se défaire de mussidanais en pleine confiance, eux qui évoluent une division en dessous. Si le début de saison a été délicat, avec un bilan de deux victoires et deux nuls pour six défaites début février, depuis, tout va mieux. La série est impressionnante en championnat : neuf victoires et deux nuls. Avant la dernière journée, Mussidan peut encore monter, avec deux points de retard sur le deuxième.
« Il y avait des petits manques, compensés à la trêve. Cela a changé notre jeu, dans la construction et l'efficacité offensive. Et il y a eu cette coupe, où l'on a commencé à y croire vraiment après avoir gagné 1-3 à Thenon B, une D1, en quart de finale. À partir de là, la coupe est devenue un objectif », explique le coach Emmanuel Malissard.

Un vrai duel
Face à la motivation totale dont fait preuve Mussidan, euphorique dans cette période où tout réussi, l'ESB se montre prudent. « Sur un match, il n'y a pas de niveau qui compte, encore moins sur une finale. Ils étaient dans notre poule en D2 l'an dernier, on sait que c'est une belle équipe, complète, et on respecte vraiment cet adversaire », prévient Carlos Rodrigues.
Une analyse à laquelle s'oppose indirectement celle d'Emmanuel Malissard. Le mussidanais respecte la division d'écart, mais ne compte pas s'y soumettre si facilement non plus : « Ils sont troisièmes de D1, avec des joueurs qui ont évolué au-dessus. Il se peut que l'on soit dominé dans ce match. Mais j'ai des combattants dans mon équipe, avec notre dynamique, notre état d'esprit actuel, on peut faire beaucoup de choses ».
Celui-ci est partagé dans l'approche du match, et sa mission est d'arbitrer entre une motivation totale, une certaine excitation, et une gestion de la pression autour de l'événement. « On a hâte d'en découdre, de prouver que Mussidan est un bon club. Mais on sait aussi qu'il ne faut surtout pas jouer le match avant, que l'on n'a pas de pression à avoir », explique-t-il.
Son homologue boulazacois a l'habitude de gérer un tel événement, lui qui avec la même équipe a disputé une finale de championnat l'an passé. « Une finale, ce n'est pas la même préparation. Le championnat, c'est de la répétition sur vingt-deux journées. La coupe, c'est à l'instant T, c'est au mental, à celui qui en veut le plus », affirme-t-il, comme pour insister encore sur le fait que la différence de niveau n'existe plus pendant ce match.
Pour lui, les forces en présence sont en plus similaires, et tactiquement, d'un côté comme de l'autre, la rencontre pourrait se décanter sur très peu de chose. « Des deux côtés, il y a de l'expérience en milieu, de la vitesse dans les couloirs. C'est la clé de ce match. C'est dans les couloirs et peut-être sur quelques contres que cela va se jouer », pense Carlos Rodrigues.
Pour compenser aussi la division d'écart, et faire pencher la balance du bon côté, Emmanuel Malissard compte aussi sur les valeurs de son groupe : « On a une motivation extrême. Il faudra une grosse solidarité dans les temps faibles, et jouer sur nos points forts, l'état d'esprit, la combativité, des choses qui peuvent faire la différence sur une finale. Battre une D1, on l'a déjà fait ».
Mais si cette finale promet d'être équilibrée, peut-être aussi fermée au départ entre deux adversaires qui vont vouloir s'observer, l'importance de ce match est forte aussi à Boulazac : « Je pense aux dirigeants, aux bénévoles exceptionnels, on a tout pour réussir dans ce club, on travaille dans les meilleures dispositions, et cette finale c'est aussi pour eux », conclut Carlos Rodrigues.

Mussidan B (D2) – Boulazac B (D1)

Stade Raymond Frappier de Saint Aulaye, coup d'envoi ce dimanche à 11h00.

Arbitres : Pascal Graulière, assisté d'Alain Leymarie et Jean-Michel Labrousse.

Le groupe de Mussidan B : Bechade, Bonnet, Brachet, Chatard, Exposito, Ferreira, Froustey, Guindet, Jaremowiez, S. Lessenot, V. Lessenot, Mandart, Perier, Roux, Serre, Valade. Entraîneur : Emmanuel Malissard.

Le groupe de Boulazac B : Bardone, Berthelot, Besançon, Calbou, Q. Dessolas, Flahutez, Guignes, Koster, Landry, Meynard, N'Tcham, Ould Aroussi, Soares, Tulle. Entraîneurs : Carlos Rodrigues, assisté de Philippe Guillaumard et Christophe Dessolas.

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