La réserve de Bergerac, favorite de la finale, devra se méfier de Montpon. © BPFC. |
Comme
le veut la tradition, c'est la coupe de Dordogne qui viendra clôturer
la journée des finales de coupes départementales en senior, du côté
de Saint Aulaye. Au programme, une belle affiche, entre deux clubs
périgordins évoluant dans les divisions régionales. Cela promet
une rencontre intéressante, chacun jouant sa partition, la réserve
de Bergerac celle du favori logique, Montpon celle de l'outsider
n'ayant rien à perdre.
Pour
Bergerac, la symbolique est forte. Derrière les deux équipes de N2,
celles de Bergerac et Trélissac, les trois périgordins de R1 sont
les équipes les plus élevées du département. Et parmi ces trois,
c'est la B du BPFC qui se classe cette saison à la plus haute place.
Si cela devait se conjuguer à une victoire en coupe, la réussite et
le rayonnement local seraient complets.
Montpon
à l'affût
Mais
pour Montpon aussi cette finale de coupe de Dordogne a son
importance. Le club de R4 a assuré sa place en R3 l'an prochain, une
étape importante quand la pression était grande en cette saison de
réforme. Deux ans après une finale déjà, perdue alors contre la
réserve de Trélissac 2-0, les montponnais ont réussi la
performance de se hisser encore jusqu'à la dernière étape.
Pour
passer ce dernier cap, c'est donc face à la solide réserve
bergeracoise qu'il faudra faire face. Une équipe qui avait
parfaitement lancé son championnat, avec un bilan de six victoires
et quatre nuls pour une seule défaite à la trêve hivernale. Mais
depuis, tout semble s'être déréglé, avec seulement trois
victoires en quatorze journées de championnat en 2018.
«
La deuxième partie de saison est moins aboutie, beaucoup de choses
ont fait que l'on y était moins dans la mentalité et dans la
continuité », regrette Karl Ateba, le coach. La hausse du nombre de
joueurs de la N2 descendant en réserve a eu un effet inverse à
celui attendu, générant une incertitude dans la composition des
équipes aussi.
En
parallèle, les tours de coupe se sont enchaînés, jusqu'à cette
fameuse demi-finale où le BPFC s'impose de justesse face à son
voisin de Trélissac 3-2. « Au départ, la coupe était un moyen de
donner du temps de jeu aux joueurs qui en avaient moins. Puis, petit
à petit, j'ai fait en sorte que les joueurs s'approprient cette
coupe et écrivent leur histoire », précise le coach.
Reste
un dernier effort à faire pour justifier cette longue course. Mais
Montpon ne l'entend évidemment pas de cette oreille. Le club est
dans une bonne forme après une petite frayeur à l'automne, où le
bilan était de deux victoires pour quatre défaites. « On a fait
quelques changements, replacé des joueurs, recruté aussi »,
explique Pascal Guillaume.
Son
groupe repart de l'avant, et malgré quelques accrocs au printemps, a
assuré son passage en R3 l'an prochain. Un vrai plus pour la suite,
et dans l'immédiat un élément de confiance indéniable. Tous ces
sentiments positifs ont permis de se hisser en finale en battant
notamment Antonne, une future R2, à Antonne et aux tirs au but. «
L'an passé, rien ne voulait sourire, on était descendu. Cette
année, tout semble aller mieux », observe le coach Pascal
Guillaume.
Gérer
la pression
Maintenant
en finale, l'idée de chaque côté est de profiter, de prendre un
maximum de plaisir et de vivre pleinement cet événement, finalement
pas si courant dans une carrière de footballeur amateur. « On joue
la B de Bergerac, c'est sur un match, une finale, il faut se lâcher.
On n'a rien à perdre. On doit rester à notre place, relativiser les
choses, et ne pas déjouer », explique le technicien montponnais.
Son
homologue du BPFC lui emboîte volontiers le pas. Et s'il a
conscience de son statut de favori et donc d'une pression plus
importante, son envie, et son travail au cours de la semaine, ont
concerné en majorité le domaine mental. « Le contexte est
particulier, il y a le protocole, le monde autour du terrain, le
trophée à la fin. Une finale, cela engendre de l'émotion, du
stress supplémentaire. Donc il faut se préparer dans le calme et le
plus simplement possible », explique Karl Ateba.
Ce
dernier respecte grandement son adversaire, et ne tient pas compte
des trois divisions d'écart actuellement. « C'est une équipe qui a
grandi avec la saison, qui est en confiance. J'ai eu de bons retours
sur eux », exprime-t-il. Le quart de finale, et une victoire dans la
douleur 2-3 à Limens, autre club de haut de tableau de R4, sert
aussi d'avertissement.
Le
''petit'', s'il aborde le match de la bonne façon, peut inverser
totalement l'équilibre du match. Pour cela, il faut rester dans son
rôle, celui de l'outsider, celui de l'équipe là pour profiter et
pour jouer son jeu. « Ils vont jouer leur jeu et tenir le ballon. À
nous de rester en place, de respecter le schéma de jeu comme contre
Antonne (club de R3 éliminé en demi-finale, NDLR). On aura
peut-être alors quelques ouvertures, il faudra les saisir », lance
Pascal Guillaume.
Karl
Ateba le sait de toute façon, cette rencontre ne sera pas simple. «
Il faut garder nos principes et nos qualités, chercher à tenir le
ballon, à être cohérent et à maîtriser. Mais il faut aussi de la
combativité, de l'envie, une grande rigueur, des valeurs
obligatoires sur une finale », prévient-il. Un discours prudent et
respectueux de l'adversaire qui peut le sauver, garantissant une
concentration et une vigilance maximales dans son groupe.
Car
le MMFC sera sans complexe. « L'idéal serait d'ouvrir le score, ou
au moins de tenir le 0-0 le plus longtemps possible. On ne veut pas
encaisser ce premier but, le temps jouera en notre faveur », conclut
Pascal Guillaume, très motivé. Celle promet une belle finale entre
deux clubs de ligue prêts à en découdre, avec un écart de niveau
qui pourrait ne pas apparaître si important qu'il l'est sur le
papier.
Bergerac
B (R1) – Montpon/Ménesplet (R4)
Stade Raymond Frappier de
Saint Aulaye, coup d'envoi ce dimanche à 18h30.
Arbitres : Wilfried Chaussier,
assisté d'Aubin Soler et Quentin Delannes.
Le
groupe de Bergerac B : Barondeau, Bertho, Bontour, Brugeaud, Dadar,
Diarra, Dolivet, Fekirini, Gaillard, Imbert, Jamaï, Jemedi, Kadri,
Lucien, Pazzini, Zitoune. Entraîneur : Karl Ateba.
Le
groupe de Montpon/Ménesplet
: Andrisse, Bon, Boutbaik, Dreeze, J. Guillaume, Jourdan, Lawani,
Longueville, Maggie, Motouo, N'Djike, N'Dobo, Pothin, Teillet.
Entraîneur
: Pascal Guillaume.
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