vendredi 9 mars 2018

L'interview de la semaine

Dans une saison décidément bien délicate en R3, Rachid El Koun revient sur les évolutions sportives et extra-sportives de l'US la Catte.

Les cattais ont retrouvé le goût de la victoire
et peuvent espérer se maintenir en R3.
© Droits réservés.
Sylvain Desgroppes : Plusieurs changements se sont produits depuis votre arrivée comme entraîneur en novembre...
Rachid El Koun : J'étais arrivé en novembre comme coach du groupe senior, avec la volonté d'aider ce club. Aujourd'hui, il y a des changements en cours, tout cela se fait en discussion et en accord avec la municipalité de Bergerac, et nous allons changer de présidence. Je vais prendre cette fonction. Khalid El Kihel (l'ancien joueur de Bergerac en CFA, NDLR), à qui je faisais déjà appel lors de mes séances depuis mon arrivée, va devenir coach numéro 1.

Quelles sont les idées qui vous animent ?
On continue de faire tout ce que l'on peut pour sauver ce club, et il faut s'appuyer sur toutes les forces vives qui le composent. L'objectif est de consolider les bases, et si cela doit passer par une descente, ça ne change rien à notre état d'esprit. Même en disant cela, on s'accroche et on va tout faire pour se maintenir. Mais on parle de projet de vie avant de parler de projet de club, il faut retrouver des valeurs communes, donner envie aux joueurs de s'investir dans le club, de ne pas être de simples consommateurs du football mais aussi des acteurs.

Sportivement, quelle est la situation avec Khalid El Kihel ?
C'est quelqu'un que tout le monde connaît, qui arrive de l'extérieur et qui veut mettre des choses en place, sans se poser de questions. On est passé par exemple à trois séances par semaine, en ajoutant un entraînement orienté vers le physique, et les joueurs répondent présents. On sent que le coach apporte un autre état d'esprit, une dynamique. On veut que tout le groupe se sente impliqué, on a sollicité par exemple les joueurs pour qu'ils proposent eux-mêmes des ateliers pendant les séances.

Malgré tout, vous restez dernier. Comment analysez-vous la situation ?
Il reste huit matchs à jouer, avec de l'enjeu tous les weekends. Quand je suis revenu, on avait tout à perdre (un nul et sept défaites, NDLR). Depuis, on est sur un rythme de résultats plus intéressant, avec deux victoires, deux nuls, deux défaites. Les joueurs ont montré qu'ils étaient capables de rebondir. Le coach amène une rigueur et une combativité, mais avec un côté plus calme aussi. Tout en mettant sur de courts moments de la folie dans le jeu. C'est un mélange à l'image de son tempérament et de ses valeurs.

Quelle est votre approche du match de ce weekend à Prigonrieux ?
On veut se maintenir, mais pas à n'importe quel prix. On ne perd pas de vue l'objectif principal du club. Pour autant, on va tout tenter, se lâcher. On se rend chez un club voisin. Mais je ne préfère pas parler de derby, plutôt d'un match entre clubs périgordins où j'espère que le football du département en sortira grandit. Les deux équipes ont des atouts à faire valoir, dans deux styles différents. Il faudra être solide mentalement et concentré, j'espère voir un beau match.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire