L'interview de la semaine

Après un début de saison compliqué, le coach de Montpon Pascal Guillaume revient sur la meilleure dynamique dans laquelle son équipe semble se trouver.

Après son départ manqué, Montpon semble avoir trouvé
une stabilité, mais doit encore confirmer son retour en forme.
© MMFC.

Sylvain Desgroppes : Comment expliquez-vous votre mauvais départ (deux victoires, quatre défaites) ?

Pascal Guillaume : On n'a pas eu de résultats, en connaissant des scénarios qui n'ont pas tourné en notre faveur. En coupe de Dordogne, on a aussi perdu notre gardien, expulsé. On a enchaîné trois défaites, alors que je pense qu'il y avait des points à prendre dans ces matchs. On était alors un peu dans le doute, à la neuvième place, avec des choses de la saison dernière qui revenaient dans les têtes... Il a fallu se reprendre, ce qui n'a pas été facile, car au moment où l'on revenait mieux, il y a eu cette longue trêve sans possibilité de jouer...

Vous n'avez plus perdu depuis. Qu'est-ce qui a changé ?

On a tout d'abord changé de mentalité, on prend maintenant match après match. Tactiquement, on a mis en place une nouvelle organisation, et les résultats sont revenus. On est dans une meilleure dynamique (trois victoires et un nul en 2018, NDLR), et même si l'on ne sait pas trop quoi dire de ce classement avec tous les matchs en retard, se retrouver quatrième fait du bien au moral. On sent qu'il se passe quelque chose dans le groupe, il y a eu une prise de conscience collective, on ressent plus de confiance, plus de communication entre les joueurs, plus de réussite aussi.

Comment voyez-vous la suite de la saison ?

On progresse, on se sent bien, plus en confiance, un peu plus serein, mais il faut garder du recul. On ne peut pas encore dire que l'on a une continuité, une stabilité. Pour moi, il n'y a pas vraiment d'assurance sur la suite de la saison. On va rentrer comme tout le monde dans une phase du championnat où tout va compter, et il va falloir gérer les blessures et les cartons, en sachant que l'on a un groupe restreint. Le mois de mars peut être un révélateur et donner plus de lisibilité. Avant, il sera difficile d'être complètement rassuré. Pour avancer, on doit garder un seul mot d'ordre : prendre du plaisir ensemble sur le terrain.

Quels principes vous êtes-vous fixés pour réaliser une meilleure deuxième phase ?

On sait que l'on doit continuer à regarder match après match comme on le fait depuis quelques semaines. Il faut prendre des points, donc chaque semaine, on regarde qui on joue, où l'on en est. À domicile, sur un bon et grand terrain, nous qui développons du jeu, on est plus à l'aise (six victoires, une défaite, NDLR). À l’extérieur, on a été trop joueur, mais on va changer pour être plus solide et procéder en contre (un nul et trois revers pour l'instant). On peut estimer qu'il nous faut quinze points sur les onze matchs restants pour rester en ligue.

Cela commence fort avec un déplacement à Nontron, le deuxième...

Entre coachs de Dordogne, on se parle régulièrement. On sait que c'est une équipe très sérieuse, avec des joueurs expérimentés, une défense rigoureuse, la meilleure de la poule, et un jeu stable, offensivement en place. Ils sont réguliers dans la performance (série de six victoires et trois nuls, NDLR). On s'attend à un match très difficile, prendre un point nous va bien. Ils vont chercher à nous mettre la pression, athlétiquement notamment. À nous d'accepter de subir le jeu, et de trouver les clés pour s'adapter et utiliser au mieux nos occasions et nos temps forts.