samedi 24 février 2018

Rabah, en bon capitaine

Meneur, joueur expérimenté, capitaine, Ridwan Rabah a pris une nouvelle dimension à l'ESG. Il évoque son rôle et la saison de son équipe.

Ridwan Rabah est le dépositaire du jeu gardonnais.
© Pascal Lacroix.
Sylvain Desgroppes : Avec votre expérience, comment voyez-vous le basket aujourd'hui ?
Ridwan Rabah : Personnellement, je pense qu'à vingt-neuf ans, on a une autre connaissance du jeu, on maîtrise mieux son propre style de basket, on exploite mieux ses qualités. Je joue avec plus d'intelligence dans ma lecture des actions, j'essaie de jouer avec les failles de l'adversaire par exemple. On appréhende aussi beaucoup mieux les matchs. En tant que compétiteur, ce que l'on reste forcément, on se met toujours la pression, mais on aborde quand même les matchs différemment, avec plus de sérénité. Je suis un peu le fer de lance, je dois amener de la positivité, du bonheur dans le jeu.

Pour votre quatrième saison à Gardonne, vous avez aussi hérité du capitanat...
Je dois assumer ce rôle, ce qui n'est pas simple à faire quand on connaît le passif du club et l'importance d'un joueur comme Fouhed Stiti, parti l'an dernier, dans le vestiaire. Je suis quelqu'un qui va naturellement encourager, motiver. Mais là, j'ai un rôle de mentor, notamment auprès d'un groupe assez jeune. Je dois discuter plus, aller voir un joueur qui est moins bien, qui connaît une baisse de rythme, voir si tout se passe bien dans sa vie, savoir comment le mettre dans les meilleures conditions. Je sais qu'il faut encore que j'apporte plus mentalement et psychologiquement aux gars.

Personnellement, comment décririez-vous votre jeu et ses évolutions ?
Le meneur doit impulser le rythme de l'équipe. Avec le temps, on a trouvé un équilibre dans le jeu avec Darko Kastratovic qui partage la mène, mais qui a plus un rôle d'électron libre, capable de coups de chauds. Mon rôle est de donner le tempo, de gérer les possessions. Je joue beaucoup, je m'y étais préparé, et je remercie beaucoup le coach et les coéquipiers pour cette confiance qu'ils me font. J'ai un meilleur équilibre dans mes arbitrages entre les moments où je dois prendre des shoots et ceux où je dois faire jouer l'équipe.

Quel jugement portez-vous sur la saison de l'ESG ?
Notre groupe est talentueux mais inconstant, notre gros problème est que l'on se met au niveau de l'adversaire. On est capable de jouer les yeux dans les yeux avec les gros, et parfois de les battre, mais contre des équipes moins bien classées de la poule, on perd nos moyens, parfois comme si on était surpris de ce qu'il se passait. On est une équipe qui fonctionne à l'instinct, si on est bien, que l'on met du rythme, un peu de folie, nos adversaires savent que cela devient dur de nous jouer. Mais pour cela, il faut trouver de la constance dans nos matchs, une régularité dans le basket que l'on pratique.

Comment abordez-vous la Super Coupe Sud Ouest ?
L'objectif que l'on s'est donné est de jouer le Final Four à Pomarez, tous ceux qui connaissent et qui y ont participé nous disent que c'est une ambiance de fou, et que c'est quelque chose à faire. On n'a plus rien à perdre sur le championnat, donc on veut se faire plaisir sur la fin de saison, et là, c'est une belle occasion. C'est aussi la possibilité de vivre une belle expérience humaine. Pour cela, il faut commencer par ce premier tour contre une Pré-Nationale, Cauna Souprosse Aurice, et on sait qu'avec nous, tout est possible... Il va falloir donner une impulsion d'entrée de match, mettre du rythme, ne pas les laisser y croire. On doit prendre confiance de suite, et s'appuyer notamment sur nos intérieurs pour faire la différence.

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