vendredi 23 février 2018

L'interview de la semaine

Après une première partie de saison quasi parfaite, Dragan Keserovic et Boulazac connaissent une baisse de leurs résultats en 2018.

Boulazac reçoit le leader Cestas ce samedi à 19h00
dans son stade Lucien Dutard.
© Hervé Blanc.
Sylvain Desgroppes : Quels sont le contexte et les ambitions lors de votre arrivée au club cet été ?
Dragan Keserovic : Personnellement, je sortais de trois années en R4 à Thiviers, où j’avais fait le choix de rejoindre un ami, le président Bernard Lagarde. J'ai eu plusieurs opportunités, mais j'ai été séduit par le projet de Boulazac. Je rejoins un projet de long terme, un club promu en R1 qui repart avec un nouveau groupe, de jeunes joueurs, et avec l'objectif de se stabiliser. Sur le plan du jeu, j'ai l'habitude de m'adapter aux joueurs que j'ai à disposition. C'est ce qu'il s'est passé ici, où l'on avait certaines ambitions au départ, mais qui ont évolué par rapport à la jeunesse et donc parfois à la naïveté de mon effectif.

Tout se passe bien dans les résultats, avec une très belle série en championnat jusqu'à la trêve.
D'entrée de saison, il y a tout d'abord une défaite à domicile contre Orthez. Cela confirme ce que l'on a vu pendant l'été et le besoin de faire évoluer notre philosophie de jeu. On a repris les bases tactiques et défensives, et on a pu enchaîner sur un super parcours (six victoires et quatre nuls, NDLR), avec des ingrédients clés : l'agressivité, la récupération, la capacité à bien sortir sur les temps de passes, la projection vers l'avant. En plus, on avait une belle efficacité devant le but. Au fur et à mesure, grâce à notre classement, on a pu se concentrer sur d'autres axes autour de la maîtrise de la possession.

Comment expliquez-vous la baisse des résultats en 2018 (un nul, trois défaites) ?
Ce sont des résultats logiques, et on peut mettre en avant trois explications : un certain manque d'investissement du groupe pendant la trêve hivernale et la mini-préparation physique que j'avais mis en place, le fait que nos adversaires nous prennent aujourd'hui beaucoup plus au sérieux qu'en début de saison, et la jeunesse du groupe, qui fait qu'il y a eu peut-être un peu de relâchement aussi. Mais on n'a pas de pression non plus, on garde le bon état d'esprit. On sait que dans le football, il est plus facile de détruire que de construire... On prend le temps de travailler pour faire progresser le groupe.

Quelles sont vos attentes en ce moment ?
Ces derniers temps, le confort du classement le permettant, on a cherché à travailler beaucoup de choses au niveau offensif, sur les temps de possession, l'animation du jeu. Mais on voit que sur les trois défaites de 2018, on a pris huit buts, alors que l'on en avait pris sept seulement dans la série de dix matchs sans revers. Donc il faut que l'on trouve un meilleur équilibre entre la défense et l'attaque. Le groupe est jeune, les joueurs ont envie de jouer et de bien faire. Mais il faut aussi rappeler les bases de la première partie de saison, ne pas oublier les principes tactiques et la concentration défensive.

Comment abordez-vous la réception du leader Cestas ?
Cestas est une équipe très solide, bien organisée, regroupée derrière et qui sort vite en contre, avec des individualités capables de faire la différence. Ils ont perdu à Trélissac la semaine dernière, mais comme on l'a vu au match aller, lorsque justement on avait gagné là-bas, ils sont capables de réagir de suite, donc on se méfie. De notre côté, on va insister sur le besoin de retrouver notre solidité, notre agressivité à la récupération, et notre bloc équipe. Après, on est capable d'alterner jeu court et jeu long, de mettre du rythme, comme on l'a déjà fait sur la première partie de saison.

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