lundi 4 décembre 2017

Le BPPH mis en échec

Face à Bordes, le BPPH a laissé filer un nouveau match à sa portée sur son terrain. Un manque de continuité dans la performance qui va finir par coûter cher...

La capitaine Michel et les bergeracoises
ont été trop maladroites face à Fargues.
© Claude Chastenet.
Pour leur retour à la compétition, les bergeracoises n'auront pas brillé devant leur public. Il y a un mois déjà, dans une fin de match totalement décousue et sans maîtrise, le BPPH s'était fait surprendre à Louis Aragon par Bruguières. Avant de se rattraper avec la manière en allant chercher la victoire chez la réserve niçoise.
L'objectif était donc de confirmer face aux béarnaises de Bordes, pour rappeler à tout le monde que la volonté du club est bien de jouer la montée. Encore fallait-il se sortir du piège que les visiteuses pensaient tendre en termes de défense et d'agressivité. « Bordes a l'habitude de démarrer très fort. J'avais donc demandé de mettre du rythme d'entrée de match, et on l'a fait », commence Pascal Carfantan.

En échec
Dans les actes, les locales répondent présentes. Mais c'est dans la traduction de ces actes au tableau d'affichage que le bât blesse. « On manque trois immanquables à six mètres, on doit mener 4-0 en début de match, et vu les dispositions mentales de Bordes, cela aurait tout changé », continue le coach. Réaliser un tel écart face à une équipe restant sur trois défaites en quatre matchs aurait en effet pu être décisif.
Au lieu de cela, le score est de 2-2 après cinq minutes, avec des gardiennes ayant réalisé trois arrêts chacune. Pire, c'est Bordes qui parvient finalement à créer ce premier écart au score, en se détachant après dix minutes de jeu (3-6). La défense en 1-5 décalé de Bordes, pour surveiller Titou, laisse suffisamment de solutions au BPPH. C'est toujours la finition que pêche, alors que la défense tient bon de son côté.
C'est dailleurs par une réelle solidité dans ce domaine que Bergerac parvient à recoller, avec trois buts consécutifs de Titou justement (6-6, 14e). Mais ce match est celui des séries, et Bordes en réalise une nouvelle pour reprendre nettement les devants (6-10, 20e). Pascal Carfantan pose son premier temps mort.
Une minute de coaching qui lui permet de stopper la bonne dynamique de Bordes, mais pas seulement. Le discours monte alors d'un ton : « On faisait n'importe quoi au tir : pas les bonnes courses, manque d'application au tir, pas les bons impacts choisis pour la simple raison que l'on ne regarde pas ce que fait la gardienne », explique-t-il.
Mais ses mots n'ont pas l'effet escompté. Certes, la défense tient bon devant une Kangah vigilante dans ses buts. Mais l'attaque n'a toujours pas les clés, ni la bonne lecture, pour mettre hors de position Fargues, parfaite sur sa ligne, et qui gagne déjà son duel mental avec les shooteuses du BPPH. La pause est atteinte sur un tout petit 8-12 (30e).

Retour trop tardif
Après les mots durs sur le terrain en première période, la mi-temps est l'occasion pour le coach d'essayer de rassurer son groupe et de lui redonner la confiance, cette petite étincelle supplémentaire pour enfin faire la différence. « On essaie de rassurer sur le projet et les intentions de jeu, on essaie aussi de donner quelques conseils sur les tirs que l'on se procure », détaille Pascal Carfantan.
Ce qui semble efficace. Les périgordines reviennent en deuxième période avec un niveau plus proche de leur standard. Titou continue d'additionner les buts, bien suivie par Chbira et Deschildre. Le score se réduit vite, la défense conservant sa solidité, et tous les espoirs renaissent à près de vingt minutes de la fin (13-14, 42e). L'intensité est montée d'un cran, et malgré quelques exclusions temporaires, le retour dans le match est acté.
Le seul problème est que cette équipe est décidément branchée sur courant alternatif. Et que ce dernier effort à faire, celui permettant de faire pencher le tableau d'affichage de l'autre côté pour instiller le doute dans les têtes adverses, ne se réalise pas. L'écart oscille entre +2 et +3 pour Bordes, qui à la main mise sur la rencontre (16-18, 50e).
« De nouveau, on est retombé dans nos travers, on reprend un écart. Pourtant, en défense, on était très présent au niveau des contres, et on a su les amener sur des situations de tir qui étaient plus compliquées », avance le technicien bergeracois. Au fur et à mesure, cela permet enfin à son équipe d'égaliser via Hodosi, une première depuis le quart d'heure de jeu (19-19, 56e).
Le match est tout proche de basculer, comme cela avait le cas contre le BPPH lors de l'opposition face à Bruguières. Mais ce moment décisif est manqué. « Au lieu de les tuer, on prend deux buts sur des contre-attaques un peu incompréhensibles », se rappelle avec regrets Pascal Carfantan. C'est l'occasion manquée de trop. Bordes va chercher ce match 20-22, et s'offre une belle victoire chez des périgordines encore battues chez elles.
Pascal Carfantan : « Revenir sur ce match, c'est simple : on a trente-et-un échecs au tir, il n'y a pas grand chose à dire de plus... Ce sont des tirs non-cadrés, ou des tirs face à une gardienne qui nous attendait sur des impacts évidents, et on lui a tiré dessus. À 19-19, on revient vraiment bien, Bordes est en plein doute, en difficulté physiquement, c'est aussi pour cela que je ne prends pas de temps mort en deuxième période. Mais elles réussissent à compenser ce manque de physique par le mental pour mieux terminer la rencontre. On se pose des questions sur la continuité de nos performances et sur le manque de qualité de nos prestations à domicile. Si l'on avait fait un match de ce niveau à Nice, on aurait perdu... On a un objectif de montée, c'est un objectif réalisable pour nous et on doit le mener à bien. Il faut encore travailler, ne plus penser à ce match et se concentrer sur Pessac ».

Bergerac – Bordes

Mi-temps : 8-12
Score final : 20-22

Exclusions temporaires : Saraïva (35e, 45e), Titou (40e), Hodosi (58e) pour Bergerac. Lecacheur (19e), Faure (28e), Pouilhes-Giroux (34e, 51e) pour Bordes.
Expulsion : 0

Bergerac. Gardiennes : Ialomiteanu (3 arrêts), Kangah (14 arrêts). Joueuses : Chbira (1), Deschildre (1), Dupont, Fayemendy, Hodosi (4), Michel (cap.) (2), Saraïva, Svetlova (4), Titou (8). Entraîneur : Pascal Carfantan.

Bordes. Gardiennes : Fargues (19 arrêts), Patrouilleau. Joueuses : Delepau, Faure (7), Foissard (cap.) (2), Huc (3), Laborde, Lecacheur (3), Morand (2), Pouilhes-Giroux (1), Serdarevic (3), Souvercaze (1). Entraîneur : Pierrick Verdier.

Le classement après sept journées














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Cannes 21 7 7 0 0 258 188 70

2 Bègles 16 7 4 1 2 190 183 7

3 Toulon B 16 7 4 1 2 176 185 -9

4 Bordes 15 7 4 0 3 173 192 -19

5 Bergerac 15 7 4 0 3 193 177 16

6 Pays d'Aix 15 7 3 2 2 179 155 24

7 Nice B 13 7 3 0 4 190 189 1

8 Pessac 13 7 3 0 4 177 182 -5

9 Toulouse 13 7 3 0 4 190 197 -7

10 Mios 13 7 3 0 4 211 230 -19

11 Bruguières 11 7 2 0 5 182 193 -11

12 Bayonne 6 7 0 0 7 159 207 -48












Les meilleures buteuses bergeracoises







Buteuses Buts Matchs Buts/matchs

Titou 48 6 8,00

Hodosi 41 7 5,86

Svetlova 21 3 7,00

Chbira 20 7 2,86

Michel 14 5 2,80

Fayemendy 14 7 2,00

Saraïva 11 6 1,83

Dupont 9 7 1,29

Deschildre 8 7 1,14

Boudjellal 7 5 1,40

Handy 0 1 0,00

Hegesippe 0 2 0,00

Ialomiteanu 0 5 0,00

Kangah 0 7 0,00

Alvarado 0 0 0,00

De Lafuente 0 0 0,00

Toualy 0 0 0,00






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