mardi 12 décembre 2017

La marche était trop haute

Comme l'an dernier, les féminines du BPFC se sont heurtées à un mur en 64e de finale de coupe de France contre une D2, malgré une première période intéressante.

Les bergeracoises auront bien défendu en première période,
avant de craquer sur la durée du match...
© BPFC.
Malheureusement, l'histoire s'est répétée jusqu'au bout. 2016-2017, 2017-2018, deux saisons aux parcours similaires pour les féminines du BPFC en coupe de France. Comme l'an passé, les filles de Serge Pialat sont sorties sans difficulté des tours régionaux en éliminant notamment le rival périgordin Trélissac. Et une fois de plus, le tirage au sort leur aura réservé une D2 dès les 64e de finale.
Après La Roche sur Yon (défaite 4-0), place à Toulouse. Une équipe bénéficiant d'une structure professionnelle, aux ambitions affichées de rejoindre la D1, et qui restait sur une seule défaite lors des dix dernières journées de championnat. Un gros morceau, venu pour justifier son statut, avec la volonté ferme d'éviter toute surprise. La preuve au regard des joueuses alignées au coup d'envoi.

Bergerac tient le choc
En dehors de la rotation dans les buts, avec la titularisation de la gardienne remplaçante Verdier à la place de l'internationale U20 Pecharman (restée sur le banc), neuf des dix joueuses de champ comptent au moins sept matchs en D2 cette saison (sur onze journées). D'entrée de match, Toulouse met dailleurs le pied sur le ballon.
Si Bergerac ferme bien l'axe, les visiteuses trouvent des décalages dans les couloirs, notamment avec l'activité de la latérale droite Buscaylet. Claret a déjà réalisé un premier arrêt compliqué (5e) avant d'être de nouveau sollicité. Sur un bon décalage, elle effectue une première parade sur sa droite. Martin veut dégager le ballon qui traîne à l'entrée des six mètres, mais Gonssollin se jette pour la contrer et ouvre le score (10e).
Bergerac n'abdique pas pour autant et parvient à inquiéter l'arrière-garde toulousaine sur quelques attaques rapides. Camus puis Lebled tentent d'apporter le danger, Leveque est toute proche de récupérer le ballon sur une passe en retrait mal appuyée d'une défenseur vers la gardienne... C'est ensuite Carrié qui voit son coup franc passer de peu au-dessus alors que Verdier était battue (21e).
Après ce temps fort, le TFC remet le pied sur le ballon et fait tourner pour retrouver de la sérénité, et faire courir son adversaire. Mais cela ne suffit pas à inquiéter Claret. Les nombreux centres sont bien coupés par la charnière Martin/Cerdan, Masdupuy et Longeaud sont actives devant la défense, et l'on semble se diriger vers un score de 1-0 à la pause, devant l'absence d'occasion de but.
Paradoxalement, c'est sur une contre-attaque que les toulousaines doublent finalement la mise. La lecture du jeu est très bonne pour ressortir un ballon depuis le côté droit. Trouvée à la ligne médiane, Pau percute, avant de glisser le ballon à Chirat, lancée dans l'intervalle plein axe. Celle-ci est reprise irrégulièrement dans la surface, et Pau lui rend justice sur le penalty (0-2, 40e).

La différence se ressent
Malgré une première mi-temps bien plus intéressante que l'an passé contre La Roche sur Yon, Bergerac rentre aux vestiaires avec deux buts de retard, et la mission s'annonce plus que difficile. D’autant plus que les haut-garonnaises semblent décidées à enfoncer le clou très vite au retour des vestiaires. L'intensité des courses augmente encore, le pressing aussi.
Le BPFC n'arrive plus à trouver le premier appui à quarante mètres de ses buts, important pour construire la première relance, se projeter vers l'avant, et surtout ressortir le bloc. Les ballons sont rendus trop vite... Malgré tout, Claret veille sur sa ligne. Elle ne peut rien cependant lorsque sur un corner initialement mal renvoyé, Chirat dépose son centre sur Castera, seule au point de penalty. La meilleure buteuse du TFC en D2 décroise sa tête au ras du poteau (0-3, 58e).
Ce troisième but tue tout suspense. Franck Plenecassagne peut faire tourner à l'heure de jeu, ses entrantes Arcambal en défense et Monicolle en milieu ont participé à l'ensemble des matchs de D2 cette saison, et apportent encore plus de maîtrise dans le jeu de leur équipe. Toulouse déroule son jeu de passe, profitant d'une supériorité physique plus évidente au fur et à mesure que les minutes passent.
Sur une action individuelle, Ferreira obtient un nouveau penalty. Elle décide de le frapper elle-même, mais voit sa tentative bloquée par la portière bergeracoise (73e). Le dernier quart d'heure va tout de même être long. Meilleure joueuse de son équipe, Pau, internationale française U20, s'offre le plus beau but du match. Depuis l'angle de la surface de réparation, elle élimine une joueuse avant de déclencher une frappe piquée dans la lucarne opposée (0-4, 75e).
Le duo qu'elle forme avec Chirat va encore faire des malheurs sur la fin de match. Pau inscrit en effet deux nouveaux buts sur des services de son compère d'attaque. Elle fait étalage de sa technique avec une roulette avant de conclure d'un plat du pied (77e), puis gagne son face-à-face avec Claret dans les derniers instants (88e). L'addition est salée pour Bergerac, qui s'incline 6-0 en ayant craqué physiquement. L'aventure de la coupe de France se termine ici cette saison.
Serge Pialat : « On avait travaillé défensivement sur les notions de bloc, de vitesse de replacement, on savait que l'on jouerait une équipe supérieure à tous les niveaux. Mais on voulait aussi exister, ne pas passer notre temps à défendre. On voulait essayer de jouer, de construire, on pense à l'avenir, ces matchs doivent permettre aux filles de progresser. Il n'y avait pas de temps mort, on a vu notamment ce que le match demandait en termes d'efforts, dans le replacement, la concentration. J'ai aimé le comportement de mon groupe en première période, on a bien défendu, et intelligemment. Après, tout va plus vite, et on voit la vraie différence avec une D2. On a peut-être trop facilement jeté les ballons par moments, on a senti un peu de fébrilité, de précipitation. Mais on va continuer à travailler. On avait cinq ou six très jeunes joueuses, elles auront goûté à ce niveau, c'est important aussi. On a de la matière pour travailler, cela pourra aider à un moment dans les gros matchs de R1 ».

Bergerac – Toulouse

Mi-temps : 0-2
Score final : 0-6

Buteurs : Gonssollin (10e), Pau (pen 40e, 75e, 77e, 88e), Castera (58e) pour Toulouse.

Avertissement : 0
Expulsion : 0

Bergerac : Claret – Drouault, Martin, Cerdan, Nierichlo – Longeaud (Chouet, 52e), Masdupuy – Lebled (Zaïda, 76e), Carrié (cap.), Camus (Chaboisseau, 67e) – Leveque. Entraîneurs : Serge Pialat, assisté de Thierry Duponteil. Remplaçantes : Goubie, Soares.

Toulouse : Verdier – Buscaylet, Palou (cap.) (Arcambal, 62e), Dias Veloso, Ritter – Pau, Asensio, Chirat – Garcia (Ferreira, 46e), Castera (Monicolle, 62e), Gonssollin. Entraîneur : Franck Plenecassagne. Remplaçantes : Pecharman, Talens.

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