L'interview de la semaine

Entraîneur depuis l'été 2016 à La Catte (R3), Ahmed Nasser revient sur les progrès à faire pour oublier le début de saison compliqué de son équipe.

Debout, premier en partant de la gauche, Ahmed Nasser
enchaîne sa deuxième saison sur le banc de La Catte.
© US La Catte.

Sylvain Desgroppes : Dans quel état d'esprit avez-vous repris cette saison ?

Ahmed Naser : Je m'étais engagé sur deux ans lorsque le club est monté en R3. L'objectif était alors de se maintenir la première saison et de monter la deuxième, et on reste dans cet esprit. Par contre, par rapport à l'an dernier, on a perdu de nombreux joueurs du groupe de la première, des joueurs de qualité, des cadres. On a pu recruter, mais on a le droit à deux mutés seulement par match, donc on est obligé de piocher dans des joueurs de la réserve et dans des jeunes.

Que s'est-il passé sur votre début de saison ?

Au départ, j'étais parti sur le système tactique en 4-4-2 avec un milieu à plat, comme l'an dernier. Mais cela s'est avéré difficile à mettre en œuvre, donc j'ai essayé un nouveau système, en 4-4-2 avec un milieu en losange. Mais le problème est que l'effectif change beaucoup, donc on est finalement revenu au système de base, qui est plus facilement assimilable et moins dépendant des évolutions de l'effectif.

Quels sont les points négatifs que vous avez observé ?

Il va falloir que l'on soit plus solide défensivement, on est trop généreux depuis le début de saison avec nos adversaires, on lui donne des occasions. On est trop joueur. Il faut que l'on soit plus dur, plus agressif, plus concentré aussi pour décider quand relancer court et quand prendre moins de risque. Offensivement, on manque de justesse technique dans la dernière passe, dans le dernier choix, pour bien finir nos actions. Enfin, on a aussi eu du mal à voir une cohésion de groupe sur les premiers matchs.

À l’inverse, quels sont les points encourageants pour avancer ?

Le groupe commence justement à se souder, il y a certains cadres présents depuis plus longtemps dans l'effectif qui essaient de booster le collectif. On voit de plus en plus de séquences intéressantes, autant offensivement que défensivement. On est bien physiquement, et on continue à travailler ce domaine, tout en mettant en place un maximum de jeux avec finition sur le but aux entraînements pour que les attaquants retrouvent de la confiance. Les matchs se jouent sur des détails, des faits de jeu, et on se dit que ça va tourner.

Comment abordez-vous la réception de Prigonrieux, un gros de la poule ?

On espère des retours de blessure (entretien réalisé ce mercredi 1er novembre, NDLR) pour équilibrer notre groupe. On est dans une spirale difficile, ce match pourrait nous permettre de retrouver confiance. On s'attend à un match difficile, il y aura un combat sur chaque ballon. On va se concentrer sur le milieu de terrain, avec un adversaire qui joue à cinq. Notre envie sera de mettre beaucoup d'agressivité, de ratisser les ballons, de protéger notre défense, et de vite se projeter vers l'avant en contre.