Avec
ce premier tour fédéral à La Chapelle sur Erdre, Bergerac retrouve
petit à petit les sensations et l'aventure de la saison dernière en
coupe de France.
A La Chapelle sur Erdre, Bergerac va devoir justifier son statut pour avancer encore dans cette coupe. © Sylvain Desgroppes. |
Et
si Bergerac écrivait une deuxième belle page de son histoire avec
la coupe de France un an seulement après le si long parcours de la
saison dernière jusqu'en seizième de finale. C'est l'envie du club
et du staff depuis le début de cet exercice 2017-2018 en tout cas de
prolonger au moins l'aventure jusqu'en janvier.
«
Quelques fois, on peut se faire piéger avant même de rentrer
réellement dans la compétition. Là, on s'est sorti des tours
régionaux, on est une N2, on se doit d'avoir des ambitions
maintenant que l'aventure prend forme », glisse le coach Fabien
Pujo. Peut-être avec plus d'expérience, son équipe a su éviter
les pièges avec plus de maîtrise, quand les frayeurs avaient été
grandes l'an passé à Doazit par exemple (prolongations contre une
R4).
«
Au niveau où l'on est désormais dans la compétition, on se doit de
passer ce tour avec trois divisions d'écart. Il ne resterait alors
qu'un tour avant le tirage des 32e, l'entrée des L1, les matchs de
gala... », continue Fabien Pujo. Qui n'oublie pas non plus de rester
prudent face à l'adversaire qui lui est proposé ce dimanche.
La
Chapelle sur Erdre, club de R2, a passé cinq tours pour en arriver
là, éliminant notamment une équipe de sa division, ainsi que Saint
Nazaire, une équipe de R1, aux tirs au but lors du dernier tour
régional. Mais les chapelains sont plus en difficulté dans leur
championnat, avec trois nuls et deux défaites pour une onzième
place sur douze après cinq journées.
«
C'est un paradoxe qui ressort souvent en coupe, avec un contraste
fort entre les deux compétitions, et une équipe qui arrive à se
sublimer sur des moments courts en coupe », note le coach
bergeracois. Celui-ci sait aussi qu'à ce niveau-là, le hasard ne
compte pas. La différence de niveau est réduite par l'extrême
motivation de celui considéré comme le ''petit''. Et les éléments
autour du match participent à équilibrer la rencontre.
Eviter
le piège
«
Chaque match est une situation complexe. Il y a nous, il y a
l'adversaire, et il y a le contexte. Là, le contexte est
particulier. On s'attend à une belle fête dans cette zone de la
France où le foot a un vrai poids », explique Fabien Pujo. Le
centre d'entraînements des professionnels du FC Nantes, la
Jonelière, se situe dailleurs sur la commune de La Chapelle sur
Erdre.
L'entraîneur
du club est Olivier Quint, l'ancien professionnel passé par Sedan
puis Nantes où il a terminé sa carrière. Parmi l'encadrement
technique se trouvent également Guillaume Moullec et Nicolas Gillet,
deux autres anciens joueurs du FCNA, en charge d'équipes de jeunes.
C'est donc un club structuré, et doté d'une certaine expérience,
que Bergerac affronte.
Un
club sur lequel Fabien Pujo a pris le temps de récolter quelques
informations. À lui et son staff de mettre en place maintenant une
équipe prête à faire justifier l'écart de divisions, et à ne pas
tomber dans le piège. La connaissance de ces moments-là doit aider.
« Les joueurs en ont peu parlé cette semaine. Ce n'est peut-être
que dimanche, en arrivant au stade, que l'on prendra la mesure de
l'événement. C'est à nous, le staff, de faire monter la sauce
doucement », juge-t-il.
Au-delà
du contexte, dans ses choix techniques et de construction du groupe,
le coach va rester fidèle aux idées qui le dirigent depuis cet été.
Avec un groupe plus restreint que les années précédentes, les
seules rotations effectuées concernent une gestion des temps de jeu
entre titulaires et remplaçants pour anticiper les échéances
futures.
«
On y va avec une idée de continuité. Quels que soient la
compétition et le niveau de l'adversaire, on veut se reposer sur
notre modèle de jeu et imposer les choses », commence-t-il. Un
projet de jeu partagé avec les joueurs, bien compris, maîtrisé,
mais qui demande encore des améliorations. Notamment dans la
capacité à le reproduire avec plus de constance, en particulier
lorsque l'équipe mène au score, là où elle a paradoxalement le
réflexe de se replier pour l'instant.
Le
coach pense aussi à un autre secteur de progression, peut-être plus
important encore dans l'immédiat : « Il faut être plus concentré
sur la durée du match. On a des pertes de concentration courtes mais
qui nous pénalisent. La coupe, ce sont des matchs couperet, donc
cela demande encore plus de concentration », conclut-il.
La
Chapelle sur Erdre (R2) – Bergerac (N2)
Stade du Buisson de la
Grolle, coup d’envoi ce dimanche à 15h00.
Arbitres : Paul Garo, assisté de
Simon Le Roux et Olivier Lebrun.
Le
groupe :
Dolivet – Fofana, Gnaleko, Bertho, Ducros – Laplace Palette,
Jamaï, Belbachir, Chevalier – Badin, Dia. Remplaçants : Chehata,
Diarra, Gassama, Quesnel, Pourtuguez.
Réserve
: Bouscarrat, Fauvel, Gérard, Mayenga
Blessés
: Loustallot, Pinto, Zidane
Repos
: Bangré, Fuchs
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire