Un statut à justifier

A Saint Paul Sport comme à Faux au tour précédent, Bergerac doit rester sérieux et appliqué pour déjouer les pièges et avancer dans la compétition.

Malgré ce tour de coupe, le staff bergeracois confirme
sa politique de gestion des joueurs et fera peu tourner.
© Archives Sylvain Desgroppes.

Après un match à Faux, c'est par Saint-Paul-lès-Dax que la route de la coupe de France passe pour Bergerac. Avec une difficulté évidente, peut-être même la seule à gérer pour le staff technique : rester vigilent sur ces matchs aux noms moins ronflants que ceux du championnat. L'exemple de ces dernières semaines est criant.

Après une entrée en coupe du côté de Faux, club périgordin de R4, Bergerac a reçu la réserve de l'OGC Nice à Campréal, s'imposant au passage sur un score fleuve, historique même pour le club, 6-1. Il faut maintenant se déplacer dans les Landes pour affronter une R2. Se déconcentrer et aborder la rencontre avec trop de légèreté peut vite arriver tant le différentiel est fort.

Dans son discours et les messages passés à ses joueurs, Fabien Pujo fait donc en sorte de conserver une mobilisation maximale. « Ce sont deux compétitions différentes. On a fermé un temps la parenthèse championnat, et on bascule dans celle de la coupe. Il faut essayer de garder une dynamique de victoire, faire quelques rotations s'il le faut », explique-t-il.

Il est dailleurs le premier à montrer l'exemple en donnant à cette rencontre autant d'importance qu'à ce qui fait son pain quotidien, le N2. Ainsi, dimanche dernier, au lendemain du succès du BPFC contre les niçois, le coach était à Saint-Paul-lès-Dax pour voir l'équipe locale s'imposer 3-0 contre Pardies, après avoir gagné son premier match de championnat 2-0 à l'extérieur.

Eviter les pièges

Dans les Landes, Fabien Pujo a découvert ce qui lui sera réservé en terme d'ambiance et de conditions de jeu. « C'est un moment historique pour eux, ils inaugurent leur plaine des sports, il y aura probablement beaucoup de monde au stade, ils ont un très beau terrain », liste-t-il. De quoi donner place à une belle fête du football comme la coupe de France en réserve.

Mais une fois sur le terrain, Fabien Pujo le sait, il ne sera pas question de fête ou de sourire. « On sait que dans ce genre de match, le levier de la motivation reste toujours supérieur chez l'adversaire. A nous de leur montrer par notre concentration et notre sérieux que l'écart de niveau est là », explique-t-il.

Dans ces observations dimanche dernier, le technicien bergeracois a noté une équipe de Saint Paul Sport « qui est dans une bonne dynamique, qui fonctionne bien. Ils ont une vraie expression collective et proposent des choses cohérentes. Si on les laisse à leur rythme, ils peuvent nous mettre en difficulté ».

Le rythme, l'intensité, la dimension physique, voilà sur quoi les matchs avec un tel différentiel de divisions se jouent de toute façon la plupart du temps. Si Bergerac parvient à imposer son intensité et à mettre de la vitesse dans le match, le plus dur sera fait. Le scénario est bien souvent le même. « Il faut bien débuter, marquer les premiers, et breaker le plus vite possible, pour que l'adversaire ne croit plus en l'exploit. Le rythme et l'efficacité, ce sont les deux choses importantes », résume Fabien Pujo.

Le coach peut ensuite compter sur l'expérience de son équipe, déjà passée par ces premiers tours contre des équipes de régional l'an dernier, se qualifiant parfois difficilement, avant de se hisser jusqu'en huitième de finale. Une fibre sur laquelle le coach joue encore pour pousser à vivre pareille aventure cette saison. « Les joueurs ont envie de passer pour se retrouver plus tard comme notre adversaire du jour, dans la peau du petit, et vivre des émotions comme l'an dernier. Ils ont envie de participer à cette aventure », conclut-il.

Saint Paul Sport (R2) – Bergerac (N2)

Complexe sportif Aurus, coup d’envoi ce dimanche à 15h00.

Arbitres : Jamal Mrissy, assisté de André Leite et Nicolas Rey.

Le groupe : Loustallot – Gérard, Gnaleko, Diarra, Bertho – Fuchs, Bangré, Chevalier (ou Mayenga) – Badin, Pinto, Chehata. Remplaçants : Fofana, Gassama, Pourtuguez, Quesnel.

Réserve : Belbachir, Bouscarrat, Dia, Ducros, Jamaï, Laplace Palette, Zidane.

Blessé : Dolivet