samedi 28 octobre 2017

Trélissac et la formation

Dans la droite ligne de la filière masculine, Trélissac mise tout sur la formation et sur la qualité pour son pôle féminin, qui continue de se développer.

L'équipe fanion du TFC évolue en R1.
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Au Trélissac Football Club, chez les garçons comme chez les filles, si les moyens ne sont pas les mêmes, la philosophie reste par contre identique. Si l'équipe fanion, depuis de nombreuses années en R1, le plus haut niveau régional, sert de vitrine, derrière, c'est tout un travail et une organisation qui œuvre pour former dans les meilleures conditions possible les jeunes joueuses.
La construction demande du temps, beaucoup de patience, et même si le club est en avance sur certains points, il reste encore de nombreux chantiers à mener. C'est le travail de Jérôme Nicot, responsable de la filière féminine du club. Organisation de l'école de foot, mise en place d'une politique de qualité dans la structuration, l'encadrement, gestion de la politique extérieure du TFC, ses missions sont vastes.

Former intelligemment
L'équipe U17 ligue entraînée par Paul Charron.
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Au centre de son raisonnement, la jeunesse et la formation. Cette saison encore, le TFC dispose d'une équipe qui commence à prendre ses repères dans le championnat U14-17 ligue à onze, toujours entraînée par Paul Charron. Juste en dessous, Jérôme Nicot entraîne lui-même une équipe U14, inscrite dans le championnat U13 masculin.
« L'idée de départ est que dans ce championnat U14-U17, l'écart d'âge est trop fort. En faisant comme cette année, on donne un an de plus aux plus jeunes filles pour progresser avant d'aller en ligue », explique-t-il. Cette équipe est une étape supplémentaire vers la structuration complète du pôle féminin.
Deux autres équipes viennent compléter les effectifs jeunes, en U8 avec Jade Rafazine comme entraîneur, et en U11 avec Claire Labrège sur le banc. Pourtant, Jérôme Nicot ne se satisfait pas des résultats actuels. Sur les éducatrices notamment, dont il aimerait voir le nombre augmenter : « Il y en a deux pour six équipes, je voudrais en avoir plus. Mais on a du mal à trouver des joueuses ou d'autres filles avec une vraie motivation, pour s'engager dans des formations et sur la durée ».
Les équipes U8 et U11,
encadrées par Claire Labrège (à g.) et Jade Rafazine (à dr.).
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En plus de ces quatre équipes jeunes, deux équipes seniors viennent compléter l'offre de football féminin du TFC. Soit six équipes au total, et là encore, le responsable du pôle voit plus loin dans le développement. « L'objectif à moyen terme est d'avoir sept ou huit équipes. On voudrait mettre en place notamment une équipe U13 qui jouerait avec les U12 garçons, une équipe U14/U15 que l'on pourrait inscrire dans le championnat régional U14-U17 à huit, et donc une équipe U16-U17 dans le championnat régional U14-U17 à onze comme aujourd'hui », liste-t-il.
L'idée sous-jacente étant de tendre vers ce qui se fait en termes d'organisation et de politique chez les garçons. Soit des équipes qui avancent par catégorie d'âge, travaillent avec une idée d'apprentissage progressif, sans sauter de paliers trop importants, pour alimenter in fine les seniors lors de chaque fin de saison.
Au-delà de la filière interne du TFC, Jérôme Nicot regarde aussi ce qu'il se passe sur le département, et se réjouit des relations nouées avec les clubs autour de Périgueux. « Il y a une discussion intéressante, en bonne intelligence, avec des clubs qui viennent vers nous pour proposer leurs joueuses », commence-t-il. C'est plutôt au niveau départemental que ce dernier n'est pas satisfait.
L'équipe U14 entraînée par Jérôme Nicot (en haut à gauche).
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« Il ne se passe rien sur le football féminin jeune. Pour créer des dynamiques, on pourrait imaginer par exemple de contraindre les clubs créant une équipe féminine senior à avoir au moins une équipe en jeunes », avance-t-il. L'idée étant de créer cette obligation afin d'obliger certains clubs parfois réticents à s'engager totalement dans l'aventure féminine, alors que le potentiel humain est présent.
« Mon cheval de bataille est de pouvoir proposer des pratiques libres du football pour les jeunes filles. On pourrait imaginer l'organisation de regroupements à certaines dates bien ciblées. Des regroupements simultanés, avec cinq pôles sur le département, où toutes les joueuses, licenciées ou non, seraient invitées », continue-t-il.

Alimenter les seniors
À côté de toutes ses idées qu'il peut avoir pour promouvoir et développer le football féminin sur le département, Jérôme Nicot se concentre aussi sur la volonté d'offrir aux féminines de son club une offre complète. Donc une possibilité d'évoluer jusqu'en senior avec une idée de progression constante. Ce qui est le cas actuellement avec une équipe fanion en R1.
« On réfléchit à notre construction. On a la volonté d'amener nos jeunes dans cette équipe, tout en restant à ce niveau de pratique. Donc il nous faut aussi une ou deux joueuses d'expérience pour encadrer », explique-t-il. Un équilibre délicat à trouver parfois, comme cette saison avec un nombre de départ plus important que prévu peut-être...
L'équipe réserve senior du TFC.
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« Le recrutement ne s'est pas déroulé comme souhaité, il y a eu un retard dans les retours de licence, et du coup, on a dû renoncer à avoir une équipe B à onze en R2, pour finalement l'inscrire à huit en championnat départemental », regrette le responsable. Une mésaventure qu'il faut pourtant oublier pour continuer à avancer.
À la tête de cette réserve, Trélissac a vu l'arrivée de David Lacotte, en provenance de la filière garçons et du club d'Antonne. Quant à la R1, elle est coachée pour la deuxième année consécutive par Christophe Pecastaings. Celui-ci a désormais une responsabilité sur tout le pôle senior. « On cherche une meilleure dynamique. Les deux entraîneurs seniors et celui des U17 échangent, s'entraident, pour que les groupes ne soient pas séparés », continue Jérôme Nicot.
L'envie d'harmoniser la filière est là, alors que Christophe Pecastaings met en avant les progrès effectués : « On sent qu'il y a un certain professionnalisme qui se met en place, avec plus de sérieux, plus de rigueur, une approche plus complète de la formation », note-t-il. Pour ce qui est des résultats cependant, les débuts sont bien compliqués en championnat, avec quatre défaites en autant de journées de R1.
Un peu comme chez les seniors, l'équipe fanion paie en quelque sorte sa politique mettant en avant les jeunes sorties de la formation, mais qui manque parfois un peu d'expérience pour performer dès les premières journées de championnat. « L'objectif va être le maintien, et les points se gagneront dans les confrontations directes. Notre priorité absolue est le championnat, la coupe, c'est du bonus », lâche le coach.
Celui-ci doit se montrer patient en attendant, et profiter quand même de ces matchs de coupe pour faire progresser son équipe, qui gagne forcément en expérience en accumulant les matchs. Les progrès se mettent doucement en place, comme l'observe Christophe Pecastaings : « On progresse dans les transmissions, dans l'animation offensive, et on est un peu mieux aussi dans les phases de transition. Mais on a encore des manques défensivement et dans les aspects physiques », conclut-il.
Autant de progrès qu'il reste à effectuer pour se maintenir, et pouvoir poursuivre le projet de filière de formation en maintenant une équipe fanion au plus haut, comme un aboutissement.

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