Patiemment,
Fabien Pujo et son staff construisent leur projet, qu'ils espèrent
voir se concrétiser par une montée en National 1 à la fin de la
saison.
De g. à dr., Fabien Pujo, Nicolas Ribault, Christophe Hugot, et Alexandre Gasparotto (manque Yannick Quesnel). © Sylvain Desgroppes. |
Sylvain Desgroppes : C'est
votre cinquième saison au club : quel plaisir trouvez-vous dans
cette longévité ?
Fabien Pujo : J'aime
que les choses se construisent (Fabien Pujo a passé dix ans à
Lormont avant de venir au BPFC, NDLR). A Bergerac, je n'aurais
honnêtement pas imaginé que je resterais cinq ans, par rapport au
passé du club. Mais pour moi, les projets se réussissent avec la
patience, dans la mise en place de bonnes relations et de bonnes
connaissances les uns des autres. On travaille mieux, plus
efficacement. La dynamique d'un club se construit avec l'ensemble de
ses composantes.
Qu'est-ce qui a le plus évolué à Bergerac depuis 2013 et votre arrivée ?
On
sent une progression globale entre la CFA2 en 2013 et aujourd'hui
l'envie non seulement d'être en haut de CFA, mais aussi de jouer la
montée cette année en National. Et en prime, il y a eu cette
aventure en coupe de France l'an passé, qui a beaucoup aidé à
développer l'attractivité du club. Pour nous les hommes de terrain,
les moyens mis à disposition sont meilleurs, en particulier dans les
nouvelles technologies comme les GPS ou dans le domaine médical.
Notre propre travail a évolué aussi, on est plus professionnel,
plus performant dans notre approche. Il reste à progresser sur
l'outil de travail, les installations, mais on est en train d'en
prendre conscience avec une vraie amélioration des terrains cette
saison.
Que
retirez-vous des deux premières saisons de CFA ?
On
garde évidemment toutes nos observations, on a fait de bonnes choses
(quatrième puis troisième, NDLR), mais on en a fait des moins
bonnes aussi. La première année était une découverte pour tout le
monde, y compris pour nous le staff, donc on voulait plus de joueurs
à disposition car on pensait que le niveau serait exigeant
physiquement. On a gardé cette stratégie la deuxième année, avec
un groupe conséquent, mais on s'est rendu compte qu'en terme de
management c'était compliqué. La problématique athlétique a été
difficile à gérer, notamment sur la deuxième partie de saison. Là,
on part sur un groupe plus réduit, avec moins de turnover, une
équipe-type bien identifiée. Dans l'idée, si l'on doit faire appel
à des éléments en cas d'absences multiples, on se tournera vers
des jeunes de la R1, qui viendront dans le groupe avec beaucoup
d'envie et de fraîcheur.
Comment
voyez-vous ce championnat et cette poule Sud ?
Le
CFA, National 2 maintenant, est un niveau très exigeant, il y a une
seule montée, mais toujours beaucoup de belles équipes. Partout, il
y a des joueurs que l'on rencontre et dont on se demande pourquoi ils
ne sont pas chez les professionnels... On avait pensé que l'on
serait une troisième année dans la poule Ouest, et on avait en
partie recruté dans cette idée-là aussi, on n'y est pas...
Maintenant, on sent un vrai élan de fraîcheur dans le groupe, avec
de nouveaux joueurs chez nous, de nouvelles équipes à affronter. On
se retrouve avec de belles réserves professionnelles, avec Monaco et
Nice qui devraient avoir de très bons jeunes, avec Marseille qui est
le club le plus populaire de France. Mais il y a aussi Fréjus, une
belle équipe quart de finaliste de la coupe de France l'an dernier,
Toulon ou Martigues qui ont connu la première division... Il y a une
vraie excitation. Quand on était dans la poule Ouest, on disait que c'était une poule très difficile, et que la poule Sud était
moins homogène. On va le vérifier.
Quels
seront les points clés de la saison à venir ?
A
un niveau aussi élevé, tout se joue sur des détails, c'est ce que
l'on s'efforce d'améliorer encore cette année. Parfois, les matchs
se jouent à très peu de choses... Mais on peut dégager deux grands
facteurs quand même. Le premier point reste la mentalité du groupe.
Il faut que ceux qui débutent un match, à Colomiers par exemple ce
vendredi, sentent que les autres joueurs sont derrière eux, et que
ceux qui ne jouent pas trouvent du plaisir dans la victoire de leurs
coéquipiers. Le seul plaisir est collectif. Le deuxième point
concerne notre rôle en tant que staff. On est accompagnateur des
joueurs, on est là pour les aider, les conseiller, les préparer
physiquement et leur donner des informations sur leurs adversaires.
Mais on sera moins dirigiste que par le passé, on veut que les
joueurs prennent en main leur destin, qu'ils soient acteurs et
prennent leurs décisions à l'intérieur du cadre de jeu posé
ensemble.
La
fiche de Bergerac
Président
: Christophe Fauvel
Staff
: Fabien Pujo (entraîneur), Christophe Hugot (entraîneur adjoint),
Nicolas Ribault (entraîneur adjoint), Yannick Quesnel (entraîneur
des gardiens), Alexandre Gasparotto (préparateur physique), Alain
Chaminaud (intendant), Sandrine Lacaze et Tom Philippe (staff
médical).
Stade
: Campréal, Bergerac, 500 places
Couleurs
: bleu ou blanc
Saison précédente : 3e du groupe
D de CFA
Budget
: 1,1
millions d'euros
Les
arrivées
Badin
(Trélissac), Belbachir (Fontenay), Chehata (Trélissac), Diarra
(Mont de Marsan), Ducros (réserve), Gnaleko (Trélissac), Laplace
Palette (Pau)
Les
départs
Choury
(Boulazac, R1), Covin (Libourne, N3), Delclos (Le Canet en Roussillon, N3),
Didion (Libourne, N3), Dufeal (Sète, N2), El Kihel (réserve),
Gaillard (réserve), Jamin (Aurillac, N3), Kamissoko (Lorient,
L2/N2), Lacrampe (Mont de Marsan, N2), Mohamed (Alès, N3)
Le
groupe
Gardiens
: René Dolivet (26 ans, 1m87, 80 kg), Anthony Loustallot (25 ans,
1m83, 77 kg).
Défenseurs
: Jonathan Bertho (29 ans, 1m78, 74 kg), N'Golo Diarra (30 ans, 1m89,
90 kg), Sam Ducros (23 ans, 1m78, 69 kg), Rudy Gérard (28 ans, 1m79,
73 kg), Ange Gnaleko (29 ans, 1m75, 76 kg), Youssef Zidane (25 ans,
1m80, 75 kg).
Milieux
: Clément Badin (24 ans, 1m68, ?????), Cheikh Bangré (23 ans, 1m83,
78 kg), Mehdi Belbachir (25 ans, 1m74, 66 kg), Evan Chevalier (25
ans, 1m75, 60 kg), Victor Fuchs (25 ans, 1m74, 64 kg), Abdel Jamaï
(31 ans, 1m92, 90 kg)
Attaquants :
Sébastien Bouscarrat (31 ans, 1m87, 78 kg), Franck Chehata (25 ans,
1m86, 82 kg), Baïdi Dia (25 ans, 1m83, 80 kg), Lilian Laplace
Palette (25 ans, 1m76, 67 kg), Damien Mayenga (29 ans, 1m80, 80 kg),
Terence Pinto (27 ans, 1m69, 64 kg).
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