dimanche 25 juin 2017

Place aux jeunes

Dans un premier tour de qualifications dense comme très rarement à Périgueux, de nombreuses jeunes, en particulier les françaises, se sont distinguées.

L'une des surprises du premier tour est la qualification
de la jeune française Diane Parry.
© Sylvain Desgroppes.
Ce samedi s'est ouvert à Périgueux l'Engie Open du Périgord, tournoi ITF de 25000$. Au programme pour commencer, les qualifications. Et d'entrée, les organisateurs n'auront pas eu de temps pour s'échauffer. En effet, comme très rarement jusqu'alors, le tableau s'est rempli avec trente-et-une joueuses inscrites.
La bulgare et tête de série numéro 1 de ces qualifications, Aleksandrina Naydenova (298e mondiale) exempte de ce premier tour, il a fallu ensuite organiser les quinze autres matchs. Le tout pour réduire le tableau à seize joueuses qui se disputeront ce dimanche 25 juin les huit places restantes pour le tableau principal.
Parmi ces trente joueuses en course, vingt françaises. Et surtout, une statistique : la jeunesse des concurrentes, avec deux joueuses de quatorze ans, et au total quinze joueuses de dix-huit ans ou moins. Soit la moitié du tableau de qualification. Parmi ces jeunes, douze françaises. Et, l'insouciance peut-être, le talent sûrement, les six joueuses parmi les quinze plus jeunes de départ qui auront passé ce premier tour sont toutes françaises.
Parmi les belles histoires du jour, Diane Parry. La jeune française, quatorze ans seulement, a livré un combat de plus de deux heures et demi pour éliminer la mexicaine Ana Sofia Sanchez, pourtant 564e mondiale et tête de série numéro 4. C'est la joueuse la mieux classée éliminée à ce premier tour, et seulement l'une des trois tête de série parmi les treize à disparaître.
Si cela aura moins souri pour Apolline Lamy, autre française de quatorze ans éliminée par Léa Tholey, le chemin continue pour Maelys Bougrat, quinze ans, qui a sorti la russe Sofya Golubovskaya, pourtant favorite. Trois autres joueuses, là-aussi des françaises, n'avaient que seize ans. Deux se sont affrontées, et c'est Juliette Colard qui a dominé Chloé Cirotte. Alice Tubello s'est quant à elle défaite facilement de la britannique Tiffany William.
Globalement, la journée a souri de toute façon aux tricolores. Avec vingt représentantes sur trente joueuses, chacune des quinze rencontres mettaient au moins aux prises une française. En-dehors des cinq duels franco-français, six des dix autres matchs ont vu le drapeau bleu-blanc-rouge sortir vainqueur.
Place maintenant au deuxième et dernier tour de qualification. Huit matchs donc au programme, trois franco-français encore, et cinq où les joueuses nationales rencontreront une américaine, une espagnole, deux japonaises, et donc la bulgare exempte ce samedi.

Ana Sofia Sanchez (MEX, 564e) – Diane Parry (FRA, NC) : 6-3 ; 3-6 ; 5-7
Ana Sofia Sanchez sort dès le premier tour des qualifications,
surprise par la jeune française Parry.
© Sylvain Desgroppes.
Cela aura été l'un des matchs les plus accroché de la journée. Pourtant, la mexicaine était en bonne position sur le papier. Dautant plus qu'elle breake d'entrée la jeune française et se détache (3-1), pour gagner le premier set 6-3. Diane Parry ne s'en laisse pas compter pour autant, elle attaque fort le deuxième set et prend un break d'avance (1-3). Les deux joueuses ne tiennent alors plus leur service pendant cinq jeux et Diane Parry égalise à un set partout (3-6). Elle gagne même sa mise en jeu pour faire la course en tête en tout début du troisième set (0-1). Mais Ana Sofia Sanchez entend plier le match, elle gagne quatre jeux de rang (4-1). Diane Parry débreak bien, mais perd sa mise en jeu dans la foulée (5-2), offrant à la mexicaine la possibilité de servir pour le match. La française avec beaucoup d'envie gagne alors cinq jeux de rang pour l'emporter après 2h41 de jeu. A quatorze ans, elle gagne son premier match sur un 25000$, elle qui a déjà gagné deux fois des premiers tours de qualification, mais sur des tournois 15000$, et sans jamais accéder au tableau principal ensuite. Son prochain challenge...

Victoria Muntean (FRA, 642e) – Yolande Leacock (TTO, NC) : 6-0 ; 6-2
Pour Victoria Muntean, ce match contre une joueuse venue de Trinité-et-Tobago aura été bien maîtrisé. La française gagne les huit premiers points de la rencontre pour mener très vite 2-0. Même si les jeux sont plus serrés ensuite, elle gagne encore dix-neuf des trente points suivants pour ne laisser aucune chance à son adversaire (6-0). Yolande Leacock tente de réagir en remportant sa mise en jeu. Mais Victoria Muntean en fait de même, puis accélère (4-1). Après un dernier baroud d'honneur de la trinidadienne, qui prend le service de son adversaire, la joueuse tricolore remporte le match sans trembler 6-2.

Maelys Bougrat (FRA, NC) – Sofya Golubovskaya (RUS, 1031e) : 6-3 ; 6-2
L'une des autres belles surprises est venue de Maelys Bougrat. Tout n'était pas gagné d'avance pourtant face à la russe certes jeune elle-aussi, mais qui du haut de ses dix-sept ans, avait deux ans de plus que la française. Mais la joueuse, entraînée par Julie Coin notamment, a profité de sa bonne entame de match pour garder une dynamique toute la rencontre. Même si son premier break a été effacé par son adversaire, elle est repartie à l'assaut pour se détacher (4-2), et finalement conclure encore sur le service de la russe (6-3). Dans le deuxième set, si Sofya Golubovskaya revient de 3-0 à 3-2, cela ne déstabilise pas la française qui conclut son match en 1h09 de jeu.

Valentine Bacher (FRA, NC) – Julia Payola (ESP, 997e) : 5-7 ; 3-6
Pour Valentine Bacher, l'aventure à Périgueux aura tourné plus court. Pourtant, la française prend immédiatement le service de son adversaire. Le premier break d'une longue série dans un premier set où en douze jeux disputés, sept breaks auront été obtenus. Et c'est l'espagnole qui profite le mieux de ce scénario pour s'imposer 5-7. L'entame de deuxième set est identique. Valentine Bacher break Julia Payola, mais l'espagnole débreak de suite. La française reprend son break d'avance cependant, et le confirme (3-1). Il ne se passera plus rien derrière malheureusement. Julia Payola va chercher les cinq jeux suivants pour s'imposer 3-6.

Teresia Londol (USA, NC) – Mathilde Armitano (FRA, 1024e) : 0-6 ; 1-6
Mathilde Armitano s'est facilement imposée.
© Sylvain Desgroppes.
Entre Teresia Londol et Mathilde Armitano, le suspense n'aura pas duré. En une demi-heure tout juste, la française boucle le premier set. Avec notamment une réelle facilité sur ses jeux de service, quand l'américaine tente de s'accrocher sur ses mises en jeu, qu'elle perd aussi cependant pour concéder un set blanc. Le scénario est immuable dans le deuxième set. Jusqu'au quatrième jeu, où Teresia Londol remporte son service pour marquer son premier jeu du match (3-1). Ce sera aussi le seul, puisque Mathilde Armitano file ensuite vers une victoire facile 6-1.

Apolline Lamy (FRA, NC) – Léa Tholey (FRA, 894e) : 1-6 ; 4-6
Léa Tholey n'a pas eu besoin de lutter trop longtemps
pour s'imposer en deux sets.
© Sylvain Desgroppes.
A quatorze ans, Apolline Lamy participait à son premier ITF. Malgré son jeu de service remporté en début de match, la mise en route aura été difficile face à Léa Tholey, qui gagne ensuite les six jeux suivants pour rafler le premier set en vingt-neuf minutes 1-6. La deuxième partie du match sera toute autre. Certes, sur sa lancée, Léa Tholey prolonge sa série avec un total de neuf jeux gagnés de rang pour mener 0-3 dans le deuxième set. Mais la jeune joueuse se lâche un peu plus ensuite, gagne d'abord son jeu, tout comme Léa Tholey (1-4), puis regagne encore son service (2-4). Suivront quatre breaks de rang entre les deux joueuses, et la plus expérimentée, la mieux classée aussi, se qualifie finalement 4-6.

Chihiro Muramatsu (JPN, 473e) – Camille Sireix (FRA, NC) : 3-6 ; 6-4 ; 6-2
Longtemps, la française Camille Sireix aura fait douter la jeune japonaise Chihiro Muramatsu. A tel point que leur rencontre aura été la plus longue de la journée. Pourtant, la japonaise se détache d'entrée (2-0). Mais Camille Sireix débreak et passe même devant (2-3). Chihiro Muramatsu remporte son service encore (3-3), avant que la française ne déroule (3-6). Le deuxième set est très serré. Les deux joueuses perdent d'abord leurs mises en jeu (1-1), et derrière, aucune ne veut lâcher le scoring (4-4). Finalement, la japonaise break au meilleur moment, remportant le set sur le service de la française (6-4). Les deux heures de jeu ont déjà été dépassées. Après avoir imité son adversaire et gagné sa mise en jeu en début de troisième set, Camille Sireix va alors lâcher et perdre quatre jeux consécutifs (5-1). Chihiro Muramatsu craque un peu au moment de conclure sur son service (5-2), mais termine finalement le match sur le service de la française (6-2).

Alice Bacquié (FRA, 656e) – Schena Benamar (FRA, NC) : 6-2 ; 2-6 ; 2-6
Schena Benamar, mal embarquée dans le premier set,
a retourné la rencontre pour s'imposer en plus de deux heures.
© Sylvain Desgroppes.
Pas de cadeau dans ce match franco-français. Favorite, avec son statut de tête de série numéro 8, la girondine Alice Bacquié (licenciée à Cenon), qui avait passé le cut des qualifications à Périgueux l'an dernier, pensait être bien partie. Elle se détache très vite dans le premier set (4-1), set conclut finalement sur son service (6-2). D'entrée de deuxième set, elle prend même le jeu de son adversaire, la jeune Schena Benamar, dix-huit ans. Mais cette dernière remporte ensuite cinq jeux de rang (1-5), et même si elle se fait breaker, elle conclut ensuite sur le service adverse (2-6). Bis-repetita dans le troisième set. Incapable de tenir son jeu de service, Alice Bacquié tente de s'accrocher en remportant deux fois sur les trois premières celui de son adversaire Schena Benamar. Des efforts qui finissent par peser (2-6). En perdant ses huit mises en jeu dans les deux derniers sets, Alice Bacquié a vu la qualification pour le second tour s'envoler au profit de Schena Benamar, plus constante dans le jeu.

Mari Osaka (JPN, 440e) – Maud Vigné (FRA, NC) : 6-3 ; 6-0
La japonaise Mari Osaka a fait justifier son statut.
© Sylvain Desgroppes.
La mission s'annonçait très difficile pour Maud Vigné face à la tête de série numéro 2 des qualifications. Même si la française s'est un temps accrochée, débreakant immédiatement son adversaire (1-1). Si Mari Osaka reprend ce break et le confirme (3-1), Maud Vigné gagne ensuite son jeu deux fois de suite (5-3). Mais la japonaise est déterminée au moment de conclure le premier set sur service adverse (6-3). Le tout pour entamer le second set tambour battant et ne jamais relâcher le rythme, avec un jeu appliqué et propre. Le deuxième set est joué en vingt-cinq minutes (6-0).

Théo Gravouil (FRA, 612e) – Sara Cognard (FRA, NC) : 6-0 ; 6-1
Théo Gravouil s'est qualifiée sans difficulté pour
le second tour des qualifications.
© Sylvain Desgroppes.
Duel de jeunes joueuses françaises entre Théo Gravouil et Sara Cognard, dix-huit ans toutes les deux. La première étant favorite avec son classement actuel à la 612e place à la WTA. Une logique qui est plus que visible dans le premier set, remporté 6-0 en vingt-et-une minute. Théo Gravouil n'abandonne que huit points en route, et surtout, elle est parfaite sur les six balles de jeu se présentant à elle. Après avoir remporté sa mise en jeu, elle voit cependant Sara Cognard gagné son premier jeu du match. Ce sera le seul, puisque derrière, avec cinq jeux de rang, Théo Gravouil remporte le match facilement. C'est la rencontre la plus rapide de la journée, disputée en cinquante minutes seulement.

Emma Mazzoni (FRA, NC) – Mallaurie Noël (FRA, 820e) : 0-6 ; 0-6
Là-encore, pas ou très peu de débats entre deux joueuses françaises. Sans classement WTA, Emma Mazzoni, dix-huit ans, aura peu gêné Mallaurie Noël, plus puissante. Cette dernière, très vite largement en tête (0-4), conclut le premier set en ne concédant qu'un seul point sur les deux derniers jeux, sur un ace de son adversaire (0-6). Mallaurie Noël ne ralentit pas le rythme, gagnant le premier jeu du deuxième set sur un jeu blanc en le concluant par un ace. Elle break ensuite pour déjà se détacher (0-2). Le seul jeu accroché sera finalement le troisième. Emma Mazzoni se retrouve à mener 15-40 sur le service de Mallaurie Noël, ses deux seules balles de break de la rencontre. Elle ne saisit pas sa chance, et voit son adversaire s'envoler pour un deuxième set blanc 0-6.

Yuki Kristina Chiang (USA, 607e) – Marie Cerezo (FRA, NC) : 4-6 ; 6-1 ; 6-3
Entre la joueuses américaine Yuki Kristina Chiang et la française Marie Cerezo, il n'y aura pas eu de round d'observation. Après dix-sept points disputés sur le premier jeu du match, la française réussit à breaker son adversaire. La joueuse américaine ne l'entend pas de cette oreille, et engage un nouveau combat, pour après une fois encore seize points joués, débreaker de suite (1-1, et trente-trois points joués en deux jeux). La suite est plus rapide, et en fin de set, Marie Cerezo réalise un break décisif pour remporter la première manche 4-6. L'américaine, favorite de la rencontre, se ressaisit pour se détacher en début de deuxième manche (4-0), avance décisive pour égaliser à un set partout (6-1). Le match est tendu. Les deux joueuses tiennent bien leurs mises en jeu en début de troisième set (3-3), jusqu'à ce que Yuki Kristina Chiang ne fasse la différence sur le septième jeu, en breakant la française, pour enchaîner et l'emporter 6-3.

Alice Tubello (FRA, NC) – Tiffany William (GBR, NC) : 6-1 ; 6-1
Alice Tubello s'est offert un deuxième tour de qualifications.
© Sylvain Desgroppes.
A seize ans, et face à une britannique de vingt-deux ans, la jeune française Alice Tubello aura fait preuve de beaucoup de maîtrise et de sang froid. Rapidement en tête dans son match avec deux breaks d'avance (3-0), elle se relâche et perd sa mise en jeu (3-1), le seul accroc du match finalement. Car elle se remet dans le bon sens ensuite pour remporter le premier set sans trembler 6-1. Et surtout, l'enchaînement se fait parfaitement dans le deuxième set, avec cinq jeux de rang. Certes, Tiffany William va sauver l'honneur en remportant sa mise en jeu, avant qu'Alice Tubello ne conclut sur son service un match propre (6-1).

Juliette Colard (FRA, NC) – Chloé Cirotte (FRA, NC) : 6-2 ; 3-6 ; 6-2
Malgré une frayeur dans le deuxième set, Juliette Colard
s'est qualifiée pour le second tour.
© Sylvain Desgroppes.
Autre duel entre jeunes françaises qui était proposé par ce premier tour de qualification, celui entre Juliette Colard et Chloé Cirotte, deux joueuses de seize ans sans classement WTA. La première se met vite en évidence. Elle prend même un break d'avance (3-1). Chloé Cirotte débreak, mais dans la foulée, Juliette Colard reprend ce break d'avance pour s'en aller conclure la première manche sans forcer face aux nombreuses fautes directes de son adversaire (6-2). Pourtant, celle belle mécanique va se dérégler. Chloé Cirotte se retrouve à mener 0-4 dans le deuxième set, et malgré une tentative de retour de son adversaire (3-4), elle va chercher un troisième set décisif (3-6). Dernier set dans lequel Juliette Colard va chercher les quatre mises en jeu de son adversaire pour s'imposer au final 6-2.

Jessie Mount (AUS, NC) – Emmanuelle Salas (FRA, 824e) : 1-6 ; 5-7
Pour la française Emmanuelle Salas, le match face à l'australienne Jessie Mount peut se lire en deux temps. Tout d'abord, un premier set facile. La française se détache avec un break pris d'entrée (0-3), puis après que Jessie Mount gagne sa mise en jeu, elle conclut sans trembler (1-6). Il y a ensuite le deuxième set, bien plus laborieux, où la française se sera fait une belle frayeur, voyant un temps son match se prolonger plus que prévu. En effet, l'australienne gagne ses deux première mises en jeu et prend au passage le service de la française (3-0, puis 4-1). Emmanuelle Salas recolle puis débreak, pensant être bien revenu dans le match (4-3). Mais elle perd sa mise en jeu à son tour et offre à son adversaire la possibilité de servir pour le set (5-3). Le tout avant de finalement gagner quatre jeux de rang pour s'imposer en deux sets (5-7).

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