jeudi 29 juin 2017

Entre les gouttes

Le deuxième tour a respecté les habitudes de l'édition 2017 de l'Engie Open du Périgord : entre les averses, peu de surprises à se mettre sous la dent.

Jessika Ponchet, ici lors de son premier tour, a réussi
la performance de la journée en proposant un tennis d'attaque.
© Sylvain Desgroppes.
Pour le deuxième jour d'affilée, il aura fallu composer tout d'abord avec les averses à l'Engie Open du Périgord, avant qu'un gros orage n'inonde définitivement les courts. Bilan, alors que les premières gouttes étaient tombées dès 12h35, c'est à 14h30 que toutes les joueuses se seront dirigées vers les trois courts couverts pour terminer le programme de la journée.
Les jours se suivent et se ressemblent, et cela ne vaut pas que pour la météo. Au niveau sportif, l'édition 2017 de cet ITF 25000 $ de Périgueux est relevée. Et elle ne laisse que peu de place à de belles surprises. Pour le premier tour, disputé lundi et mardi, lors de treize des seize matchs, la joueuse la mieux classée s'était qualifiée.
Ce mercredi, pour les huitièmes de finale, les spectateurs auront assisté à de belles empoignades, même si six fois sur huit, c'est la favorite qui en sera sortie victorieuse. Sur les sept têtes de série encore en course, deux auront tout de même chuté. La performance du jour est à mettre à l'actif de Jessika Ponchet, tombeuse de la tête de série numéro 1, l'américaine Usue Maitane Arconada.
La landaise s'est imposée avec beaucoup de maîtrise 6-2/6-2, et un jeu spectaculaire d'attaque et de montées au filet. « Ce n'était pas un super tirage dans les deux premiers tours. Mais j'ai joué mon jeu, en montant à la volée, en jouant des amortis, comme en double, ce que peu de joueuses pratiquent maintenant », explique Jessika Ponchet.
Ce jeudi, ce sont les quarts de finale en simple et les demi-finale de double qui se disputeront. Les simples commençant à partir de 11h30. Deux françaises sont encore en course.

Léa Tholey (q, FRA, 894e) – Mari Osaka (q, JPN, 440e) : 6-7 (3-7) ; 6-7 (3-7)
Mari Osaka est sortie victorieuse d'un long combat
contre une autre qualifiée, la française Léa Tholey.
© Sylvain Desgroppes.
Ce huitième de finale représentait déjà le neuvième match de la semaine de Périgueux entre une joueuse japonaise et une française. Le Japon menant 6-2 dans ces confrontations. Ce match opposait aussi deux joueuses sorties des qualifications. Mari Osaka en battant deux françaises, puis une troisième au premier tour. Léa Tholey en éliminant elle-aussi une joueuse nippone en qualification et une autre au premier tour du tableau principal. Si Mari Osaka fait le meilleur départ, breakant d'entrée puis confirmant cet avantage (0-2), la française entre ensuite dans son match. Elle mène 3-2 avant que son adversaire n'égalise à 3-3. Puis, en breakant en fin de set, elle sert pour le gain de la première manche. Mais Mari Osaka débreak, et l'emporte finalement au jeu décisif (3-7). Ce premier set en poche, la japonaise est galvanisée, et se détache (0-3, puis 1-4). Mais Léa Tholey trouve les ressources nécessaires pour revenir dans le match, débreaker, puis finalement enchaîner quatre jeux, se retrouvant de nouveau en position de servir pour le set (5-4). Mais une fois encore, Mari Osaka débreak, résiste pour aller au jeu décisif, qu'elle remporte sur le même score que le premier pour valider son ticket pour les quarts de finale.

Camilla Rosatello [8] (ITA, 291e) – Harmony Tan (FRA, 369e) : 6-2 ; 6-2
Camilla Rosatello est impeccable depuis
le début du tournoi.
© Sylvain Desgroppes.
Au service face à la tête de série numéro 8 Camilla Rosatello, la jeune française Harmony Tan se fait breaker d'entrée, annonçant un match compliqué pour elle. Ce qui se laisse vite deviner, l'italienne inscrivant les quatre premiers jeux du match, avantage qu'elle conserve sans trembler pour remporter le premier set 6-2. Sa puissance se fait déjà sentir, comme sa solidité sur son jeu de service. En breakant d'entrée, rien ne semble même pouvoir l'arrêter. Sauf Harmony Tan, qui débreak dans la foulée (1-1, puis 2-2). Une nouvelle accélération de l'italienne permet ensuite de faire la différence, pour conclure encore 6-2. Un score sévère, alors que les françaises semblent convenir à Camilla Rosatello, tombeuse sur le même score de Loudmilla Bencheikh ce mardi, dans des matchs très courts (1h24 et 1h12).

Usue Maitane Arconada [1] (USA, 218e) – Jessika Ponchet (FRA, 407e) : 2-6 ; 2-6
Surprise ce mercredi, avec la sortie d'Usue Maitane Arconada,
tête de série numéro 1 du tournoi.
© Sylvain Desgroppes.
Déjà toute heureuse d'avoir éliminée Elixane Lechemia au premier tour, la française quart de finaliste et demi-finaliste lors des deux dernières éditions, Jessika Ponchet savait que la mission qui l'attendait était un nouveau challenge. En face, la tête de série numéro 1, l'américaine Usue Maitane Arconada. La française a dailleurs bien du mal à tenir son jeu de service pour commencer le match. Tâche qui s'avère plus simple pour l'américaine, qui enchaîne en breakant Jessika Ponchet (2-1). Mais celle-ci joue son tennis sans se poser de question et, après cinq jeux de rang, crée la sensation (2-6). Le début du deuxième set est très accroché. Les rallyes se font souvent longs, et chacune garde son service (2-2). Avant un break de Jessika Ponchet qui s'avère comme dans le premier set décisif, puisque la française conclut sa partie sur un nouveau 2-6. Prometteur pour la suite, alors que se profile en quarts de finale Patty Schnyder.


Jessika Ponchet.
© Sylvain Desgroppes.
Jessika Ponchet : « Ce n'était pas un super tirage pour moi dans les deux premiers tours, face à deux joueuses qui ont de l'expérience, des habitudes de résultats sur ces tournois. Mais j'ai joué mon jeu au maximum, en montant à la volée, en jouant des amortis, des lobs, comme en double, ce que peu de joueuses pratiquent maintenant. Sur ce deuxième tour, au-delà du score, les jeux étaient serrés, et il fallait que je reste concentrée sur le match jusqu'au bout. Même à la fin on l'a vu, je mène 40-0 sur son service, mais elle fait trois beaux points pour retarder l'échéance... Je vais continuer à aborder ce tournoi comme il va venir, et quelles que soient les conditions, en restant dans mes principes de jeu. On verra bien ce qu'il se passera ».

Hélène Scholsen (BEL, 427e) – Ayano Shimizu [3] (JPN, 240e) : 6-4 ; 7-5
Ayano Shimizu a tenté le tout pour le tout en fin de match,
mais trop tard pour retourner la situation.
© Sylvain Desgroppes.
Après Hiroko Kuwata, tête de série numéro 4 du tournoi, c'est l'autre joueuse nippone bien classée qui s'est faite surprendre. En face, la belge Hélène Scholsen est déjà toute heureuse de participer à son premier deuxième tour dans un 25000 $. Mais ce n'est pas une raison pour déjouer. Au contraire, après que la japonaise ait gagné son jeu de service, elle prend les choses en main, et signe trois jeux de rang (3-1). Un avantage qu'elle va garder jusqu'au bout du set, non sans effort, pour l'emporter 6-4. Le deuxième set sera dans son scénario la copie conforme du premier. Ayano Shimizu remporte sa mise en jeu, mais c'est bien la belge qui fait la course en tête (3-1). Et même mieux, puisqu'elle prend un deuxième break d'avance. Cependant, à deux reprises, au moment de servir pour le gain du match, la main tremble et la japonaise revient à égalité (5-5). Ce qui réveille Hélène Scholsen, qui se décide à accélérer et surtout à ne pas paniquer dans de telles situations en sa défaveur. La preuve, après un nouveau break, elle conclut 7-5 et continue sa route.


Malgré quelques difficultés pour conclure,
Hélène Scholsen peut être satisfaite de sa performance.
© Sylvain Desgroppes.
Hélène Scholsen : « C'est la première fois que j'arrive à passer le premier tour d'un tableau final d'un ITF de 25000 $, donc hier (mardi, NDLR), c'était déjà un soulagement d'avoir gagné. Là, j'ai vu que je ne jouais pas une fille spécialiste de terre battue, mais je me suis mis un peu la pression. Il y avait un peu de retenu dans ce que je faisais, notamment dans le premier set, et je sais qu'il faudra être plus agressive par la suite pour espérer quelque chose. Mais je savais aussi que si je variais un peu, cela pouvait passer assez facilement. A 6-4/5-2, elle tente le tout pour le tout, elle fait un jeu blanc sur mon service, ça rentre pour elle et cela me stresse un peu. Je n'en ai pas l'habitude, mais me voilà en quarts de finale, et je vais continuer à apprendre. J'ai déjà appris ici, notamment que le stress est quelque chse de normal en soi, et qu'il faut savoir faire avec pour continuer à jouer ».

Sherazad Reix [7] (FRA, 283e) – Diana Marcinkevica (LAT, 323e) : 0-6 ; 7-6 (7-1) ; 6-1
La française Sherazad Reix s'est fait peur pour ce 2e tour,
avant de dérouler sur la fin de match.
© Sylvain Desgroppes.
La seule tête de série française du tournoi (numéro 7) Sherazad Reix n'avait pas un tirage facile face à la lettone Diana Marcinkevica. Son entame de match est dailleurs catastrophique. Pas de jus, manque d'explosivité, Sherazad Reix voit les jeux défiler (0-6). Si la française gagne ensuite son premier jeu du match sur son propre service en début de deuxième set, rien ne se passe comme souhaité et Diana Marcinkevica s'enfuit inexorablement. Même si la favorite du match parvient à débreaker une fois, c'est bien son adversaire qui sert pour le match (3-5). Un surplus de nervosité côté letton, les changements de court pour terminer la rencontre sous les courts couverts, d'autres facteurs peut-être, en tous cas le match va changer en quelques secondes. Et voilà comment Sherazad Reix revient totalement dans la rencontre à un set partout en gagnant le jeu décisif. Plus qu'un sursis, c'est une option pour la victoire qu'elle prend ensuite en breakant d'entrée et en confirmant ce break (2-0). Même si Diana Marcinkevica tente un dernier baroud d'honneur, c'est Sherazad Reix qui remporte facilement ce troisième set 6-1.

Kimberley Zimmermann (BEL, 380e) – Patty Schnyder [6] (wc, SUI, 280e) : 6-4 ; 3-6 ; 4-6
Comme au premier tour, Patty Schnyder a perdu le premier set
avant de s'imposer avec une certaine maîtrise.
© Sylvain Desgroppes.
Patty Schnyder, qui a disputé un long match la veille pour éliminer la périgourdine Audrey Albié en trois sets et après plus de deux heures de jeu, revenait sur les courts ce mercredi pour affronter la belge Kimberley Zimmermann. Elle gagne son jeu de service puis break d'entrée pour donner le ton (2-0). Mais la belge ne s'en laisse pas compter et recolle (2-2). Suivent cinq breaks consécutifs. La première qui parviendra à garder sa mise en jeu fera un grand pas en avant, et c'est la belge qui le fait. Pour gagner le premier set 6-4. Le deuxième set se situe plus dans les normes tennistiques. Comme la veille, Patty Schnyder se rebiffe enfin, et prend un break d'avance (0-3 puis 1-4). Zimmermann va parvenir à débreaker (3-4), mais trop tard pour empêcher Patty Schnyder d'aller cueillir la deuxième manche. La suissesse serre encore plus le jeu dans le troisième set, et il est mission impossible ou presque pour Kimberley Zimmermann d'inverser la tendance. Surtout quand cette dernière prend un break d'avance très tôt. Son intelligence de jeu et sa justesse, en coup droit en particulier, l'emmènent vers la victoire 4-6.

Maelys Bougrat (q, FRA, NC) – Victoria Rodriguez [5] (MEX, 266e) : 2-6 ; 3-6
Victoria Rodriguez sera des quarts de finale.
© Sylvain Desgroppes.
Pour la très jeune Maelys Bougrat, quinze ans et encore sans classement WTA avant Périgueux, le travail avait déjà été fait, et ce match était vu comme un bonus supplémentaire. Un bonus très difficile à obtenir contre la tête de série numéro 5 Victoria Rodriguez, habituée à performer à Périgueux. Après que les deux joueuses aient remporté leur première mise en jeu, Victoria Rodriguez, avec autorité, creuse l'écart (1-4). Le tout avant d'insister et de conclure le premier set
Maelys Bougrat n'a pas démérité face à la mexicaine.
© Sylvain Desgroppes.
 sur le service de la française (2-6). Pour autant, la jeune joueuse coachée par Julie Coin ne se démobilise pas, elle reste concentrée, et sans complexe, elle prend le service de son adversaire (2-0). La réaction de Victoria Rodriguez ne se fait pas attendre longtemps (2-4). Maelys Bougrat débreak encore (3-4), montrant au passage de belles valeurs d'abnégation et d'envie, mais lâche les deux jeux suivants (3-6). La fin d'une aventure pour son premier tableau final en ITF, mais très probablement pas le dernier.

Momoko Kobori (JPN, 424e) – Olga Saez Larra [2] (ESP, 231e) : 2-6 ; 3-6
Après une entrée dans le tournoi délicate, tout s'est bien passé
pour Olga Saez Larra sur le deuxième tour.
© Sylvain Desgroppes.
Les têtes de série numéro 1 et 3 éliminées, la tête de série numéro 4 l'ayant été dès le premier tour, la route semble dégagée pour Olga Saez Larra, l'espagnole tête de série numéro 2 et finaliste du tournoi l'an passé. Mais au premier tour justement, celle-ci aura eu bien des difficultés à se défaire de la française Marine Partaud. Peut-être plus en alerte après une telle frayeur, son entame de match se passe beaucoup mieux face à la japonaise Momoko Kobori. Elle prend deux breaks d'avance pour dérouler en une trentaine de minutes son premier set (2-6). La japonaise manque de solution, de variété pour perturber son adversaire. Même si elle gagne sa mise en jeu, Olga Saez Lara en fait de même, puis break, et confirme ce break pour se détacher (1-3). La japonaise tente bien de s'accrocher (3-3), mais ce n'est pas assez pour faire douter Olga Saez Larra, qui break, gagne son jeu, puis sur le service adverse, conclut à sa deuxième balle de match (3-6) en moins d'une heure et demie.

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