lundi 5 juin 2017

Bergerac reste dans le match

Battues à domicile pour le match aller de ce premier tour de barrage par Mérignac-Arlac, les bergeracoises peuvent tout de même espérer.

Mérignac a dominé le début du match dans l'envie
pour vite faire la différence.
© Sylvain Desgroppes.
Pour la deuxième année consécutive, les féminines du BPFC participent à un premier tour de barrage d'accession en Division 2. Après la double confrontation contre Caen l'an passé, c'est cette fois face à Mérignac-Arlac qu'il faut en découdre. Un tirage au sort presque malheureux que d'affronter une équipe de la même ligue.
Mais il a fallu attendre avant de savoir si le BPFC participerait bien. Car en compagnie des premiers de chacune des dix-huit poules de DH, seuls les six meilleurs deuxièmes étaient qualifiés. Et Bergerac a vu son ticket lui être refusé avant que les points ne soient recalculés... Pour finalement que le BPFC prenne la place de l'adversaire prévu à Mérignac...

Acte 1 Arlac
La mission est donc difficile face au leader aquitain sur la saison régulière. Mérignac-Arlac, équipe invaincue cette saison, avec quinze victoires pour trois nuls. Les girondines attaquent dailleurs le match pied au plancher pour justifier leur statut. Dès les deux ou trois premiers ballons, ce sont les arlacaises qui montrent le plus d'allant.
Avec beaucoup d'envie, elles sont très vite sur le but bergeracois. Un centre, une déviation, et Bernard ouvre le score. L'ailière arlacaise est dans tous les bons coups. C'est encore elle qui sème la panique dans la défense locale, toute proche de marquer contre son camp (10e). Dans la minute qui suit, sa coéquipière Pescina perd un face à face...
Les bergeracoises ont mis longtemps avant de reprendre
la main et de gagner enfin les duels.
© Sylvain Desgroppes.
Mérignac-Arlac, descendu de D2 la saison passée, met l'envie et le supplément d'énergie nécessaire et même impératif pour un match de barrage. De son côté, Bergerac va mettre vingt minutes avant de prendre le match par le bon bout, avec plus de présence dans l'entre-jeu, de volonté dans les duels pour récupérer plus haut les ballons, et du jeu rapide.
Les premières situations chaudes se présentent vite, mais Souletis veille pour couper les longs ballons en profondeur. La pause boisson ne change pas la dynamique qui se met en place. Elle la renforce même. C'est maintenant Bergerac qui dicte le rythme de la rencontre, avec une solidité défensive de retour, notamment dans les duels proposées face aux deux ailières arlacaises.
Grâce à une domination dans la conquête, Bergerac est dangereux avec une transition très rapide sur des phases offensives. Par deux fois, Leveque part seule au but dans le dos de la défense depuis le rond central. Mais elle se heurte à Souletis (39e), puis frappe à côté (41e) sur son deuxième face à face. Des occasions importantes dans un match aussi relevé.
Opportuniste, Mérignac-Arlac en profite pour enfoncer le clou juste avant de rentrer aux vestiaires. A l'affût sur un cafouillage, c'est encore Bernard, deuxième meilleure buteuse de son équipe avec dix-sept buts en championnat (troisième meilleur total en DH), qui pousse le ballon dans les filets du genou.
En marquant dans les meilleurs moments, d'entrée de match et à quelques secondes du passage aux vestiaires, les girondines ont assommé la rencontre. Favories, elles mènent 2-0 avec expérience, et il est difficile de savoir comment vont évoluer les bergeracoises en deuxième période. Mais les périgordines ont des ressources.

Acte 2 Bergerac
Le score et surtout le scénario ne les découragent pas. Le BPFC continue sur son rythme, remonte son bloc d'un cran encore dans les premières minutes du second acte et affiche ses ambitions. En enchaînant quelques passes, le danger est vite emmené dans le camp visiteur. Lancée dans l'intervalle, Bodain résiste à un duel pour le moins physique à l'entrée de la surface mais ne peut reprendre dans de bonnes conditions (53e).
C'est en deuxième période que le BPFC a retrouvé de l'allant,
notamment en passant par les couloirs.
© Sylvain Desgroppes.
A l'image des deux occasions de la première période, c'est ensuite sur un ballon plein axe par-dessus la défense que Bergerac est encore dangereux. Deux attaquantes partent seules au but, mais Leveque choisit de frapper de loin et écrase sa reprise de volée (60e). Après cette nouvelle situation, le BPFC va marquer le coup...
Comme souvent, c'est Bernard qui se met alors en évidence sur son aile. Sortie d'un bon dribble pour éliminer sa vis-à-vis, elle rentre dans l'axe et choisit de frapper fort au premier poteau. Claret est vigilante pour le premier vrai arrêt du match (65e). Les minutes défilent, et la fatigue commencent à opérer. Le rythme retombe, les deux équipes commencent à s'observer...
Arlac semble avoir la maîtrise du jeu, mais à l'envie, et avec une réaction collective d'orgueil, de fierté, c'est Bergerac qui reprend la main pour une fin de match à sens unique. Repositionnée plus haut sur le couloir droit, Martin est très active et porte à chaque fois le danger. Elle élimine deux joueuses à l'entrée de la surface, mais trouve la jambe de Souletis sur sa route (81e).
C'est finalement Chouet, tout juste entrée, qui finit par percer la coffre-fort de la très bonne gardienne arlacaise d'une frappe imparable petit filet (82e). La buteuse se fait reprendre ensuite par un tacle rageur d'Arnault (90e), qui aura régné en défense centrale, avec une bonne anticipation des ballons dans les intervalles et une réelle sérénité dans la relance.
Bergerac continue cependant de pousser. D'une belle frappe enroulée, Martin pense égaliser mais c'est encore Souletis qui s'envole pour envoyer le ballon en corner, puis s'imposer dans les airs sur l'action suivante (90e+2). Bergerac s'incline ainsi 2-1, non sans s'être battu jusqu'au bout. Ce qui permet de garder espoir en se basant sur cette deuxième mi-temps pour tenter l'exploit d'arracher la qualification à Arlac ce dimanche.
Serge Pialat : « On s'était donné les moyens de bien préparer le match. On est resté sur un schéma traditionnel, mais avec une inversion de certains postes pour amener de la percussion devant, car on voulait sortir haut avec un bloc compact. Mais on a au contraire reculé, et on a subi sur l'entame de match. On se débarrassait du ballon, on a manqué d'agressivité... Mais on est resté positif à la pause dans le discours pour faire une belle deuxième mi-temps, car malgré tout, on avait obtenu quelques situations intéressantes qui nous laissaient espérer. On a mis en place un bloc plus haut, avec une bonne recherche des couloirs, un replacement rapide, un 4-4-2 tenté sur la fin, dans le jeu le match a été intéressant. On a eu moins le ballon qu'elles, mais on a plus d'occasions franches. Et pourtant on perd, il nous aura manqué de l'adresse. Malgré tout, on a poussé jusqu'au bout, avec un public nombreux qui nous aura soutenu et beaucoup aidé. L'équipe est remarquable dans l'état d'esprit et l'engagement, on s'est donné le droit d'exister au retour ».
Marina Martin : « On a fait un meilleur match aujourd'hui que lors des deux rencontres en championnat. On a joué ce match à fond, sans calculer, et en restant ensemble jusqu'au bout pour essayer de mettre ce deuxième but. Rien n'est perdu. Elles ont mis de l'envie d'entrée de rencontre, mais on est allé au combat en se disant qu'il n'y avait rien à perdre après ce premier but vite encaissé. Ou aurait pu mettre ces deux buts, cela montre aussi que tout est possible. On a déjà vécu les barrages l'an dernier, et on s'est parlé du match contre Caen avec le retour là-bas (victoire 3-0 après avoir perdu à domicile 5-2, NDLR). Si on fait la deuxième mi-temps de ce match aller sur quatre-vingt-dix minutes au retour, on peut passer ».
Mickael Andéol : « C'était un match plutôt maîtrisé de notre part, mais on s'est peur quand même sur leurs contres. On voulait leur mettre un gros coup de pression d'entrée de match, pour montrer ce que l'on voulait, pour faire voir à l'adversaire que l'on était prêt à gagner tous les combats pour tenter de monter en D2. Après le 2-0, il y a eu un petit relâchement dans les têtes, et heureusement que l'on n'a craqué qu'en fin de match... On est un peu rentré dans la facilité, en pensant aux deux matchs de championnat, le nul chez nous et la victoire chez eux où l'on n'était pas au complet. C'est à cause de cela qu'on leur permet nous-même de revenir dans ce match. Maintenant, on a quatre-vingt-dix minutes pour finir le travail ».
Bergerac – Mérignac-Arlac

Mi-temps : 0-2
Score final : 1-2

Buteurs : Chouet (82e) pour Bergerac. Bernard (2e, 45e) pour Mérignac-Arlac.

Avertissements : Pescina (85e) pour Mérignac-Arlac.
Expulsion : 0

Bergerac : Claret – Morales (Camus, 50e), Demarconnay, Cerdan, Nierichlo – Chaboisseau (Goubie, 74e) – Carrié (cap.), Busillet – Martin, Leveque (Chouet, 79e), Bodain. Entraîneurs : Serge Pialat, assisté de Thierry Duponteil.

Mérignac-Arlac : Souletis – Guillem (Ossul, 69e), Arnault, Ducasse, Labadie – Laban (cap.), Martins (Arche, 73e) – Oner – Pescina, Mahrez, Bernard (Benabdelouhab, 87e). Entraîneur : Mickaël Andéol. Remplaçante : Sancho.

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