Prigonrieux s'impose

Dans un match fermé, la C de Prigonrieux aura poussé son équipe B, deux divisions au-dessus, jusqu'au tirs aux buts avant de s'incliner...

Au-delà de l'enjeu du titre, et après un match très disputé,
les deux capitaines ont levé la coupe ensemble.
© Sylvain Desgroppes.

Dans cette journée de finales, la coupe de district présentait un profil particulier. Il est en effet peu banal de voir deux équipes du même club s'affronter. C'est pourtant la performance qu'a réussi Prigonrieux, en qualifiant ses équipes B et C pour une journée à part dans l'histoire du club. Certains parleront d'une incongruité, mais les deux ont du passer cinq tours pour arriver en finale. Parler de mérite serait donc plus justifié.

Pour David Couleau, l'important était ailleurs. Le coach de la C, dès l'avant-match, tenait un discours mobilisateur : « J'ai insisté quasiment sur une seule chose, profiter. Ce sont des moments rares de vivre une finale, avec du monde autour du terrain, une fête pour tous ». Sur ce point, il peut être satisfait de son groupe, qui aura entendu le message.

Quant au sportif, entre deux équipes qui se connaissent forcément par cœur, le match promettait d'être tactique. Et la C aura su trouver la solution pour rester hermétique, avec sérieux et abnégation. « Avec ce que l'on voulait faire, on savait que l'on ne fournirait pas un match pour le spectacle, et ça s'est passé comme on l'imaginait », continue David Couleau.

Un match fermé

Les deux équipes prigontines auront joué le jeu jusqu'au bout
dans cette finale, très fermée.
© Sylvain Desgroppes.

Du côté de la B, malgré deux divisions d'écart, difficile d'aborder également la rencontre. « C'était bizarre, un peu spécial pour nous aussi, c'est compliqué à appréhender en jouant contre son propre club », reconnaît Lionel Lavergne. L'entame de match est malgré tout intéressante à suivre. Les deux équipes sont appliqués, et très vite, la B montre sa volonté de tenir le ballon face au bloc bas de la C.

Ce scénario, qui s'installe après une dizaine de minutes, il va tenir jusque dans les derniers instants de la rencontre. Jamais les hommes de Lionel Lavergne ne parviendront à renverser le schéma établi. Quand on est moins bien, monter l'intensité d'un cran peut aider. Masi là... « Il fallait mettre de l'impact, sans en mettre trop non plus, c'est logique. Ils ont attendu et bien bloqué, on n'a pas réussi à mettre plus de vitesse », détaille le coach.

Certes, la B de Prigonrieux n'aura quasiment jamais été mise en danger. Mais elle n'aura jamais trouvé de solution non plus pour déséquilibrer le bloc compact adverse. C'est finalement le hasard des tirs au but qui aura désigné la B de Prigonrieux comme lauréate du trophée, après neuf tentatives de chaque côté.

« Ce n'était pas une belle finale », concède Lionel Lavergne. Des deux côtés cependant, avec du recul, on en revient au caratère exceptionnel de la rencontre. « J'aurais aimé que l'on gagne sur le terrain... Mais je suis content pour le club », avance le coach de la B. « Le groupe a montré ses qualités mentales. La plus belle des victoires est de gagner le respect de nos supporters et de nos dirigeants, on l'a fait », ajoute David Couleau.

Prigonrieux B (D1) – Prigonrieux C (D3)

Arbitres : Arnaldo Dos Santos, assisté de José Da Silva et Christophe Besson.

Mi-temps : 0-0

Score final : 0-0 (8 tb à 7)

Buteur : 0

Avertissement : 0

Expulsion : 0

Prigonrieux B : Torres – C. Promit, Lammadi (cap.), Durand, Pigeard – Gonthier, Denaules – Seignette, Volte, Estève – Doche. Entraîneur : Lionel Lavergne. Entrés en jeu : Blanchet, Nowak, Vargues.

Prigonrieux C : Nedelec – Lopez Rodrigues, Bayle, Perdriau, Rouquette – Maury (cap.), Marcillac, Y. Promit, Boinon – Lorent – Simounet. Entraîneur : David Couleau : Entrés en jeu : Imbert, Kerrembellec, Vilarinho.