Les
enjeux de l'opposition entre Bergerac et Trélissac dépassent
largement ceux du derby, entre une équipe dans le sprint pour la
montée et une autre qui veut se maintenir.
Qualifié
pour les demi-finales de coupe d'Aquitaine pour la quatrième année
de suite, observateur attentif de la non-victoire de Cholet lors de
son fameux match en retard à Nantes le weekend dernier (nul 2-2),
Bergerac a passé un weekend parfait ou presque. De quoi en tous cas
attaquer la semaine sous les meilleurs auspices.
Plus
le temps de tergiverser. Depuis quelques semaines déjà, les
passerelles entre CFA et équipe réserve s'étaient largement
réduites. Elles sont maintenant fermées ou presque. « Il y a deux
groupes distincts, l'un habité par le sprint haletant pour
l'accession en National, l'autre par la lutte pour le maintien en R1.
Dans les deux cas, le mental compte beaucoup, et il est difficile de
passer d'un objectif à l'autre pour un joueur », détaille Fabien
Pujo.
Un
derby ?
C'est
donc une fois ce travail de communication et de management effectué
que le coach s'est plongé dans cette semaine de compétition et de
retour du championnat. Une semaine particulière, avec le derby
retour entre Bergerac et Trélissac. « Il y a forcément une saveur
particulière », confie Fabien Pujo. Mais celle-ci est-elle
prédominante ?
Lancé
dans le sprint pour la montée en National à six journées de la
fin, les enjeux de ce match dépassent largement celui du derby pour
Bergerac. Même écho pour les trélissacois, qui dans une saison
compliquée, n'ont pas encore validé leur maintien. Le résultat de
ce match n'a donc pas seulement pour signification celui de la
suprématie départementale.
Surtout
que Bergerac a déjà battu deux fois Trélissac cette saison, les
deux fois à Firmin Daudou. En championnat tout d'abord le 19
novembre (1-0), puis en coupe d'Aquitaine le 30 novembre (2-1). «
Deux victoires dans des scénarios rocambolesques, à chaque fois
alors que l'on a joué à dix, avec des buts dans les dernières
minutes, et un joueur de champ dans les buts pour finir en coupe »,
note Fabien Pujo.
Mais
au-delà de ces questions, les regards de Bergerac se concentrent
plus sur la performance en elle-même. Il n'y a plus le droit à
l'erreur pour encore espérer. Les confrontations directes de cette
journée de championnat (Paris B – Cholet et Granville – Rennes
B) sont là pour entretenir l'espoir de grappiller quelques points de
retard. « Il faut quelque chose qui nous fasse croire qu'un retour
est possible. Si on gagne ne serait-ce qu'un point, cette croyance se
renforcera. C'est un peu la méthode Coué », avance Fabien Pujo.
De
la maîtrise
Pour
le reste, le technicien se méfie de cette équipe de Trélissac,
qui, même dans une saison plus difficile, a l'effectif pour faire
déjouer n'importe quelle équipe de la poule. Le potentiel offensif
le prouve. « Peut-être le meilleur de la poule », glisse le
technicien bergeracois, observateur des capacités de Cavaniol,
Chehata, Petrilli, ou encore Papin, sans oublier Elaz, ou l'ancien
bergeracois Badin.
«
Les joueurs à vocation offensive sont en partie libérés du travail
défensif. Cela veut dire que si l'on ne termine pas une action
offensive, cela peut aller vite derrière avec des joueurs de leurs
qualités. Mais en attaquant bien, il y a aussi des possibilités de
supériorité numérique », continue Fabien Pujo. La maîtrise du
ballon et l'efficacité offensive du BPFC seront donc primordiales.
En
travaillant depuis plusieurs mois dans la continuité, que ce soit
dans les choix de joueurs et surtout de dispositifs et d'animation,
Bergerac est normalement armé pour trouver la parade face au danger
du TFC. « On va rester nous-même, équilibré, avec une capacité
de modulation selon les temps du match, pour presser haut, ou avoir
un bloc médian... », précise le coach.
Une
capacité d'adaptation également visible et nécessaire ce samedi
lorsque Bergerac sera en possession du ballon. Par courts moments,
souvent une mi-temps, Bergerac est capable d'alterner jeu court et
jeu long, jeu rapide vers l'avant ou de possession... « Si la
récupération de balle est haute, il faut aller vite vers l'avant,
si on récupère plus loin du but, il faut prendre le temps et avoir
une réflexion pour conserver, progresser, et ensuite accélérer par
la passe pour déséquilibrer et aller vers le but », complète
Fabien Pujo.
Des
paramètres qui sont liés fortement au collectif, mais que Bergerac
maîtrise. Là où les progrès vont surtout devoir se faire, et vite
si le BPFC veut continuer à jouer la montée cette saison, c'est
dans le réalisme offensif. C'est le facteur qui doit être revu à
la hausse dans cette dernière ligne droite. A vérifier ce samedi...
Bergerac (4e,
40 pts) – Trélissac (11e,
30 pts)
Stade de Campréal, coup
d’envoi samedi à 18h30.
Arbitres : Rémy Rasclard, assisté
de Teddy Pallaruelo et Simon Staes.
Match aller : victoire 1-0
Le
groupe : Dolivet,
Loustallot
– Ducros,
Gérard,
Kamissoko,
Lacrampe, Zidane
–
Bangré, Chevalier,
Covin,
Fuchs, Jamaï
– Bouscarrat, Delclos, Dufeal, Mayenga.
Blessés
:
Jamin,
Mohamed
Suspendus
: Bertho,
Dia, Pinto
Réserve
: Choury, Didion, El Kihel, Gaillard
Le classement avant la vingt-cinquième journée
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Cholet | 44 | 24 | 13 | 6 | 5 | 39 | 24 | 15 | ||
2 | Rennes B | 42 | 24 | 12 | 6 | 6 | 32 | 28 | 4 | ||
3 | Granville | 40 | 24 | 11 | 7 | 6 | 29 | 26 | 3 | ||
4 | Bergerac | 40 | 24 | 12 | 5 | 7 | 26 | 23 | 3 | ||
5 | Fontenay | 38 | 24 | 11 | 5 | 8 | 37 | 30 | 7 | ||
6 | PSG B | 38 | 24 | 11 | 5 | 8 | 37 | 23 | 14 | ||
7 | Romorantin | 35 | 24 | 10 | 5 | 9 | 26 | 24 | 2 | ||
8 | Vitré | 34 | 24 | 9 | 7 | 8 | 24 | 25 | -1 | ||
9 | Saint Malo | 33 | 24 | 9 | 6 | 9 | 26 | 26 | 0 | ||
10 | Lorient B | 32 | 24 | 8 | 8 | 8 | 28 | 26 | 2 | ||
11 | Trélissac | 30 | 24 | 8 | 6 | 10 | 32 | 29 | 3 | ||
12 | Chartres | 30 | 24 | 7 | 9 | 8 | 26 | 29 | -3 | ||
13 | Mantes | 23 | 24 | 6 | 5 | 13 | 17 | 34 | -17 | ||
14 | Châteaubriant | 22 | 24 | 5 | 7 | 12 | 19 | 37 | -18 | ||
15 | Nantes B | 21 | 24 | 3 | 12 | 9 | 28 | 32 | -4 | ||
16 | Plabennec | 19 | 24 | 4 | 7 | 13 | 22 | 32 | -10 | ||
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