vendredi 21 avril 2017

L'interview de la semaine

Arrivé il y a deux saisons, le coach de Boulazac Frédéric Muller a annoncé prématurément son départ du club. Il explique une décision mûrement réfléchie.

Frédéric Muller met fin à son aventure avec Boulazac,
après deux saisons pleines.
© D.R.
Sylvain Desgroppes : Pourquoi être venu à Boulazac en 2015 ?
Frédéric Muller : J'avais fais dix ans à Thenon, un club que j'avais rejoint car je me disais que l'on pouvait y avancer, faire des choses. Mais il y avait la distance à parcourir. Venir à Boulazac était mieux, j'habite juste à côté, je connaissais déjà pas mal de monde autour du club, je me sentais plus directement investi dans le club comme dans la commune, j'avais envie de m'inscrire dans la durée avec l'ESB.


Quelles sont les raisons de votre départ ?
Le club a évolué très vite et très bien en seniors. Malheureusement, cela n'a pas suivi au niveau de l'école de football. J'aurais voulu aiguillé un peu plus sur cette partie, être un peu plus dans la continuité avec les jeunes, mais cela ne m'a pas été demandé. Je respecte la volonté de la présidence, mais j'aurais voulu apporter plus largement, faire passer mon message aussi avec les jeunes du club.

Quand la décision a-t-elle été prise ?
Si l'on en était resté à des questions d'ordre sportif, cela ne m'aurait pas gêné plus que cela. Mais à partir du moment où quelques problèmes d'ordre extra-sportif sont venus se rajouter, ma décision de partir a été actée. Je vais au bout de mes convictions, je suis quelqu'un d'entier et qui reste fidèle à ses principes, dès le début du mois d'avril, la décision d'arrêter à la fin de saison était prise pour moi.

Que gardez-vous de ces deux années ?
Au-delà de ma décision, je veux aller au bout de la saison aussi par rapport aux joueurs. J'ai un groupe de joueurs exceptionnels, pleins d'humanité, des joueurs qui ont beaucoup de respect entre eux dans un premier temps, et avec les coachs également. On va finir cette deuxième année ensemble, et les joueurs vont aller chercher la montée, j'en suis persuadé.

Votre décision ne changera pas ?
Entre le début du mois d'avril et aujourd'hui, j'ai eu du temps, j'ai pris du recul, quelques jours de vacances aussi pour bien y réfléchir et me déterminer sur cette décision. Je sais maintenant que je ne changerais pas d'avis, et ce quel que soit le résultat sportif. Je sais que je ne serais plus coach de Boulazac l'an prochain.

Quel est votre avenir désormais ?
Si je dois repartir avec un autre club, ce sera sur la couronne de Périgueux, je n'irais pas plus loin géographiquement, j'ai assez fait de route pendant dix ans. Après, je ne sais rien encore, je veux finir la saison avec mon groupe, je réfléchirais au reste plus tard. Je peux seulement observer que lorsqu'un coach arrête d'entraîner, même une année, souvent il ne revient plus après, sa décision s'avère au final définitive.

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