jeudi 1 décembre 2016

Quand tout vous sourit

Ce mercredi, même avec une équipe remaniée, et malgré l'expulsion de son gardien, laissant les gants à Baïdy Dia, Bergerac s'est qualifiée en coupe d'Aquitaine.

Youssef Zidane a de nouveau été décisif face à Trélissac.
© Laurent Guine.
Il y a des périodes comme celle-là où tout vous sourit. Les choix, les scénarios de match, les circonstances, la réussite, tout va dans votre sens. Et les résultats s'enchaînent, générant plus de confiance encore, et plus de réussite. La chance sourit aux audacieux, paraît-il...
Mais la chance, faut-il encore savoir la saisir au vol, et la provoquer. Ce mercredi, en seizième de finale de la coupe d'Aquitaine, Trélissac recevait Bergerac pour un nouveau derby, moins de deux semaines après celui les ayant opposé en CFA. Et Bergerac s'est encore imposé, encore sur un but décisif de Zidane marqué en fin de match, encore sur coup de pied arrêté, et encore inscrit à dix contre onze...
Mais le scénario du match a lui été bien différent. Tout d'abord parce que les acteurs n'étaient pas les mêmes. Si le TFC avait décidé de reconduire une équipe similaire à celle du championnat, à Bergerac, on a fait tourner, en prévision du match de coupe de France, et pour faire appel à l'ensemble du groupe.

Bergerac serein
Positionné en 5-3-2, Bergerac a fait le choix du même système tactique qui a réussi en championnat. Mais le début du match est à l'avantage des locaux. Trélissac se procure une première situation grâce à son duo d'attaquant Petrilli/Papin (6e). Deux minutes plus tard, Gnaleko trouve Burgho d'une longue transversale dans le dos de la défense bergeracoise, mais Dolivet gagne son duel.
« On avait insisté sur une chose, c'est qu'en laissant les extérieurs libres, ils auraient plus de temps, et qu'il faudrait faire attention à notre dos. Mais on manque de communication et sur des choses pourtant lisibles, on se fait piéger », regrette Fabien Pujo, tout heureux cependant de voir que la sanction ne tombe pas. Le quart d'heure passé, le BPFC se remet dans le bon sens.
Après quelques situations intéressantes, la délivrance vient de Bangré, d'un centre qui se transforme en lob sur Portets pour l'ouverture du score. Coup de chance ? Fabien Pujo préfère insister sur un autre aspect de cette action : « Cela fait suite à un temps-fort, on était dans les intentions, on poussait. Sur l'action, Cheikh Bangré transmet à Baïdy Dia puis continue pour se retrouver sur le couloir et centrer ».
En tête au score, Bergerac est dans son schéma de jeu préférentiel. Et continue de pousser sur ce dernier quart d'heure, avec plus de liberté peut-être que lors de certains matchs de championnat. « On ne se prend pas la tête à ce moment-là. On est venu chercher la qualification, avec beaucoup d'enthousiasme, et à la récupération, on se projette vite vers notre duo d'attaque », explique le coach.

A l'arrachée
Malgré deux nouvelles situations de corser l'addition, le score en reste là. Et après la pause, c'est Trélissac qui revient le mieux. Une nouvelle fois en trouvant un intervalle dans la profondeur. Cette fois, c'est Badin qui lance Petrilli. Dolivet sort loin de ses buts, mais accroche l'attaquant trélissacois en-dehors de sa surface. Il est exclu logiquement (55e).
Baïdy Dia, l'attaquant du BPFC, a tout juste le temps d'enfiler les gants, qu'il est déjà battu par la lourde frappe à raz-de-terre de Papin sur le coup-franc. En une minute, le match paraît avoir tourné : les deux équipes sont désormais à égalité, Bergerac est à dix, et avec un joueur de champ dans les buts... « On a mal pour René, car sa compétition c'est la coupe... Et en plus, il y a le but, et on se dit que cela va être compliqué », reconnaît Fabien Pujo.
Mais finalement, ce tournant n'en est pas un. Bergerac fait entrer de la fraîcheur avec un triple changement, décidé avant même le match pour gérer l'effectif et calculer en prévision du match de coupe de France à Balma. L'équipe évolue désormais en 5-3-1, avec le seul Choury en pointe, et reste bien équilibrée défensivement.
Et comme il en est désormais de coutume, le BPFC paraît serein, jamais inquiet par des événements qui semblent aller en sa défaveur. Dia se réchauffe les gants sur une frappe de Chehata, entré en jeu (71e), mais la défense tient bon. Mieux même. « Ils nous ont laissé deux ou trois fois venir dans leur camp, s'approcher avec quelques passes. Sur une action, on obtient un coup-franc, mal tiré mais qui nous donne un corner. Et ça fait but », résume Fabien Pujo.
Une fois de plus, ce coup de pied arrêté tiré depuis la droite de la défense trélissacoise est coupé au premier poteau par Youssef Zidane, capitaine d'un soir, à qui les derbys réussissent. Malgré quelques ballons chauds dans le dernier quart d'heure, Bergerac obtient donc son billet pour les huitièmes de finale. Et garde sa bonne dynamique du moment pour préparer son 64e de finale de coupe de France à Balma samedi soir.
Fabien Pujo : « On avait bien réfléchi à notre fonctionnement pour approcher ce match de la meilleure des façons. Certains joueurs étaient mis au repos, d'autres avaient besoin de jouer, d'autres encore ont joué mais avec un temps de jeu bien précis, et des éléments en bonne forme avec le groupe réserve ont été intégrés. On a une vraie confiance dans notre groupe, que l'on avait choisi non pas par défaut mais avec la volonté de se qualifier, en restant performant et en conservant notre dynamique ».

Trélissac – Bergerac

Mi-temps : 0-1
Score final : 1-2

Buteurs : Papin (56e) pour Trélissac. Bangré (30e) et Zidane (74e) pour Bergerac.

Avertissement : 0
Expulsion : Dolivet (55e) pour Bergerac.

Trélissac : Portets – Burgho, Desenclos, Gnaleko (cap.), Hauvuy, Lafont – Gauthier, Badin – Elaz – Petrilli, Papin. Entraîneur : Régis Vergne. Entrés en jeu : Chehata, Attoukora, Eustache.

Bergerac : Dolivet – Fuchs, Zidane (cap.), Gaillard, Bertho (Brugeaud, 61e), Dufeal – Bangré (Gassama, 61e), Taouil, Mohamed – Pinto (Choury, 61e), Dia. Entraîneurs : Fabien Pujo, assisté de Christophe Hugot.

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