samedi 10 décembre 2016

Comme un air de test

Les bergeracoises affrontent une équipe de D2 pour la première fois, avec l'envie de se tester et l'espoir que la magie de la coupe de France opère.

Après sa victoire aux tirs aux buts à Trélissac au tour précédent,
c'est un autre défi qui se présente pour Bergerac face à une D2.
© Sylvain Desgroppes.
Seizièmes de finaliste l'an passé dans cette même coupe de France, victorieuses de la coupe d'Aquitaine, proche d'une grosse performance pour l'accession en D2 contre Caen, les féminines du BPFC vont inscrire quoi qu'il arrive ce dimanche une ligne de plus à leur histoire. Pour la première fois, elles se préparent à affronter une équipe de D2, La Roche sur Yon.
Une envie qui les habitait l'an passé, où elles avaient battu deux DH avant de chuter chez une autre DH en 16e de finale. Deux fois, le tirage au sort ne leur avait pas donné de D1, ni de D2. Cette année, dès le premier tour, le BPFC est donc servi. « On le voulait l'an passé, mais on aurait aimé que ce soit un peu plus tard quand même cette année », glisse Thierry Duponteil, l'adjoint de Serge Pialat.
Malgré tout, pour ce dernier, le match peut représenter une étape importante de plus dans la construction du pôle féminin. « C'est la deuxième année consécutive que l'on participe au tour fédéral, et quel que soit le résultat, c'est un repère. C'est aussi l'occasion de mettre en avant les féminines, encore plus si l'on parvient à passer », explique-t-il.
C'est aussi et surtout une marche de plus, qui va dans le sens des ambitions nourries par le BPFC de jouer au minimum les barrages, voire de monter en D2. De ce point de vue là, la saison est bien lancée. Les bergeracoises sont en effet leaders de leur championnat à la fin des matchs aller, avec sept victoires et deux nuls. « Entre le parcours de l'an dernier et notre départ en championnat, on sent maintenant un vrai changement. On nous prend au sérieux, on est attendu », estime Thierry Duponteil.
Ces gros matchs disputés, en coupe de France contre Poitiers, Limoges, Orvault, en barrages avec la double confrontation contre Caen, sont aussi une base de travail pour Bergerac. « On a accumulé de l'expérience sur ces matchs où le rythme est différent. On sait ce que l'on peut faire et ne pas faire dans la préparation, dans la gestion d'avant-match, et dans la gestion du match aussi, où l'on sait que l'on a une vraie capacité de réaction », complète le coach adjoint.

Encore progresser
Fort de ces certitudes, et d'un jeu solide, bien organisé, mis en place l'an dernier, le duo d'entraîneur précise sa méthode cette saison. « On est beaucoup plus exigent sur l'application dans les gestes techniques, sur la vitesse à mettre dans le jeu, dans les phases de transition, sur la tonicité, le mouvement permanent à donner au jeu », détaille un technicien conscient des progrès à mettre en œuvre pour voir plus haut avec ce groupe travailleur, au potentiel encore supérieur. Autour, les dispositifs varient, s'orientant majoritairement sur le 4-2-3-1 ou le 4-3-3.
La force de l'équipe se concentrant sur la capacité des trois joueuses au milieu du terrain de poser le jeu, de récupérer, de donner le rythme. Et de se projeter vers l'avant. Même si sur le point de l'efficacité offensive, Thierry Duponteil le reconnaît, tout n'est pas encore parfait. « On doit travailler offensivement, avoir plus de réalisme. On se crée beaucoup d'occasions, mais c'est parfois frustrant de ne pas marquer », explique-t-il.
Cela pourrait l'être dautant plus ce dimanche. Car face à la D2 de La Roche sur Yon, Bergerac aura probablement moins d'occasion que d'habitude. Et la capacité à être efficace, à tuer son adversaire à la moindre opportunité sera un facteur clé de la rencontre. Car pour le reste, avec son statut de favori, La Roche sur Yon devrait venir avec l'intention d'imposer son jeu.
Actuellement sixième sur douze de leur poule, les vendéennes ont la deuxième place en ligne de mire à trois points, elles qui viennent de battre le leader Lille, jusqu'alors invaincu, et qui ont un match en retard à jouer contre le dernier Boulogne. Surtout, la Roche sur Yon reste sur trois victoires consécutives en championnat.
« On se doute qu'ils vont vouloir s'installer et avoir la main-mise sur le match. A nous de mettre de la folie et une vraie combativité pour les faire déjouer. Cela reste la coupe de France et sa magie, on ne peut rien prévoir », conclut Thierry Duponteil. Une qualification, qui serait tout de même un exploit, serait une preuve de plus de la capacité du groupe bergeracois à franchir les étapes, toujours plus haut.

Bergerac (DH) – La Roche sur Yon (D2)

Stade synthétique du Pont Roux, coup d’envoi dimanche à 14h30.

Arbitres : Azzouz Touzani, assisté de Xavier Mortassagne et Quentin Delannes.

Le groupe (sous réserve) : Bela, Bernard, Bodain, Busillet, Camus, Carrié, Cerdan, Chaboisseau, Chouet, Claret, Demarconnay, Goubie, Leveque, Martin, Morales, Nierichlo, Simon-Chautems.

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