Dans
un match de très belle facture, les bergeracoises ont craqué dans
les derniers instants de ce 32e de finale de coupe de France face à
la D2 de La Rochelle.
A l'image d'Eszter Hodosi, les bergeracoises ont mis un gros investissement samedi face à l'agressivité rochellaise. © Philippe Greiller. |
Après
une semaine de repos, la première de la saison, le BPPH reprenait le
chemin des terrains ce samedi. Et de quelle façon, avec au programme
un 32e de finale contre la très belle équipe d'Aunis La Rochelle,
club professionnel habitué à la D2.
Les
rochellaises sont les premières en action. Gallais sort le premier
arrêt du match sur Svetlova, l'arrière droite bergeracoise arrivé
de Charentes-Maritime cet été. Puis après une minute trente de
jeu, le premier but du match est à l'actif de Diharce, recrue
d'Aunis la Rochelle arrivée cet été de Bègles.
Du
haut niveau
Pourtant,
ces premières secondes sont trompeuses. Car c'est Bergerac qui va
prendre la direction des opérations. En une minute, Titou, puis
l'autre bergeracoise passée par La Rochelle l'an dernier Eszter
Hodosi, marquent et permettent au BPPH de passer devant (2-1, 3e).
L'intensité, l'âpreté dans les duels, la vitesse de jeu, tous les
ingrédients sont déjà là pour promettre un beau match au public
venu nombreux (3-3, 7e).
Aucune
des deux équipes ne veut lâcher le moindre espace. Bergerac fait
plus que rivaliser avec son adversaire du jour, qui s'en remet à
Diharce, encore elle, pour rester au contact. Si l'ailière
rochellaise a marqué trois fois, à Bergerac, la gardienne
Ialomiteanu se met aussi en évidence. Même si le BPPH a déjà subi
deux infériorités numériques, la roumaine est impériale dans ses
buts avec notamment un penalty arrêté (7-7, 15e).
C'est
ensuite Titou qui se met en action, bien suivie par sa comparse
Svetlova. Les deux arrières cumulent huit des onze buts du BPPH sur
le seul dernier quart d'heure de la première mi-temps. Cette fois
Bergerac se détache irrémédiablement, notamment grâce à un 5-0
(14-8, 22e).
Le
jeu déployé par Bergerac reste constant dans ce premier acte.
Beaucoup de concentration en défense face à la malice du duo
espagnol de la base arrière Lopez Martin / Segura Grau, de la
vitesse dans les enchaînements, peu de balles perdues grâce à une
bonne application technique. Le coach Gaël Monthurel voulait se
servir de ce match pour travailler, il a là une bonne base. A la
pause, son équipe compte toujours cinq buts d'avance (18-13).
Fin
de match difficile
L'entame
de la deuxième période se fait sur le même rythme. Et si rien
n'est évidemment joué face à la qualité d'Aunis La Rochelle, le
public bergeracois peut croire en une grosse performance de son
équipe. La Rochelle marque le premier but de ce second acte, mais
Bergerac répond par Svetlova. Systématiquement, un but des
visiteuses est suivi d'un but du BPPH, permettant de conserver une
marge confortable au score (22-17, 38e).
Lorsque
La Rochelle trouve alors les solutions pour réaliser sa première
série de la rencontre avec trois buts consécutifs en deux minutes,
Gaël Monthurel n'hésite pas à prendre un temps-mort (22-20, 40e).
Suffisant pour que son équipe se remette dans le sens de la marche
et marque à son tour trois buts pour reprendre cet avantage de cinq
unités (25-20, 43e).
Si
le match reste tendu, Ialomiteanu permet au BPPH de continuer à
croire en un exploit retentissant avec un penalty de plus arrêté,
alors que La Rochelle ne cesse de monter en intensité (28-24, 50e).
Bergerac va finir par craquer, notamment lors d'un infériorité
numérique. Pour la première fois depuis le quart d'heure de jeu,
les visiteuses recollent (28-28, 53e), puis repassent même devant,
ce qu'elle n'avait plus fait depuis la deuxième minute du match
(28-29, 54e).
Au
total, Bergerac encaisse sept buts en six minutes, le tout sans
marquer (28-31, 56e). Gaël Monthurel tente un dernier coup, pose son
troisième temps-mort de la rencontre, mais il est trop tard. Eszter
Hodosi, sortie très tôt pour éviter toutes prises de risques
inutiles, revient sur le terrain et marque même deux fois, mais le
BPPH s'incline, avec les honneurs, 31-33.
Gaël Monthurel : « Dans notre approche, je considérais ce match comme une préparation et un support pour le match de championnat à venir à Landi/Lampaul. Le discours était de faire comprendre aux joueuses que ce match de coupe leur appartenait, avec du monde en tribune, une bonne ambiance, une D2 en face, et tout à gagner. Les consignes ont été respectées, notamment sur les montées de balle de La Rochelle. On a mis un gros investissement individuel, qui s'est ressenti sur notre collectif, et nous a permis de vraiment mettre à mal notre adversaire. Je suis très content de l'état d'esprit que l'on a eu, les filles ont été très méritantes, c'est un match positif pour elles, pour le club, pour le public. Malgré la défaite, c'est peut-être le match référence dont j'avais besoin ».
Bergerac – Aunis La Rochelle
Mi-temps : 18-13
Score final : 31-33
Exclusions temporaires : Hodosi (5e),
Titou (9e), Fayemendy (46e), Michel (53e) pour Bergerac. Lefebvre
(21e), Lopez Martin (36e), Segura Grau (50e, 56e) pour La Rochelle.
Expulsion : 0
Bergerac.
Gardiennes :
Ialomiteanu (15 arrêts), Kangah.
Joueuses
: Boudjellal (1), De Lafuente, Fayemendy (6), Hodosi (3), Michel,
Saraïva, Svetlova (9), Titou (11), Toualy (cap.) (1).
Entraîneur
: Gaël Monthurel.
Aunis
La Rochelle. Gardiennes
: Gallais (7 arrêts), Pavillard (8 arrêts). Joueuses : Ahac (4),
Billac (4), Delorme (cap.) (4), Diharce (7), Lefebvre (4), Lopez
Martin (4), Michelet, Parmentelat (2), Segura Grau (4). Entraîneur :
Laurent
Grammont.
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