samedi 22 octobre 2016

Un projet féminin solide

Le pôle féminin du BPFC continue de se structurer, avec patience, autour d'une équipe senior en DH et d'une école de foot sans cesse plus importante.

L'équipe A, en DH, est entraînée par Serge Pialat.
© Jean-Marie Gremen.
Au Bergerac Périgord FC, le football se conjugue aussi au féminin. Née il y a seulement quatre ans, la section féminine n'a de cesse de grandir et de se structurer. Un simple regard sur l'équipe fanion le prouve. Au départ en PH, lors de la saison 2012-2013, l'équipe a acquis sa montée dès la première année.
Depuis, les progrès sont constants. Une cinquième place, puis une troisième les deux premières saisons de DH, avec à chaque fois une finale de coupe d'Aquitaine. Et l'an dernier, une saison pleine : les barrages pour l'accession en D2, un seizième de finale en coupe de France, et une victoire en coupe d'Aquitaine (enfin !).

La DH comme leader
Arrivé lors de l'été 2015, le coach de la A Serge Pialat revient sur cette saison intense, qui avait pourtant démarré par trois nuls et deux défaites en championnat. « Un déclic s'est créé dans le groupe, qui a pris conscience de ses qualités et de ce qu'il pouvait faire. L'amalgame a très bien pris entre toutes les joueuses, et cet état d'esprit et cette ambiance ont permis d'enchaîner les résultats jusqu'au bout », résume le coach.
Comme ses joueuses, celui-ci est sorti éreinté mais heureux de cette saison, sa première personnelle sur un banc de touche en féminines. « C'était une découverte, j'ai pris mes repères doucement. On ne gère pas le groupe de la même façon, il faut plus de subtilité. Et surtout, il y a de vraies discussions, des échanges avec le groupe, qui ont permis d'avancer ».
Après cette bonne saison, il faut maintenant repartir de l'avant. Avec des ambitions évidemment, mais aussi l'envie de passer un cap dans le contenu et le jeu proposé chez Serge Pialat. « On a un acquis, c'est le groupe de l'an passé, qui a pris de l'expérience, et on a essayé d'y associer des profils pour lui apporter un supplément, tout en gardant le même état d'esprit. Après, on va s'appuyer comme l'an dernier sur une assise défensive solide », avance le coach.
Les bases posées, le technicien bergeracois s'attache depuis cet été à travailler le reste, pour rendre son équipe encore plus performante et continuer à jouer les premiers rôles. « On a une marge de progression énorme sur la gestion de nos possessions de balle, sur la capacité à imposer les choses, à tenir le ballon, à avoir un bloc haut, en mettant de l'alternance dans le jeu. On travaille beaucoup sur les transitions entre les lignes », continue un Serge Pialat motivé par un effectif avec lequel il peut travailler sans relâche. « Le groupe est très curieux et travailleur », reconnaît-il.
De quoi nourrir des ambitions. Et pourquoi pas continuer sur la lancée des quatre premières années, en faisant à chaque fois mieux que la saison précédente. Même si cette fois, ce sera compliqué, notamment en coupe. « On aimerait jouer un gros à la maison en coupe de France cette saison. Il y a aussi la coupe d'Aquitaine qui plaît aux filles. Mais on sait que la coupe, c'est un ensemble de facteurs aléatoires, le tirage, le fait de jouer à domicile ou non... », précise Serge Pialat.
Pour le championnat, Bergerac peut logiquement avoir des ambitions, dans une poule bien connue puisque quasiment identique d'année en année en DH. Seuls Mérignac Arlac, redescendu de D2 après un passage d'une seule saison, et l'ASMUR, promu, sont nouveaux. Bergerac a en tous cas commencé par un nul, puis enchaîné quatre victoires derrière, pour prendre la première place de la poule avec Eysines et affirmer ses prétentions.

Un pôle complet
L'équipe B des seniors évolue en PH.
Elle est coachée par Sébastien Dieuaide.
© Jean-Marie Gremen.
Nouveauté de cette saison derrière cette équipe fanion ambitieuse, une équipe réserve en senior. Une équipe qui évolue aussi à onze, et qui est donc inscrite en PH, le second niveau régional. « Cela permet de dynamiser l'ensemble des effectifs », note Serge Pialat. Pour le vice-président du BPFC en charge du pôle féminin Yann Mazzella, il s'agissait « d'accepter toutes les joueuses venues se présenter au club, et de répondre à leur demande de ne pas/plus jouer à huit ».
Une avancée réelle, mais qui aura demandé du travail. Plus de joueuses, c'est plus d'organisation pour les entraînements, plus de moyens pour les seniors. C'est aussi la mise en place d'un staff pour la PH. Une mission confiée à Sébastien Dieuaide. « Si on ne veut pas être largué, il faut travailler avec deux équipes à onze structurées et compétitives, comme le font Anglet, ASMUR, Eysines ou Mérignac Arlac », explique Yann Mazzella.
La formation commencent dès les U7.
© Marlène Hodée.
La construction de la filière féminine du BPFC passe aussi par l'école de football, qui compte cette saison quatre équipes. Les U7, U11, U13 évoluent dans les championnats de district masculins mais sont entièrement féminines. Il faut y ajouter une équipe U17 inscrite dans le championnat régional PH féminin.
Témoin de la force et de la structuration de la filière féminine, mais aussi de l'ambiance de travail, ce sont en très grande majorité des joueuses seniors qui encadrent la soixantaine de jeunes licenciées. Une école de football qui a reçu cet été le label argent de la Fédération Française de Football.
Les U17, dernière étape de la formation avant les seniors.
© Marlène Hodée.
Si la section féminine grandit autant, Yann Mazzella n'est pas seul pour s'en occuper. En plus de l'ensemble des dirigeants qui l'entourent, ce dernier tient à souligner « l'importance d'Amandine Carrié (capitaine de la DH, NDLR) présente avec moi pour tout coordonner et organiser ». Deux emplois ont aussi été créés au sein du BPFC pour se consacrer à cette section. Des emplois confiés à deux joueuses seniors : « Marlène Hodée est responsable de l'école de football féminine et entraîne les U17, Lisa Morales a en charge la gestion du pôle féminin et les animations, et elle entraîne les U13 », précise Yann Mazzella.
Le vice-président n'oublie pas non plus de souligner l'importance du président du BPFC pour encourager le développement de la filière : « On a la chance d'avoir un président, Christophe Fauvel, qui nous suit, nous soutient dans nos projets, partage nos ambitions, et nous donne les moyens de construire », conclut-il.

Le groupe DH

Arlinda Bela, Claire Bernard, Pauline Bodain, Sindy Busillet, Samantha Camus, Amandine Carrié, Sophie Cerdan, Julia Chaboisseau, Elodie Chouet, Julie Claret, Ophélie Demarconnay, Emilie Dupont, Pauline Goubie, Ophélie Leveque, Marina Martin, Lisa Morales, Ingrid Nierichlo, Sandra Sardella, Léa Simon Chautems, Elodie Zaïda.

Le groupe PH


Ophélie Chapuizet, Ambre Coutelier, Marion Conord, Elisa Creyssac, Maria Di Geronimo, Marie-Ange Ducros, Amandine El Kebir, Emeline Fagette, Ludivine Fagette, Claudia Fremiotti, Emma Guillebot, Marlène Hodée, Elodie Lacour, Klervie Le Roy, Maïlys Le Roy, Kelly Lobry, Charlène Villegente.

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