lundi 10 octobre 2016

Bergerac plus solide

En coupe de France, les bergeracoises sont allées chercher leur qualification à Bègles avec autorité, et espèrent maintenant affronter une D2.

La pivot Fayemendy trouve de mieux en mieux ses marques
dans cette équipe où la ligne arrière a été recomposée cet été.
© Eva FG.
C'était la revanche. Une semaine après s'être affrontés en championnat, Bergerac et Bègles se faisaient de nouveau face ce dimanche, cette fois en coupe de France, et en terres béglaises. Si les locales affichent une feuille de match quasiment identique, à l'exception de Seailles, remplacée par Tuter, ce n'est pas le cas de Bergerac.
Avec Handy, Saraïva, et Titou, le BPPH a en effet perdu ses deux principales armes en défense et l'un de ses bras en attaque, les trois sur blessure, la semaine précédente justement. Se rajoutent les absences de Kangah et Michel, laissées à disposition de la réserve en championnat. L'occasion pour la gardienne Garcia, pour De Lafuente et pour Ouhdif d'intégrer un groupe réduit à seulement dix joueuses.

Un match serré
De quoi s'inquiéter donc, avec un manque de repère en défense, et une faible capacité de rotation. Surtout que Bègles démarre bien son match, à l'image de la gardienne Chotokourides, qui réalise une double parade sur les ailières bergeracoises. Après quatre minutes, le CAB est en tête (2-1), et Bergerac n'est pas encore tout à fait en place.
Mais dans la lignée de Ialomiteanu, auteure de six arrêts après seulement dix minutes, Bergerac reprend les devants (3-5, 10e). Le BPPH gère parfaitement son infériorité numérique (+2), et malgré quelques pertes de balle en attaque, la défense tient bien le choc, est intelligente tactiquement, et l'écart reste stable (6-9, 21e).
Il faut tout de même que Ialomiteanu arrête encore deux penaltys en une minute pour que Bergerac bascule en tête (12-14, 30e), alors que les locales peuvent avoir des regrets. Bègles produit du jeu, met du mouvement, de la course, de l'envie, mais la finition n'est pas au rendez-vous. Et tourner à la pause avec deux buts d'avance est bien récompensé pour le BPPH.

Au forceps
La deuxième période des filles de Gaël Monthurel sera beaucoup plus convaincante. Même si pendant longtemps, l'écart reste bloqué entre un et trois buts. Mais justement, jamais le CAB ne parvient à faire suffisamment douter son adversaire, qui fait la course en tête.
C'est le temps du coaching. Lucile Bruxelles pose un temps-mort, sentant peut-être qu'il y a un coup à faire (15-18, 39e). Son équipe répond bien et se rapproche encore à un but (18-19, 43e), au moment où Gaël Monthurel pose à son tour un temps-mort. Et le score de repartir dans la foulée à l'avantage du BPPH (19-22, 47e).
Même si rien n'est encore décidé à moins d'un quart d'heure de la fin, dans un match haletant et plaisant pour le public, la coach locale pose son dernier temps-mort, mais son équipe paraît usée de courir sans cesse derrière le score (20-22, 47e).
C'est encore l'expérience et surtout la puissance physique de Bergerac qui va alors faire la différence. Malgré le peu de rotation possible, les périgoudines prennent nettement le dessus en terme d'intensité défensive, de course, et s'envolent en seulement sept minutes (21-29, 54e).
Les jeunes béglaises ont fini par lâcher prise. Comme la semaine précédente, Bergerac s'impose sans écraser le match, mais avec beaucoup de maîtrise, une défense puissante, et une supériorité physique évidente. Place maintenant au championnat dès la semaine prochaine avec un déplacement très important à Colombelles.
Le tirage de la coupe de France, effectué ce lundi, a quant à lui donné satisfaction au BPPH, puique le club bergeracois recevra une D2, La Rochelle, ex-club des recrues estivale Hodosi et Svetlova. Match prévu le samedi 05 novembre.
Gaël Monthurel : « Je suis vraiment fier de mes joueuses, tactiquement, elles ont appliqué ce que l'on avait demandé. On ne s'attendait pas forcément à cette victoire, on pouvait penser que l'on craquerait physiquement avec trois joueuses en moins, mais on a montré une très belle solidarité pour aller chercher la qualification, et on commence également à gommer certains éléments dans notre jeu qui avaient pour conséquence de laisser revenir l'adversaire. Cette victoire est bonne pour la confiance, on attend maintenant le tirage en espérant jouer à domicile. Mais on reste aussi et surtout concentré sur le championnat ».
Lucille Bruxelles : « C'est toujours pareil, il y a des petits détails qui nous coûtent cher, l'inefficacité aux sept mètres, un léger cafouillage sur nos supériorités numériques... On a ce regret de ne pas basculer en tête à la pause, alors que l'on pouvait passer à +3. On a également ce manque d'efficacité dans le duel avec leur gardienne, on se focalise dessus, mais on manque d'investissement défensif et de justesse technique. Maintenant, on commence à trouver quelques situations de jeu en attaque. La coupe est finie, il faut se concentrer sur l'essentiel, le championnat, avec deux échéances importantes à venir, contre Pessac puis à Montargis ».

Bègles – Bergerac

Mi-temps : 12-14
Score final : 25-30

Exclusions temporaires : Riffaud (19e), Lacuey (48e), Varache (59e) pour Bègles. Svetlova (17e) pour Bergerac.
Expulsion : 0

Bègles. Gardienne : Chotokouridou (12 arrêts). Joueuses : Delburg (3), Enrique (3), Ferre (2), Lacuey (1), Marchand (6), Munos (cap.) (1), Riffaud (4), Seguin (2), Sow-Hourcade (2), Tuter (1), Varache. Entraîneur : Lucile Bruxelles.

Bergerac. Gardiennes : Garcia (1 arrêt), Ialomiteanu (21 arrêts). Joueuses : Boudjellal (6), De Lafuente, Dumas (2), Fayemendy (10), Hodosi (2), Ouhdif, Svetlova (6), Toualy (cap.) (4). Entraîneur : Gaël Monthurel.

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