mardi 28 juin 2016

Les ambitions sont là

La saison 2015-2016 à peine terminée, le BPPH est déjà en ordre de bataille pour la prochaine, avec de nouvelles ambitions.

Aux côtés du directeur sportif Michel Cassier et du président
Eric Froin, le nouveau coach Gaël Monthurel
et le cadre technique Corantin Duffau.
© Didier Cassier.
Il y a un an, à la même époque, quelques inquiétudes pouvaient exister quant aux ambitions du BPPH, qui abordait alors la dernière saison du projet 2013-2016. Sur la fin, et malgré quelques difficultés, les principaux objectifs ont finalement été atteint. La N1 a accroché le top 5, pendant que la réserve est remontée en Prénationale.
Depuis un mois et la fin du championnat, les bonnes nouvelles ne cessent de tomber, laissant désormais penser que le projet, préparé sur les deux saisons à venir, va retrouver de grandes ambitions. Un recrutement de qualité et d'expérience, un coach pour le moins renommé, l'entente avec Montpon, sur le papier le club montre sa volonté de passer un cap.

Une structuration
« Il s'agit de mutualiser les moyens techniques, humains, sportifs et économiques sur le territoire », explique le président du club Eric Froin, pour qui « le but sur deux ans, c'est la montée en D2, pourquoi pas une réserve en N3 pour ne pas qu'il y ait trop d'écart, le tout afin d'offrir aux jeunes de notre territoire la possibilité d'évoluer à leur plus haut niveau possible ».
L'entente avec Montpon entre donc dans le cadre d'une entraide mutuelle. Offrir aux jeunes du club la perspective de la N1, mais dans l'autre sens avoir un pôle masculin à Montpon. « Isolé, on n'ira pas loin. La Force, Lalinde, Eymet, Port Sainte Foy, il faut envisager dans l'avenir de travailler tous ensemble. Le but n'est pas de piller ces clubs, mais que chacun aide l'autre », ajoute encore Eric Froin.
Dans l'encadrement, le BPPH se renforce également. Corantin Duffau, du CA Béglais, arrive avec pour mission notamment de fédérer les deux clubs. « Ma mission va être de générer une dynamique dans le bénévolat, de placer le club au cœur du territoire, tout en assurant de la formation sur les jeunes comme je le faisais déjà au CA Béglais », explique-t-il.
L'objectif étant de redonner de l'activité au sein des clubs de Bergerac comme de Montpon. Corantin Duffau s'occupera aussi des -18 ans garçons. La filière féminine sera entraînée par Christophe Grellaud. Le coach de Montpon, qui dirigeait la saison passée les -15 filles, -18 filles, et seniors féminines, se concentrera cette année sur les deux dernières catégories citées. Pour être complet, Sébastien Eyheramono, coach pendant deux ans de la N1, sera avec le seniors garçons.
Enfin, la N1 va attaquer le prochain championnat avec quelques incertitudes inhérentes à tout recrutement, mais avec surtout la volonté de jouer le très haut de tableau, et de passer un cap pour accéder à la D2. Un nouveau coach, un effectif plus faible en quantité mais renforcé par trois recrues de poids, des jeunes qui poussent derrière, le tout est prometteur.
Entre Montpon et Bergerac, ce ne sont pas moins de six joueuses de -18 ans qui vont intégrer l'an prochain des pôles espoirs. Sans oublier des jeunes locales à Bergerac comme Emma Alvarado, Alizée Deschildre et Sarah Ouhdif, qui s'entraînent régulièrement avec la N1 depuis plus d'un an déjà.

Une N1 plus forte ?
Gérer la N1, et toutes ces jeunes joueuses, ce sera l'objectif du nouveau coach, Gaël Monthurel, un nom qui résonne forcément dans les oreilles de tout passionné de handball qui se respecte. A 50 ans, ce « barjot » (plus de 250 sélections en équipe de France), médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, vice-champion du monde 1993 puis champion du monde 1995 va vivre sa première expérience avec une équipe féminine.
Gaël Monthurel, nouveau coach de BPPH.
© Didier Cassier.
« Le handball féminin devient très intéressant, cela faisait quelques années que je voulais y venir pour compléter mon cursus. Bergerac est une belle opportunité, dans un gros club, sain, familial, structuré et ambitieux, avec une bonne réputation en France », ne manque pas de préciser le nouvel entraîneur.
Un club également qui s'est activé du côté du terrain, avec un effectif, qui après deux années sans gros changement, va cette fois fortement évoluer. Sept départs sont à signaler. Certains étaient prévus de longue date, comme celui de l'ailière Caroline Exposito, qui a pris sa retraite sportive. La jeune gardienne Chloé Lavaud, arrivée de Bègles l'hiver dernier, part pour Rennes, où elle évoluera en D2.
Toujours au rayon des départs annoncés depuis quelques temps déjà, celui de Maïmouna Fofana, pour le centre de formation de Fleury, ou encore l'arrêt de Zohra Benzemour, après un an sans jouer ou presque au BPPH. La limite imposée à une seule joueuse de licence E, et le recrutement d'Anastasia Svetlova, a aussi précipité les départs de Sandra Lapajne (Strasbourg, N1), et Aleksandra Kojic, bloquée à évoluer avec la réserve l'an passé (Bègles, N1).
Enfin, dernier départ, celui de Loubna Chbira, l'une des figures emblématiques du club, qui pour raisons familiales ne pouvait plus rester à Bergerac et devrait jouer l'an prochain à Montluçon (N2). Ces départs sont compensés pour l'instant par trois arrivées.
« La démarche était de diminuer le budget global de la N1 dans le club, tout en ayant un groupe plus qualitatif. Le nombre de joueuses potentielles pour la N1 a donc baissé, mais les joueuses qui sont dans le groupe ont plus de qualité et d'expérience », avance le président du BPPH.
Eszter Hodosi, l'une des trois recrues du BPPH en N1.
© Sylvain Desgroppes.
C'est toute la base arrière qui va changer. En demi-centre, le club voit le retour d'Eszter Hodosi, au club de 2009 à 2013 et qui était l'an passé à Aunis La Rochelle (D2). Elle est donc accompagnée d'une autre rochellaise, l'arrière droite russe Anastasia Svetlova, sixième meilleure buteuse de D2 l'an passé.
Un recrutement complété par Souad Titou. La stéphanoise a été l'an passé meilleure arrière gauche de la poule 3 de N1, celle de Bergerac, et meilleure buteuse de N1 (les trois poules confondues). Avec un tel mercato, qui pourrait éventuellement être complété par la venue d'une ailière droite, le B2P peut donc prétendre à la D2.
Le groupe N1 ne se limitera cependant pas à treize ou quatorze joueuses. « On va avoir un très bon sept de départ, mais on fera aussi appel aux jeunes. Il y aura besoin des cadres pour avancer, mais c'est en jouant que les jeunes vont apprendre », annonce très vite Gaël Monthurel.
Pour le coach, les choses sont simples : « Une montée, c'est des sacrifices aux entraînements, beaucoup de travail, une belle ambiance de groupe. Il ne manque pas grand chose à ce club, depuis longtemps dans le haut de la N1, pour passer au-dessus, mais ce truc en plus demande beaucoup », conclut-il.
La reprise des entraînements est fixée pour la N1 au 1er août, pour un début des matchs officiels le 03/09 avec la coupe de France.

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