vendredi 6 mai 2016

Le football, un plaisir, des valeurs

Dans quelques semaines, le coach de Razac Frédéric Faucoulange quittera son poste, après une belle aventure de cinq saisons.

Le périgourdin Frédéric Faucoulange n'a connu que deux clubs dans sa carrière : Chamiers, et Razac. Une information qui à elle seule permet déjà de comprendre les valeurs qu'il véhicule dans sa passion pour le football.
Né à Périgueux, son aventure avec le ballon rond commence à Chamiers. Tour à tour joueur, éducateur, entraîneur, il passe vingt-cinq ans au COCC. Et très vite, il se tourne vers le banc de touche. « J'ai eu des problèmes de pubalgie qui m'ont gêné pour jouer et vers 25 ans c'est devenu compliqué... Pierre Brun et Yannick Le Cleach cherchait des joueurs pour encadrer des jeunes, je me suis lancé dès 2002 », se rappelle-t-il.
Frédéric Faucoulange prend le temps de découvrir et d'apprécier son nouveau poste. Après les U13 puis les U15 ligue entre 2002 et 2007, il prend en charge la réserve senior du COCC. « La passion est venue de suite. Pour moi, il s'agit de diriger un groupe. Être coach, c'est être dans la gestion d'un groupe, d'un état d'esprit », précise-t-il.
Son style, comme beaucoup d'anciens joueurs devenus entraîneur comme lui, il le définit en fonction de ce qu'il a connu dans sa carrière. Caractéristique qu'il met lui-même en avant : « Je me suis inspiré de la rigueur et de la discipline de Rigobert Fortes et Pascal Coeffier que j'ai connu comme joueur ».

L'aventure de Razac
En 2011, une aventure prend fin, une autre commence très vite. Celui qui avoue qu'il « ne (se) voyait pas quitter le COCC » franchit pourtant le pas sur les conseils d'Erwan Coutellec : « Il m'a mis en contact avec le président de Razac sur l'Isle Paul Cialti. Début août, je reprenais les entraînements là-bas », explique-t-il.
En cinq ans, il vit beaucoup de choses dans ce club qui a la volonté de grandir et de se structurer, et se reconnaît dans le fonctionnement de Razac. « J'ai connu cinq très belles années sur le plan humain. Dans l'attachement au club des bénévoles et des joueurs purs razacois, je me suis retrouvé, moi qui n'avait connu qu'un club avant », savoure Frédéric Faucoulange.
Sur le plan sportif, le club grandit également. Une équipe B et même une équipe C sont mises en place, la A finit par accéder à la PL (même si elle redescendra à la fin de la saison), une école de foot se structure avec Saint Astier... De quoi partir satisfait tout de même.
Mais fatigué aussi. Entraîneur est une occupation de tous les instants qui exige une grosse dépense d'énergie. « Je suis usé mentalement. Ma décision était prise, indépendamment des résultats, surtout que professionnellement, il était compliqué pour moi d'être assidu toute la semaine », résume le coach.

Construire un groupe
De ses cinq années à Razac, Frédéric Faucoulange gardera tout de même beaucoup de choses, dont il pourra se servir à l'avenir. Il y a affiné ses idées tactiques, techniques, il y a défini son style de management, si important dans le football moderne.
« Le plus important est la question humaine. Il s'agit d'encadrer, de donner un sens à ce que l'on fait avec les joueurs, qui doivent prendre le plus de plaisir possible à venir travailler ensemble », tient-il à détailler. Un paramètre qu'il s'est attaché à défendre au seins de son effectif.
Avant d'en rajouter encore sur la nécessité d'avoir un groupe soudé : « A Razac, plus que des joueurs, ce sont des amis. Plus on a de liens et une solidarité en-dehors, plus la cohésion sera là sur le terrain ». Un discours fort pour cet entraîneur de club, qui aura toujours occupé ses postes pendant quatre ou cinq ans, prenant le temps de s'installer, de diffuser son discours, ses méthodes.
« Je sens qu'il est nécessaire pour les joueurs qu'ils voient autre chose aujourd'hui. Un nouveau coach pourra redonner une dynamique, avec de nouvelles méthodes, de nouvelles habitudes, un nouveau discours », reconnaît le technicien. C'est aussi cela la gestion humaine d'un groupe, ou des habitudes, un certain confort finissent toujours par s'installer...
Quant à Frédéric Faucoulange, son aventure razacoise n'est probablement pas la dernière qu'il connaîtra, lui qui tient tant aux valeurs qu'il peut véhiculer : « Le football apporte de vraies valeurs humaines importantes dans la vie quotidienne, il faut continuer à les défendre. Entraîner, j'aime ça, j'y prends du plaisir ».

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