vendredi 11 mars 2016

Trois questions à Mohamed Akki

Le coach de Coulounieix/Chamiers revient sur la situation compliquée dans laquelle se trouve le club, à deux mois de la fin de saison, avec un maintien en pointillés...

Sylvain Desgroppes : Comment expliquer l'absence de renouveau après le bon mois de décembre ?
Mohamed Akki : L'an passé, on avait entamé notre remontée en janvier, pour finir avec huit victoire en dix matchs (6e en fin de saison, NDLR). Cette année, après les belles choses entrevues en fin de saison, je ne m'attendais pas à ça. Je pensais également que l'on était bien relancé avec ces deux victoires avant la trêve en décembre.
Mais derrière, on a explosé, avec ce 8-2 à Estuaire Haute Gironde, en jouant à dix contre onze après l'exclusion d'entrée de match de notre gardien, et au total ces quatre défaites de rang en 2016. Les cadres s'essoufflent et les jeunes n'arrivent pas à donner une dynamique positive. Mais je prends l'entière responsabilité sur ce qui se passe au club.

Dans quelle situation se trouve le club de Chamiers ?
Au fur et à mesure des années, on sent de la fatigue, de l'usure. Le club est au-dessus de ses moyens à ce niveau-là, même en PH ce serait le cas. La mairie ne nous aide pas... Entre nos infrastructures, la mairie, le niveau de notre budget, c'est un exploit d'être à ce niveau-là depuis quatre ans.
Si de l'extérieur on peut se dire que le club bosse bien, de l'intérieur le club tient à très peu de personnes : le président Philippe Gory, le RTJ Pedro Nunes, et moi-même. Il n'y a pas de projet club autour, on n'avance pas, et on est en grand danger.

Croyez-vous encore au maintien ?
Ce weekend est quasiment notre dernier espoir (match contre Marmande B, NDLR). S'il n'y a pas de victoire, c'est fini ou presque. Dans la tête, cela devient très dur pour les joueurs, même si on donnera tout jusqu'au dernier moment. L'an dernier, se maintenir était un exploit, cette année ce serait un miracle.
Mais cela existe dans le foot, donc on y croit. Avec moi, j'ai quatre ou cinq cadres qui sont là, qui sont surmotivés, et qui vont être à fond jusqu'au bout. C'est plus compliqué pour les jeunes autour, c'est une génération qui se dit être dans la compétition et dans l'esprit, mais qui ne met pas forcément tous les ingrédients pour non plus...

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