Trois questions à Ali Tabet

Le coach de Terrasson (PL) revient sur une saison plus compliquée que prévue et sur la fin de saison de son équipe, avec le maintien en ligne de mire.

Sylvain Desgroppes : Comment expliquez-vous votre situation ?

Ali Tabet : La première chose est que depuis le début de la saison, on a des gros problèmes d'effectifs, entre ceux qui ont arrêté, des problèmes internes, c'est compliqué. C'est la même chose pour notre B, donc on se retrouve avec douze ou treize joueurs pour évoluer en PL, c'est trop limite.

Ce qui nous fait mal aussi, c'est notre manque d'efficacité assez incroyable devant le but, et l'assiduité qui n'est pas là non plus aux entraînements... Quand les résultats ne sont pas là, c'est un engrenage, rien ne va. Mais on ne s'est jamais caché derrière le niveau de la PL, car je reste persuadé qu'on l'a, avec beaucoup de joueurs qui ont joué plus haut.

D'où vient le renouveau avec vos deux victoires en trois matchs ?

Justement, certains joueurs pensaient que ce serait peut-être plus facile. Là, ils ont changé leur manière d'aborder les matchs. On a mis le bleu de chauffe, on a pris conscience qu'il fallait faire plus.

L'état d'esprit a changé, tout le monde se bat et les résultats sont là. Heureusement, notamment avec les quatre points pris contre Libourne, car quand on voit les autres résultats du weekend dernier, on aurait pu être décroché. Je suis content du nouvel état d'esprit, qui a créé une nouvelle dynamique et permet d'espérer le maintien.

Quelle est votre vision du match chez un autre concurrent direct ?

On va l'aborder avec sérieux et envie. Eux comme nous savons que ça va être compliqué. C'est un match de maintien, au combat, engagé, qui nous attend au Portugais de Villenave d'Ornon. Il ne faut surtout pas perdre maintenant que l'on est revenu sur eux. Même avec un match nul là-bas, rien n'est fini pour nous.

On a l'avantage de jouer beaucoup de matchs contre des concurrents directs d'ici la fin de saison. On visait les cinq premières places au départ. Mais on a pris conscience que si on se maintenait, on pourrait dire que l'on a fait une bonne saison, et on s'en contentera.