De
retour dans le groupe CFA depuis une semaine, Sébastien Bouscarrat
revit, lui qui était absent depuis sa blessure le 15 septembre
dernier.
Les
fidèles de Campréal l'auront probablement vu au bord de la pelouse
depuis quasiment le début de saison. Présent au plus près qu'il
l'a pu du groupe, présent aussi lors des matchs féminins par
exemple, Sébastien Bouscarrat retrouve enfin un vrai plaisir. Celui
du terrain, après une longue blessure.
Il
aura fallu beaucoup de courage au lot-et-garonnais pour surmonter ce
mauvais moment et retrouver ses sensations, son envie. Son expérience
du haut niveau et sa passion lui auront probablement servi. Celui qui
a fait toute ses classes à l'Entente Boe Bon Encontre a connu ses
premiers matchs seniors au SU Agen (DSR puis DH), avant de partir
pour la réserve des Girondins de Bordeaux en 2006, à vingt ans.
Trois
ans en CFA, puis un départ en National à Rodez, pour quatre
saisons. C'est après un passage à Colomiers de deux ans (National)
qu'il arrive à Bergerac l'été dernier. Un parcours intéressant,
qui reste pour le joueur « une fierté, même si je n'ai pas pu
connaître la Ligue 2. Tout a été très vite, surtout au début ».
Mais un parcours émaillé ces dernières années de deux opérations.
Des moments difficiles dans une carrière.
Les
blessures
A
l'été 2014, il est opéré une première fois d'une pubalgie,
problème qu'il traînait depuis longtemps. « Mentalement, la
douleur m'a usé pendant quatre ans, jusqu'à ce que je décide de me
faire opérer des deux parois abdominales et de l'adducteur gauche »,
confie-t-il. Lorsqu'il arrive à Bergerac, c'est donc avec l'envie de
retrouver le rythme, d'intégrer un nouveau projet, de prendre du
plaisir.
«
Le projet du BPFC m'a séduit, avec l'objectif de se maintenir en
CFA, de stabiliser le club à ce niveau, et pour moi d'encadrer aussi
les jeunes du groupe », explique Sébastien Bouscarrat. Sur le terrain, tout
se passe pour le mieux. Lors de la première journée, il marque deux
minutes après son entrée en jeu et offre la victoire à son équipe
(1-0 à Plabennec). La semaine suivante, il est titulaire pour son
premier match à Campréal, et décisif avec un but et une passe pour
une victoire 2-1.
«
On ne pouvait pas rêver mieux comme débuts. Tout s'est fait vite et
facilement, car je connaissais plusieurs joueurs, notamment Romain
Dupuy. Et marquer m'a donné de suite de la confiance en plus »,
explique-t-il. Sébastien Bouscarrat impose vite son style. Celui
d'un attaquant technique, athlétique, capable de jouer dos au but,
intelligent dans les déplacements et le jeu collectif, et présent à
la finition.
Au
total, il participe aux cinq premiers matchs de championnat de
Bergerac, et devient vite l'un des maillons essentiels de la ligne
d'attaque du BPFC. Mais le 15 septembre, à Fleury, il quitte ses
partenaires à un quart d'heure de la fin. Le début des ennuis. «
J'ai du me faire opérer de nouveau, cette fois à l'adducteur droit.
Mentalement, cette deuxième opération a été difficile », se
rappelle-t-il.
S'il
retrouve assez vite le chemin de la reprise, des complications
viennent finalement se rajouter et l'éloignent beaucoup plus
longtemps que prévu des terrains. « Il y a eu une inflammation
osseuse qui a ralenti les choses. Deux longues blessures et deux
opérations en un an et demi, je me suis même posé la question
d'arrêter », avoue-t-il aujourd'hui. Mais il se reprend vite,
montrant une vraie détermination, une envie de rester présent.
Le
plein d'envie
«
Je me suis donné une chance. Ce n'est pas donné à tout le monde de
vivre de sa passion, et je n'avais pas envie de lâcher, encore moins
dans ce projet que je venais de rejoindre à Bergerac ». En fin
d'année 2015, après de nombreuses tentatives de soins, il finit par
enfin retrouver les terrains. D'abord seul, puis avec la réserve.
Le
20 février, c'est dans un match de DHR, justement contre Agen, qu'il retrouve
la compétition. « Ça commençait à manquer, il était temps que
je reprenne ! En plus contre Agen, comme un clin d’œil, dix ans
après. Ce n'était que du bonheur, ça fait un bien fou », savoure l'ancien du SUA.
Mercredi
dernier, il effectue ses premières minutes avec le groupe CFA, dans
le huitième de finale de coupe d'Aquitaine contre Izon/Vayres.
Rentré à vingt minutes de la fin, il fête son retour en terminant
le travail de son équipe, avec un doublé pour une victoire 6-1.
Contre
Trélissac, de nouveau, il est rentré à un quart d'heure de la fin.
« J'ai fait mon retour en championnat le weekend dernier.
Physiquement, ça va mieux, et même si j'aurais voulu apporter plus
dans le derby, ça fait déjà énormément plaisir de rejouer »,
estime-t-il.
C'est
avec cette fraîcheur, cette joie simple et communicative de rejouer
au football que Sébastien Bouscarrat se tourne vers la fin de
saison. A dix journées de la fin, tout reste possible. « On a
quelque chose d'énorme à vivre alors que l'on monte juste. C'est
une fin de saison excitante, et ce dès ce weekend contre Concarneau
», juge-t-il.
Personnellement,
il ne lui reste qu'à profiter pleinement de son retour, en espérant
des jours meilleurs à venir. « J'ai envie d'apporter le maximum à
l'équipe, de prendre du plaisir. Je veux profiter, sans me donner de limites. Je me sens bien ici, je me suis
vraiment inscrit dans le projet du club pour les années à venir »,
conclut Sébastien Bouscarrat.
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