mardi 2 février 2016

Une promesse d'avenir

Retour sur la belle aventure en coupe de France des féminines du BPFC, qui vont maintenant se tourner vers l'avenir.

En accédant aux seizièmes de finale de la coupe de France, les féminines du Bergerac Périgord FC ont vécu une aventure formidable. Cette équipe a atteint le troisième tour fédéral, là où jusqu'à maintenant elle n'avait jamais connu le premier. Preuve que le club a fait un grand pas en avant.
Sportivement, jouer ces événements, vivre ces émotions, est un accélérateur rêvé, qui fait forcément gagner en expérience, surtout pour cet effectif très jeune, où la moitié des joueuses sont arrivées l'été dernier. Mais une telle aventure apporte bien plus qu'au niveau sportif.
Quand on est un sport féminin, encore en construction, cette aventure de la coupe de France est un joli rêve éveillé, un bon coup de pouce pour se faire connaître, et légitimer encore son existence. « Pouvoir avoir un bus, partir dès le samedi matin, être logé dans un hôtel, prendre les repas ensembles, se préparer dans des conditions optimales... On n'a pas l'habitude de vivre tout ça, mais c'est aussi rassurant car cela montre que l'on fait partie du projet du club », glisse Serge Pialat.
Le coach, arrivé cet été, comme environ la moitié de ses joueuses, sait que ce passage intense de la saison ne doit pas être un feu de paille, et qu'il y a encore beaucoup à faire, beaucoup de travail à venir. Mais humainement, ce groupe a avancé plus vite qu'il ne l'aurait fait sans la coupe de France. « Cela a permis à ce groupe de se découvrir, d'apprendre à se connaître. Cela a été un fil conducteur depuis quelques semaines maintenant. Il s'est passé beaucoup de choses autour de cette équipe, de belles émotions, on a envie d'y revenir», explique-t-il.

Construire
La coupe de France terminée, dans une séance de tirs-aux-buts toujours aussi cruelle pour le perdant, il faut maintenant rebondir vite, pour que cette aventure ne soit qu'un départ, une base pour l'avenir. « Il nous reste la coupe d'Aquitaine et le championnat pour rebondir cette saison. On est en quart de finale, avec un match intéressant à jouer à Trélissac. Et en championnat, on est seulement sixième, il faut remonter au classement, on peut jouer le rôle d'arbitre dans cette poule », précise Serge Pialat.
Enchaîner les matchs et les compétitions, rien de mieux pour se remettre de cette élimination, travailler, et déjà commencer à préparer la saison prochaine en coulisses. Et dans un avenir de plus long terme, bâtir autour de cette aventure, en se servant de la coupe de France comme de la première pierre d'un édifice qui se voudra solide, tourné vers l'avenir.
« Il faut avancer pas à pas, continuer à franchir les paliers. Quand on voit que toutes les filles de l'équipe U17 ont fait le déplacement pour venir nous voir, on se dit que tout est là pour réussir, et que l'on n'a pas le droit de s'endormir sur nos lauriers. Il faut former et beaucoup travailler pour s'installer durablement », estime Serge Pialat. Ce que le club a déjà commencé, puisque plusieurs joueuses passent leurs diplômes pour entraîner les équipes de jeunes, et accélérer encore cette dynamique positive en interne, tout en adoptant une approche de plus en plus « professionnelle » de la pratique du football.
« On remercie déjà toutes les joueuses, tous les sponsors et les bénévoles qui sont avec nous, et la porte restent ouverte à tous ceux qui voudraient nous rejoindre dans ce beau projet », glisse le coach bergeracois. Un projet qui n'en est encore qu'à ses débuts, et qui ne demande qu'à grandir.
L'aventure et la reconnaissance de cette coupe de France en tête de gondole, la formation comme cheville ouvrière.

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