mercredi 6 janvier 2016

« Le BPPH est une grande famille »

A mi-saison, le manager du club Michel Cassier fait un état des lieux sur la situation sportive et la gestion du club du Bergerac Périgord Pourpre Handball.

Au second plan, juste derrière Sébastien Eyheramono,
Michel Cassier n'est jamais loin des joueuses.
© Eva FG
A Bergerac, que ce soit au gymnase d'entraînement Roland Dubos du barrage ou à la salle Louis Aragon de Picquecailloux, Michel Cassier est un personnage emblématique du BPPH. Il y a signé sa première licence, de joueur, en 1971. Depuis, il a toujours suivi, de près ou de loin, son club de cœur.

Le passionné
Après avoir joué dix ans en senior à Montpon, en N3, il revient pendant dix ans à Bergerac, comme entraîneur. Au cours des années 2000, il multiplie les allers-retours avec Bergerac, tentant également une dernière expérience de joueur à Libourne. Au cours de la saison 2009-2010, il revient encore jouer les pompiers de service à Bergerac, pour ne plus jamais quitter le club cette fois.
Sa motivation, sa passion, cette envie débordante qu'il exprime à chaque entraînement, à chaque match, nul ne l'ignore. Michel Cassier résume très simplement ce qui le guide : « Je suis un vrai passionné de ce sport. Dans le handball, lorsque j'en ai eu besoin, j'ai trouvé des gens qui m'ont aidé, qui m'ont beaucoup apporté. C'est ce que je veux transmettre à mon tour aujourd'hui ».

Le manager
Très présent avec la nationale 1 féminine la saison dernière, le rôle de Michel Cassier a quelque peu évolué depuis cet été. Comme dans une suite logique, dans le duo qu'il forme depuis l'été 2014 avec Sébastien Eyheramono, entraîneur arrivé de Libourne.
« L'an dernier, c'était du 50/50, car il venait juste d'arriver, et il y avait aussi la question de managerat de féminines à gérer, alors que lui n'avait fait que des garçons jusqu'alors », explique Michel Cassier. Cette saison, la répartition des rôles s'affine entre les deux hommes, les fonctions se précisent, et le manager Michel Cassier est de moins en moins présent sur le banc de touche le samedi soir. « Pour cette deuxième année, j'essaie de plus apporter la semaine que le weekend », précise-t-il.
Être manager, c'est un rôle à assumer, un rôle à transmettre aussi, pour respecter notamment la continuité du travail et de la politique du club de Bergerac. « On est plus familial que professionnel. Toutes les filles sont dans le même panier, quel que soit leur statut. On est très près des joueuses, on les accompagne et on les aide dans tout ce qui leur arrive, dans le sport et autour », détaille Michel Cassier.
En tant que manager, il se retrouve le garant de ces valeurs, qui font la force du BPPH pour rester à ce niveau-là de compétition. Au quotidien, Michel Cassier doit aussi transmettre son expérience à Sébastien Eyheramono sur la façon de faire avec des filles : « On est plus dans le relationnel, dans la discussion. Il y a des choses à ne pas dire ou à dire différemment, alors qu'avec les garçons, on peut aller plus dans les extrêmes lorsque l'on est dans le feu de l'action, sans qu'il n'y ait de problème derrière ».
Très lucide sur son avenir, ses pensées sont tournées en premier lieu vers le club, vers son sport qu'il aime tant, vers l'idéal qu'il y défend. « Avec Sébastien, on se connaît bien, il y a parfois des coups de sang, mais ça s'arrête vite car on se comprend et on se respecte. Comme on l'a fait avec moi, il faudra un jour que je le laisse seul travailler ».

Quid du sportif ?
Mais ce jour n'est pas encore d'actualité, alors que le BPPH est plongé dans une saison bien compliquée en championnat. Une saison particulière, entre les modifications de l'effectif et le calendrier. « L'an passé, l'effectif était peut-être un peu trop vieux, et cette année il est trop jeune. De même, si la préparation a été bonne, on a trop peu joué en compétition, alors que la saison dernière le calendrier avait été très chargé », précise Michel Cassier.
De fait, Bergerac est concerné par les deux seuls matchs en retard de la poule, l'un contre Bouillargues, repoussé le weekend des attentats de Paris, et l'autre contre Mios, décalé alors que le club girondin connaissait des problèmes financiers. Ce qui donne seulement huit journées de championnats disputées. S'y rajoute une élimination dès le premier tour de la coupe de France, quand le BPPH avait atteint le quatrième tour l'an passé.
Et les objectifs de changer, le groupe étant sous la contrainte de résultats. « On pensait vivre une saison plutôt tranquille, pour préparer la suivante, mais on se retrouve finalement en difficulté, à cause notamment de deux contre-performances, contre La Garde et à Saint Étienne ».
L'une des caractéristiques du BPPH est finalement son inconstance entre les matchs mais également sur la durée d'un match. « On est capable d'être dans le bon esprit, de jouer dans le bon sens, de mettre de la qualité, et sur l'euphorie, on peut renverser des montagnes. Mais si l'on rencontre une difficulté, il manque une joueuse d'expérience capable de calmer les choses et stopper l’hémorragie », analyse le manager bergeracois.
Chloé Lavaud a fait ses débuts
avec la réserve du BPPH.
© Eva FG
C'est pourtant ce qu'il va falloir parvenir à faire pour éviter de laisser échapper encore quelques victoires qui tendent souvent les bras aux bergeracoises. En attendant, le BPPH prépare aussi son avenir, avec l'arrivée fin 2015 de la jeune gardienne de Mios Chloé Lavaud, âgée de 20 ans (1m80, 70 kg).
« Cela nous fait une troisième gardienne de niveau N1. Il y aura une rotation, pour aider la réserve dans son objectif de montée et installer une plus forte concurrence à ce poste », estime Michel Cassier, qui a profité de la disparation du groupe professionnel de Mios pour appeler la joueuse.
Ne reste plus qu'à prouver sur le terrain que cette équipe a bel et bien les moyens de jouer un vrai rôle dans cette poule de N1.

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