Après
un match totalement manqué à Bruguières, les bergeracoises ont su
réagir face à Antibes en montrant le visage d'une équipe soudée
et déterminée.
En défense comme en attaque, c'est par le collectif que Bergerac a dominé Antibes. © Philippe Greiller. |
Le
contrat aura été parfaitement rempli face à des azuréennes très
vite dépassées. L'envie et la détermination sont clairement du
côté du BPPH, qui se détache d'entrée, en mettant plus de
vitesse, plus de folie dans ce début de match. En moins de cinq
minutes, le score est déjà de 5-0, et Fabrice Blonbou, coach
d'Antibes, est contraint de poser son premier temps-mort.
A
l'envie
Un
coaching efficace pour les antiboises, qui marquent derrière leurs
deux premiers buts, Bonche réalisant pour sa part ses deux premiers
arrêts. Dans les buts de Bergerac Ialomiteanu est efficace avec cinq
arrêts en quelques minutes, permettant à son équipe de rester en
tête dans un match rythmé, spectaculaire, et qui s'est rééquilibré
(7-5, 14e).
Bergerac
propose un handball encore jamais vu à Louis Aragon cette saison. Le
type de handball qu'attendaient le coach et le manager Michel Cassier
après la mise au point de la semaine. C'est un vrai collectif qui
est en train de dominer Antibes. Plus d'enchaînements, plus de
solidarité, plus de valeurs collectives.
Lorsqu'Antibes
écope de la première exclusion temporaire du match, Bergerac en
profite pour marquer deux buts sans en encaisser (11-7, 20e). Dans la
foulée, l'infériorité numérique subie suite à une exclusion
temporaire de Fayemendy est bien gérée elle-aussi, avec deux buts
marqués pour un seul encaissé.
Tout
n'est pas parfait, mais la copie proposée est suffisante pour garder
Antibes a deux buts au minimum, et même se détacher juste avant la
pause (15-9, 25e). Seul petit bémol, les dernières minutes mal
gérées, qui permettent aux visiteuses de faire un rapproché au
score avant de rentrer aux vestiaires (16-12, 30e). « On a encore du
mal à gérer certains temps faibles, où l'on veut porter le danger
seul au lieu justement de retrouver du collectif », juge Sébastien
Eyheramono.
Mais
à l'image de son entame de match, Bergerac commence pied au plancher
sa seconde période, et fait un nouvel écart, qui semble définitif,
tant l'équipe affiche une réelle détermination, une force
supplémentaire dans ce match (20-13, 34e).
Pour
casser cette dynamique, alors qu'il reste encore vingt-cinq minutes à
jouer, Fabrice Blonbou pose un temps-mort, et prend une décision
tactique forte, à l'image de ce match un peu fou dans son intensité,
dans le rythme et l'envie imprimés par les deux collectifs. Alors
que les deux équipes sont à égalité numérique, il tente le pari
de faire tourner sa gardienne avec la chasuble, en l’occurrence
Hamiti.
Un
soulagement
Pari
en partie gagnant, car Bergerac se précipite souvent sur ses
récupérations de balle et n'en profite pas pour marquer. Mais pari
également en partie perdant, car après trois minutes d'adaptation
qui permettent à Antibes de revenir (20-16, 18e), les bergeracoises
repartent de l'avant, dans le sillage de Fayemendy en attaque (huit
buts), et de Ialomiteanu dans ses buts, royale avec vingt-deux arrêts
sur l'ensemble du match. « Le coup de la chasuble m'a vraiment
surpris. On a eu du mal à le gérer, il faut pousser les ballons
pour obliger la joueuse à aller elle-même dans les buts sans
laisser le temps de faire le changement », résume après coup le
technicien bergeracois.
Malgré ce temps d'adaptation, logique
aussi tant cette tactique est peu souvent vue, dans les moments-clés,
les rouges et jaunes font à chaque fois la différence. Bonne
gestion des inégalités numériques, efficacité derrière les
temps-morts posés par Sébastien Eyheramono, réalisme devant le
but. Lorsque la gardienne Ialomiteanu profite de la chasuble pour
marquer depuis sa zone, le public s'enflamme, et Bergerac assure
quasiment sa victoire (29-23, 52e).
Avec une meilleure gestion de sa fin de
match que lors de ses dernières sorties à domicile, Bergerac sait
que la victoire est là. Tout n'aura pas été facile, le sentiment
de peur de gagner, de friabilité sera revenu par moment sur la fin
de match, mais la victoire est là. Seul petit regret : les trois
buts encaissés dans les deux dernières minutes, qui donnent un succès moins large que possible.
Mais l'essentiel était ailleurs. Après
la déconvenue à Bruguières, Bergerac a su relever la tête, et
devant son public, montrer le visage d'une équipe soudée, qui ne
lâchera rien, et qui est bien déterminée à montrer sa vraie
valeur.
La joie des bergeracoises après cette victoire si importante. © Philippe Greiller. |
Sébastien Eyheramono : « L'état d'esprit a changé. Combativité, agressivité, solidarité. Avec ces trois ingrédients, on a 50 % de chance de gagner un match, sans, c'est 0 %. Pour la première fois, j'ai vu une vraie équipe, dès l'échauffement. On fait une bonne entame, notre jeu d'attaque est un vrai point positif. On a joué vers l'avant, en mettant des intentions, en se projetant vite. Après, en deuxième mi-temps, malgré l'écart, on a maintenu le groupe sous pression pour justement continuer à jouer, et éviter nos erreurs passées. Il faut aussi adresser une mention spéciale à Mihaela Ialomiteanu qui a fait un super match ».
© Philippe Greiller.
Fabrice Blonbou : « Dans notre jeu, nos montées de balle, on n'a pas été assez performant. On a mis du volume, mais pas assez. Et on n'a pas été assez rigoureux, ce qui a justement été le secteur où nos adversaires ont été performantes. Sur l'entame de match, on savait que Bergerac aurait envie de démarrer fort, mais on s'est un peu posé en victime. Sur le reste, on a su stabiliser l'écart, on a parfois proposé des choses différentes, on les a amenés où on voulait, mais trop sporadiquement. Et on a fait aussi des petites erreurs, quelques choix un peu absurdes... On a payé ça cher, alors qu'on avait annoncé qu'il faudrait l'éviter face à une équipe qui a plus d'expérience que nous ».
Bergerac
– Antibes
Mi-temps : 16-12
Score final : 31-28
Exclusions temporaires : Fayemendy
(20e), Saraïva (37e), Exposito (41e), Escos-Handy (51e), Boudjellal (60e) pour Bergerac. Gomis (18e), Margerit (33e), Crespin (58e) pour
Antibes.
Bergerac. Gardiennes : Ialomiteanu
(22
arrêts, 1 but),
Kangah (cap.). Joueuses :
Boudjellal (4), Chbira (3), Dubau (2), Escos-Handy, Exposito (4),
Fayemendy (8), Lapajne (6),
Saraïva
(3).
Entraîneur : Sébastien Eyheramono.
Antibes.
Gardiennes
:
Bonche (cap.) (6 arrêts), Kimmoun (5 arrêts). Joueuses
:
Audoin, Bel (3), Chardon (3), Chassaing (2), Crespin (5), Gomis (4),
Hamiti (5), Karupovic (2), Kondjingo-Thomas, Margerit (4). Entraîneur
: Fabrice Blonbou.
Le classement après douze journées
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Plan de Cuques | 35 | 12 | 11 | 1 | 0 | 342 | 248 | 94 | ||
2 | Le Pouzin | 30 | 12 | 8 | 2 | 2 | 325 | 271 | 54 | ||
3 | Bouillargues | 25 | 11 | 5 | 4 | 2 | 280 | 256 | 24 | ||
4 | Toulon B | 25 | 12 | 6 | 1 | 5 | 303 | 312 | -9 | ||
5 | Antibes | 24 | 12 | 5 | 2 | 5 | 318 | 329 | -11 | ||
6 | St Étienne | 23 | 12 | 5 | 1 | 6 | 262 | 281 | -19 | ||
7 | Gardéen | 21 | 12 | 4 | 1 | 7 | 291 | 315 | -24 | ||
8 | Toulouse | 20 | 12 | 4 | 0 | 8 | 277 | 294 | -17 | ||
9 | Mios B → Bègles | 20 | 11 | 5 | 0 | 6 | 243 | 256 | -13 | ||
10 | Bruguières | 20 | 12 | 3 | 2 | 7 | 314 | 332 | -18 | ||
11 | Bergerac | 18 | 10 | 4 | 0 | 6 | 269 | 278 | -9 | ||
12 | Narbonne | 18 | 12 | 3 | 0 | 9 | 265 | 317 | -52 | ||
Les meilleures marqueuses bergeracoises
Marqueuses | Buts | Matchs | Buts/matchs | ||
Fayemendy | 52 | 9 | 5,78 | ||
Fofana | 50 | 9 | 5,56 | ||
Lapajne | 42 | 8 | 5,25 | ||
Exposito | 29 | 10 | 2,90 | ||
Boudjellal | 24 | 10 | 2,40 | ||
Saraïva | 19 | 8 | 2,38 | ||
Toualy | 13 | 2 | 6,50 | ||
Michel | 11 | 6 | 1,83 | ||
Dubau | 10 | 7 | 1,43 | ||
Benzemour | 7 | 2 | 3,50 | ||
Chbira | 6 | 8 | 0,75 | ||
Dumas | 3 | 4 | 0,75 | ||
Escos-Handy | 2 | 8 | 0,25 | ||
Ialomiteanu | 1 | 7 | 0,14 | ||
Alvarado | 0 | 1 | 0,00 | ||
Kangah | 0 | 9 | 0,00 | ||
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