Après
un match catastrophe à Bruguières, la semaine a été mouvementée
du côté des féminines du BPPH, qui doivent vite se ressaisir.
Une
défaite de dix buts, quand on en a six d'avance après dix-sept
minutes, le tout contre Bruguières, un adversaire direct pour le
maintien, cela fait mal. C'est pourtant le scenario catastrophe
qu'ont vécu le coach Sébastien Eyheramono et le manager Michel
Cassier depuis le banc de touche samedi dernier.
Des
explications
Chacun
sortant du match avec des mots forts envers le groupe. Les jours ont
passé, et mercredi, le manager bergeracois a tenu à réunir son
groupe pour une longue discussion sans concession. Lui qui annonçait
samedi soir après le match qu'il hésitait à partir a finalement
expliqué qu'il serait là « jusqu'à la fin de l'année, pour
défendre les couleurs du club ».
C'est
l'image d'un club soudé, déterminé à lutter ensemble et à
montrer ses vraies valeurs que Michel Cassier souhaite maintenant
remettre sur le devant de la scène : « On va tous se serrer les
coudes, le président, le bureau, le staff, les joueuses, pour
montrer un autre visage ». C'est par cette voie que les résultats
pourront revenir, et le maintien avec.
Mercredi,
les deux heures de réunion auraient permis en tous cas de remettre
les choses à plat. « Les filles ont pris la parole une par une,
pour une remise en cause individuelle. Ce que j'ai fait aussi, car on
est une équipe. Le débat a été très constructif, cela m'a même
étonné », avoue Michel Cassier.
Les
mots de la capitaine Gladys Kangah, exemplaire dans les buts depuis
le début de saison, ont résonné plus fort également. « Elle a
fait un beau discours de capitaine, en prenant chaque joueuse une par
une. Il y a eu une prise de conscience collective », conclut le
manager bergeracois.
Pour
le coach, le problème vient finalement de l'investissement des
joueuses, à l'entraînement notamment : « On va voir comment les
joueuses vont bosser ce weekend et surtout lundi prochain. Elles ont
conscience qu'il faut travailler un peu plus. Car après, en-dehors
de la défaillance collective à Bruguières, on ne peut pas leur
reprocher grand chose sur nos matchs de championnat ».
Un
match à gagner
Il
est vrai que depuis le début de saison, les résultats bruts ne
reflètent pas le contenu souvent intéressant des matchs des
bergeracoises, notamment contre les grosses équipes de la poule. Le
principal défaut de cette équipe est finalement la gestion des fins
de matchs. « On a pourtant des solutions, on rate des immanquables,
on n'est pas assez tueur. On manque de lucidité, par peur de rater,
par peur de gagner », pense Sébastien Eyheramono.
La
trêve étant passé, ce dernier repart sur un cycle de foncier avec
son groupe. Vu son classement actuel, le groupe doit accepter de se
mettre dans la position d'une équipe jouant le maintien. Un statut
parfois difficile à accepter, quand on est habitué à jouer mieux.
Mais c'est en l'acceptant que l'on arrive aussi à inverser la
dynamique. « On va peut-être moins regarder le jeu, et se
concentrer sur les résultats », abonde le coach bergeracois.
Il
faut maintenant oublier en partie le passé, et certaines défaites
évitables, et prendre chaque match comme une finale, comme un match
à gagner. Il n'y a pas d'autres choix. Car en face, c'est une équipe
d'Antibes revancharde qui se présente à Louis Aragon. Les
azuréennes vont vouloir se rattraper du match perdu dans leur salle
en ouverture du championnat contre dix bergeracoises qui avaient
réalisé le hold-up parfait.
Depuis,
installé à la quatrième place, Antibes fait preuve de beaucoup de
solidité. C'est donc un match complet qu'il faudra livrer pour en
venir à bout, en surmontant ce fameux problème des dix dernières
minutes, qui a coûté tant de points, en particulier à la maison.
«
Il va falloir marquer notre territoire d'entrée, être sûr de nous,
mettre de la course et de l'intensité, c'est peut-être ce qu'il
nous manque à domicile. On ne doit pas tergiverser, il faut avoir le
couteau entre les dents », estime le coach.
Bergerac
(12e,
15 pts) – Antibes (4e,
23 pts)
Salle
Louis Aragon, coup d'envoi samedi à 20h45.
Arbitres
: Florent Gimel et Sylvain Gimel
Le
groupe : Boudjellal, Chbira, Dubau, Escos-Handy, Exposito, Fayemendy,
Fofana, Ialomiteanu,
Kangah,
Lapajne,
Saraïva.
Blessées
: Benzemour, Toualy
Réserve
: Dumas, Kojic, Lavaud, Michel
Le classement avant la douzième journée
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Plan de Cuques | 32 | 11 | 10 | 1 | 0 | 315 | 228 | 87 | ||
2 | Le Pouzin | 29 | 11 | 8 | 2 | 1 | 302 | 246 | 56 | ||
3 | Bouillargues | 24 | 10 | 5 | 4 | 1 | 257 | 232 | 25 | ||
4 | Antibes | 23 | 11 | 5 | 2 | 4 | 290 | 298 | -8 | ||
6 | Toulon B | 22 | 11 | 5 | 1 | 5 | 275 | 285 | -10 | ||
7 | Gardéen | 20 | 11 | 4 | 1 | 6 | 264 | 287 | -23 | ||
5 | St Étienne | 20 | 11 | 4 | 1 | 6 | 238 | 258 | -20 | ||
8 | Bruguières | 19 | 11 | 3 | 2 | 6 | 289 | 305 | -16 | ||
12 | Mios B → Bègles | 17 | 10 | 4 | 0 | 6 | 218 | 233 | -15 | ||
10 | Toulouse | 17 | 11 | 3 | 0 | 8 | 250 | 269 | -19 | ||
9 | Narbonne | 17 | 11 | 3 | 0 | 8 | 245 | 290 | -45 | ||
11 | Bergerac | 15 | 9 | 3 | 0 | 6 | 238 | 250 | -12 | ||
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