A
33 ans, Bachir Koucha connaît à Sarlat sa deuxième expérience
d'entraîneur, et continue de se donner à 100 % pour un football qui
le passionne.
A
33 ans, la carrière de Bachir Koucha est déjà bien remplie. Déjà
dix-sept ans qu'il a fait ses premiers pas en seniors, à seulement
seize ans, à Terrasson. Des expériences au plus haut niveau à
Brive (CFA) et Blois (CFA2), un quart de finale de coupe de France disputé,
éducateur, entraîneur senior, c'est avec expérience et légitimité
que le sarladais parle de football.
Pourtant,
Bachir Koucha n'a commencé à pratiquer le sport le plus populaire
de France que tardivement : « J'ai commencé à Terrasson à treize
ans et demi. Puis tout de suite, après trois ans en jeunes, j'ai
sauté les U18 et j'ai de suite joué avec la DHR ».
Une
belle carrière
S'en
suit un départ rapide à Brive. Après une petite période entre les
U17 et la réserve en DH, celui qui est encore un jeune joueur
intègre la CFA2, et connaît une montée en CFA. Il passe sept ans à
Brive. Celui qui est aujourd'hui reconnu pour ses qualités
défensives de combattant est alors attaquant.
C'est
Frédéric Hantz, qui est alors un jeune entraîneur, qui le fait
changer de poste et l'installe latéral gauche. Un entraîneur dont
on connaît les succès futurs, et une chance parmi d'autres pour
Bachir Koucha de croiser un technicien hors-pair : « J'ai eu la
chance de croiser beaucoup d'entraîneurs, comme Tihi, Marlot
(ensuite adjoint de Papin à Lens, NDLR) ou Hantz bien sûr à Brive,
mais aussi Slijepcevic à Blois », reconnaît-il volontiers.
L'un
de ses grands souvenirs reste évidemment l'aventure de la coupe de
France lors de la saison 2003-2004, sous les ordres de Frédéric
Hantz, qui partira ensuite dans le monde professionnel. Quatre
équipes professionnelles se rendent successivement à Brive. Après
avoir éliminé Lorient et Nancy, tous deux en D2, c'est le grand
Auxerre de Guy Roux, Cissé, Boumsong, Mexes, Kalou et consorts qui
est battu.
Bachir
Koucha et ses coéquipiers ne sont sortis que par le futur vainqueur
et deuxième du championnat, le PSG de Heinze, Letizi, et Pauleta. «
Ce sont mes plus beaux souvenirs footballistiques. Ce parcours en
coupe de France, c'est une aventure sportive et humaine extra », se
remémore le sarladais avec émotion.
Joueur
ou coach ?
Parti
de Brive, il fait une saison à Sarlat, puis tente sa chance à
Blois, quand après un an seulement, des obligations personnelles le
font revenir en Périgord. C'est alors tout naturellement que Bachir
Koucha signe de nouveau à Sarlat, pour ne plus jamais quitter le
club. Comme joueur, comme éducateur, comme entraîneur de 2012 à
2014, et désormais comme entraîneur-joueur.
Bachir
Koucha a de toute façon toujours navigué entre l'univers du terrain
et celui du banc de touche. « J'ai encadré des jeunes toute ma
carrière dans les clubs où j'ai joué, dès l'âge de dix-sept ans
à Brive. J'ai appris le métier, passé mes diplômes, pris de
l'expérience. Longtemps, je me suis demandé si le coaching ne me
plaisait pas plus que de jouer », explique-t-il.
Mais
son expérience de coach en senior à Sarlat, de 2012 à 2014, ne se
finit pas très bien. A l'été 2014, Bachir Koucha est même sur le
départ. C'est l'arrivée de Bruno Steck sur le banc de touche qui
change la donne. « On a tout remis à plat avec les dirigeants et le
coach, que je remercie beaucoup. Il a été important, il m'a redonné
goût au football ». Redevenu joueur l'an dernier, la situation de
Bachir Koucha évolue encore cet été.
Car
Sarlat a besoin d'un nouvel entraîneur. Et pour un club au budget
limité, une solution en interne est l'idéal. Même si tout n'a pas
été simple pour Bachir Koucha : « J'avais réussi à faire le
vide, a retrouvé du plaisir après ma dernière expérience, je ne
voulais pas forcément recommencer. Mais je devais bien ça au club.
Sarlat m'a aidé à me construire, à avancer. Et on est sur un
projet de jeunes, ce qui rejoint mon rôle de responsable de l'école
de foot », précise-t-il.
Mais
pour assurer une certaine continuité dans l'effectif, Bachir Koucha
reste également joueur. Une double fonction qui n'est pas courante,
surtout à ce niveau-là, et avec laquelle il doit jongler au
quotidien. Ses qualités d'homme aident beaucoup pour faire le lien.
« Mes qualités sont ma grinta, ma motivation, le fait de ne rien
lâcher. Que l'on s'entende tous ou pas dans une équipe, je ne peux
pas cautionner que l'on ne se donne pas à 100 % », résume-t-il.
Des
valeurs qui transpirent chez le joueur, le coach, mais aussi
l'éducateur d'un club de Sarlat pour lequel il fait beaucoup. Pour
lui, « avoir des équipes de jeunes performantes est très
important, surtout pour un club comme nous. On fait un gros travail,
et je ne remercierais jamais assez le boulot que font les éducateurs
bénévoles, ils sont essentiels au club », conclut le coach avec
humilité et sens du collectif.
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