vendredi 1 février 2019

C'est déjà fini

Pour son entrée en super coupe Sud Ouest, l'ES Gardonne a livré un match plein face aux Espoirs de Pau, mais n'en a pas été récompensé.

A l'image de Ridwan Rabah, les gardonnais ont tout donné
mais s'inclinent au buzzer contre les espoirs palois.
© Archives Yannick Monsec.
À peine commencée, la super coupe Sud Ouest est déjà finie pour Gardonne cette saison. L'aventure aura tourné court, avec une défaite dès le premier tour face aux Espoirs Pro A de l'Élan Béarnais ce jeudi à Fernand Mourgues. Mais s'il y a eu défaite, d'un point, au buzzer sur un lancer-franc, c'est dans le contenu que le staff gardonnais peut trouver des satisfactions dans cette rencontre, qui a confirmé les bonnes dispositions aperçues face à Niort dix jours avant.
Dès le début, Frédéric Rocco avait prévenu : pour exister dans ce match, il faudrait répondre présent dans la détermination et la concentration dès les premières possessions. Cela se vérifie. Car malgré un ballon récupéré en défense et deux shoots ratés pour Pau, aucun relâchement n'est toléré (7-5, 3e). À Gardonne cependant, tout rentre, à l'image de ce tir longue distance d'Adgnot. L'attaque est en forme, mais la défense a du mal à suivre.
Le capitaine palois Pellure en profite, inscrivant un panier accompagné de la faute (10-8, 4e). Sur un nouveau ballon récupéré, Adgnot provoque la faute antisportive et soulève un public nombreux pour un match du jeudi soir. Kastratovic lui emboîte le pas, alors que les visiteurs sont déjà dans la pénalité (18-10, 7e). Pouaveyoun et Eugène tentent un rapproché, mais Gardonne a encore du répondant par son attaque (25-18, 10e).
C'est encore le cas en début de deuxième quart-temps. Une action de Gueye, un dunk accompagné de la faute et du lancer-franc, vient parfaitement illustrer le dilemme de ce match. Certes, offensivement, l'ESG propose du rythme, du collectif, de l'inventivité et du spectacle. Mais défensivement, il y a aussi quelques sautes de concentration offrant des paniers trop faciles, comme sur des remontées de balle où Pau file marquer sans opposition.
Avec douze points déjà à lui seul, Gueye permet tout de même de conserver une marge d'avance (34-25, 14e). Mais la maladresse paloise ne pouvait pas durer. À force de jouer avec le feu, Gardonne se fait sanctionner. Le temps de Frédéric Rocco n'y change rien (36-31, 16e). Blanc se réveille avec deux paniers primés de rang, Eugène intercepte une montée de balle et file au panier. À la pause, les deux équipes sont à égalité (45-45, 20e).

Gardonne s'accroche
La pause ne change pas la mauvaise dynamique qui s'est installée. Peu à peu, la justesse et l'adresse gardonnaise diminuent, la défense n'est pas toujours là pour rattraper le scoring, quand l'adresse des visiteurs devient elle insolente. Blanc encore par deux fois puis Pellure scorent de loin, et les béarnais se détachent (47-54, 23e). Ce sera leur plus gros avantage de la soirée. En effet, Gardonne se remobilise et va chercher de nouvelles ressources pour redresser la situation.
Djedje à l'intérieur tout d'abord stoppe la série adverse. Puis Lissalt marque à trois points, et Senghor intercepte le ballon sur la remise en jeu. Tonji est ensuite sanctionné sur un écran en protection de la remise en jeu (sa quatrième faute), et le panier primé de Rabah sur la possession qui suit porte à dix unités la série de l'ESG, qui a repris les commandes en soixante secondes (57-54, 24e). Pau ne va tenir que par son adresse longue distance.
Lissalt essaie de répondre dans le même exercice (64-61, 27e), mais dans le rythme et la précision, les jeunes visiteurs sont plus adroits. À l'image de deux tirs très lointains de Labadie, qui place son équipe sur orbite à une minute de la fin du quart-temps, avec un ratio à 6/8 à trois points en neuf minutes (64-69, 29e). Heureusement, Gueye trouve une solution, puis Lissalt en contre-attaque provoque la deuxième antisportive de Zabalou, qui doit abandonner ses partenaires (68-69, 30e).
La tension est montée d'un cran, comme le prouvent les trois premières attaques de chaque équipe, qui se termine sans point inscrit. Mais Blanc marque encore un panier à trois points (5/7 dans l'exercice), imité par son capitaine Pellure (70-75, 35e). Les périgordins sont mal embarqués, mais peuvent s'en remettre au fait que leurs adversaires sont déjà dans la pénalité. En se battant à quatre au rebond, Rabah récupère le ballon et marque sous le cercle (74-77, 36e).
La bonne défense qui suit contraint Arnold Bouazza à prendre un temps-mort. Cela n'empêche pas Djedje de marquer encore. Et pour la deuxième fois de suite, la défense pousse Pau au bout des vingt-quatre secondes. Dans la foulée, Pellure doit abandonner ses partenaires sur blessure. Il reste deux minutes à jouer, Gardonne est revenu à un point, Pau est privé de Tonji et Zabalou pour les fautes, et de son maître à jouer, auteur de vingt et un points.
La dernière minute sera interminable, avec deux temps-mort pris de chaque côté. Lorsque Labadie marque, c'est tout d'abord Frédéric Rocco qui demande une minute de coaching (77-79, 40e). Kastratovic égalise, mais Eugène fait très mal avec un panier plus la faute (79-82), surtout lorsque Kastratovic manque cette fois sa tentative de loin. À trente secondes de la fin, Pau prend un temps-mort. Mais Gardonne se bat et récupère la possession sur la remise en jeu adverse.
Frédéric Rocco installe son système. Le tir à trois points de Rabah ne fait pas mouche (Gardonne finira à 5/23 seulement à trois points), mais Djedje prend le rebond, marque et obtient la faute. Malgré la pression, il inscrit son lancer-franc et remet les deux équipes dos à dos à treize secondes de la fin. Arnold Bouazza prend son dernier temps-mort, Gardonne défend bien. La tentative au buzzer échoue, mais les arbitres sifflent une faute au rebond. Pau se qualifie sur son dernier lancer.
Frédéric Rocco : « C'est un très bon match de notre part, et c'est la seule chose que je retiens. Après, quand on met les pieds sur un terrain, dans certains cas, il faut accepter de perdre. Toute la semaine, je l'avais répété aux joueurs, ''la coupe, c'est votre compétition''. La réponse qu'ils ont apporté est intéressante. Oui, on a perdu. Mais on a fait un gros match. En face aussi. On va chercher toujours quelques détails, mais le résultat est là. On avait fait le choix de se mettre dans la difficulté, en ne mettant pas en place de stratégies spécifiques à l'adversaire, en ne faisant pas de scouting. Le but était de se donner de vrais repères en défense notamment. Et on a vu que notre défense de zone les a bien gênés. Certes, on a pris des paniers à trois points, cela les a maintenus à flot, mais à côté, ils ne trouvaient pas la solution. Et ce même si Camil Czajkowski (sorti très tôt sur blessure, NDLR) nous a beaucoup manqué. Après, on sent des joueurs convaincus de l'utilité de notre défense, ils commencent à y trouver du plaisir et de l'efficacité ».

Gardonne – Espoirs Elan Béarnais

Quarts-temps : 25-18 ; 20-27 ; 23-24 ; 14-14
Score final : 82-83

Gardonne. Titulaires : A. Adgnot (10), Djedje (19), Gueye (18), Rabah (cap.) (10), Senghor (6). Remplaçants : L. Adgnot, Czajkowski, Kastratovic (10), Lissalt (8), Masson (1). Entraîneur : Frédéric Rocco, assisté de Charly Rey.

Espoirs Elan Béarnais. Titulaires : Blanc (17), Morel (10), Pellure (cap.) (21), Pouaveyoun (10), Tonji. Remplaçants : Eugène (10), Fall (4), Labadie (8), Moreau, Zabalou (3). Entraîneur : Arnold Bouazza.

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